UnĂąne dit au tigre : - L'herbe est bleue. Le tigre rĂ©torque : - Non, l'herbe est verte. La dispute s'envenime et tous deux dĂ©cident de la soumettre Ă  l'arbitrage du lion, "le roi" de la jungle. Bien avant d'atteindre la clairiĂšre oĂč le lion se reposait, l'Ăąne se met Ă  crier: - Votre Altesse, n'est-ce pas que l'herbe est bleue ? Le lion lui rĂ©pond : - Effectivement, l'herbe est bleue. LeBrĂ©sil ! Bravo au ciel bossa nova : c'est celui qui se rapproche au mieux du point le plus bleu du diagramme chromatique de rĂ©fĂ©rence. Bay of Islands, en Nouvelle ZĂ©lande suit de prĂšs Dun vert Ă©meraude, il a dĂ©coupĂ© le ciel bleu gris du sud de la mĂ©tropole de Rennes, sous mes yeux Ă©carquillĂ©s. Le spĂ©cialiste de l’ astronomie que je ne suis pas s’est immĂ©diatement chansonsanciennes. Je recherche une chanson avec ces paroles : "Le ciel est bleu, la mer est belle". Pouvez-vous m'aidez ? Pouvez-vous nous dire de qui est cette chanson et si CephĂ©nomĂšne est dĂ©taillĂ© dans la page "les mirages". Les diffĂ©rentes couleurs qui composent la lumiĂšre blanche ne sont pas dĂ©viĂ©es avec le mĂȘme angle. Le rouge est moins dĂ©viĂ© que le vert ou le bleu, il disparaĂźt donc le premier derriĂšre l'horizon, suivi de l'orangĂ© puis du jaune. Il ne reste alors plus que le vert, le bleu et le Donnezmoi la forĂȘt, le lac, la grande plaine rousse, le prĂ© vert, des tas de papillons, des volĂ©es d’aigles, le Sahara avec son lion, Paris avec son peuple ; donnez-moi la montagne, la mer, l’homme, la femme, le vieillard, l’enfant, le ciel bleu, la nuit noire, la petitesse du colibri, l’énormitĂ© des constellations ; c’est bien lRzUCm. Avez-vous remarquĂ© ce camaĂŻeu de bleu sur la mer de la Destination Granville Terre et Mer ces derniers jours ? Un grand soleil, du sable fin, une eau transparente puis turquoise par endroit, c’est la carte postale qui fait rĂȘver et que nous vivons actuellement sur la Destination Granville Terre et Mer. Certains pensent que la couleur de la mer est le reflet du ciel bleu mais il suffit de prendre un peu d'eau dans sa main pour se rendre compte qu'elle est vraiment transparente. Alors l'explication ne vient pas du ciel ou alors un petit peu... Il s'agit en fait de la lumiĂšre qui pĂ©nĂštre dans l'eau. Les rayons du soleil ne sont pas uniquement blancs ils sont un spectre visible de couleurs. Au fur et Ă  mesure de leur progression dans la mer, ces derniĂšres disparaissent. Les rayons sont d’abord de couleur jaune, puis se transforment en rouge, en vert pour terminer en bleu. La teinte que l'on observe dĂ©pend aussi de la profondeur de la mer. Au bord de la mer, elle est peu importante, ce qui empĂȘche l'absorption des rayons du soleil, c’est pourquoi, il y a tant de transparence...Cette transparence est d’ailleurs trĂšs visible sur l’archipel de Chausey. Plus nous allons au large et plus le bleu devient de plus en plus sombre. Parfois, l’eau devient verte, due Ă  la prĂ©sence du phytoplancton qui contient de la chlorophylle, et absorbe les rayonnements bleus, faisant alors ressortir une autre teinte plus "vĂ©gĂ©tale". Les algues prĂ©sentes dans la mer de la Manche sur notre Destination Granville Terre et Mer influent Ă©galement sur la couleur verte de la mer. "Ce qu’il faut retenir, c’est que la mer sort son manteau bleu par beau temps, quand le ciel est lui-mĂȘme bleu, et qu'elle sort son manteau gris par mauvais temps, quand celui-ci est aussi gris. Les variations de profondeur en mer donnent les diffĂ©rentes nuances que nous observons ". Autres articles de Estelle En journĂ©e, en partant du principe que vous n'ĂȘtes pas Ă  bord d'un avion de Virgin Galactic, vous devriez voir un ciel bleu Ă  travers la fenĂȘtre de votre avion. Ce n'est pas, comme certains l'ont suggĂ©rĂ©, la rĂ©flexion de la mer bleue. À l'Ă©poque victorienne, on pensait que cette teinte bleue Ă©tait due Ă  des poussiĂšres et d'autres particules dans le ciel, mais en rĂ©alitĂ©, l'origine de cette couleur est plus subtile c'est l'interaction directe entre les molĂ©cules d'air et la lumiĂšre du Soleil. Pourquoi le ciel est-il bleu ? » est l'une des questions que les enfants ne manquent pas de poser, et ils obtiennent souvent des rĂ©ponses qui ne sont que proches de la lumiĂšre visible se dĂ©cline en plusieurs couleurs que l'on peut voir dans le spectre de l'arc-en-ciel allant du rouge au violet. La distinction traditionnelle entre les sept couleurs rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo, violet d'un arc-en-ciel est arbitraire, c'est un arrangement conçu par Isaac Newton. Si vous regardez un spectre complet de lumiĂšre, vous pouvez voir soit des millions de couleurs lĂ©gĂšrement diffĂ©rentes, soit cinq ou six larges bandes de couleur ; presque personne ne voit sept couleurs dans un ne sait pas vraiment comment Newton a trouvĂ© ce chiffre sept en incluant ces nuances obscures que sont le violet et l'indigo, mais l'idĂ©e plane qu'il aurait voulu Ă©tablir un lien avec la musique. Dans le spectre » musical, il y a sept notes, du do au si, avant de complĂ©ter l'octave et de retourner Ă  un do plus aigu. On pense que Newton Ă©tait persuadĂ© qu'il devait Ă©galement y avoir sept couleurs dans le spectre visible et qu'il nous a imposĂ© ce dĂ©coupage. Étonnamment, le spectre n'aurait pas pu s'appeler ainsi 100 ans plus tĂŽt. Orange » n'est devenu le nom d'une couleur que quelques annĂ©es avant la naissance de Newton. Jusque-lĂ , ce n'Ă©tait que le nom d'un ciel est bleu il suffit de regarder par la fenĂȘtre pour s’en convaincre... Mais d’oĂč vient cette couleur alors que le Soleil diffuse de la lumiĂšre blanche ? Et pourquoi du bleu ? Unisciel et l’UniversitĂ© de Lille 1 nous expliquent, avec le programme KĂ©zako, d’oĂč vient la couleur du ciel. © UniscielNewton montra, comme le fait un arc-en-ciel, que la lumiĂšre du Soleil contenait tout le spectre de couleurs ainsi que beaucoup d'autres que l'on ne voit pas. À l'Ă©poque de Newton, on pensait que les couleurs de l'arc-en-ciel Ă©taient dues aux imperfections du verre d'un prisme qui teintaient la lumiĂšre Newton sĂ©para une couleur et lui fit traverser un autre prisme, ce qui ne fit pas changer la couleur. Le prisme ne colorait donc pas la lumiĂšre. Il montra aussi que l'on peut recombiner les couleurs pour faire de la lumiĂšre blanche. Les couleurs sont toutes prĂ©sentes dans la lumiĂšre du cette lumiĂšre composĂ©e d'un mĂ©lange de photons aux Ă©nergies diffĂ©rentes que l'on voit comme des couleurs traverse l'air, certains d'entre eux sont absorbĂ©s par les Ă©lectrons dans les molĂ©cules des gaz de l'air. Peu aprĂšs, ils sont renvoyĂ©s mais dans toutes les directions. Cette diffusion signifie que les photons sont lancĂ©s Ă  travers le ciel et ne vont plus tous dans la mĂȘme de diffusion varie en fonction de l'Ă©nergie des photons. Ceux avec le plus d'Ă©nergie du cĂŽtĂ© bleu du spectre auront plus de chances d'ĂȘtre diffusĂ©s. Cela signifie que, loin du Soleil, la lumiĂšre diffusĂ©e par les molĂ©cules d'air aura une teinte bleue, ce qui rend le ciel bleu. Quand le Soleil est bas dans le ciel, la lumiĂšre traverse beaucoup d'air, et comme le cĂŽtĂ© rouge du spectre est moins diffusĂ©, la lumiĂšre qui vient directement du Soleil prend une teinte rouge. C'est pourquoi on assiste parfois Ă  un beau lever ou coucher de Soleil rouge. Suite du panorama bleu. Voir partie 1 Le bleu comme couleur de l’ñme et de l’inconscient Le bleu est associĂ© au rĂȘve et Ă  l’inconscient par les artistes surrĂ©alistes au 20e siĂšcle. Paul Éluard nous dit La terre est bleue comme une orange». RenĂ© Magritte RenĂ© Magritte – Der blaue reiter Le Cavalier bleu, mouvement d’art majeur de l’expressionnisme allemand. Fin de l’annĂ©e 1911, voyait le jour Der blaue reiter Le Cavalier bleu, mouvement d’art majeur de l’expressionnisme allemand. Le Cavalier bleu tient son nom d’un tableau de Franz Marc reprĂ©sentant de façon un peu abstraite des chevaux bleus. Il s’imposa trĂšs vite comme un mouvement essentiel dans le monde de l’art avec des artistes tels Wassily Kandinsky , August Macke, Franz Marc ou Paul Klee, rassemblĂ©s Ă  Murnau prĂšs de Munich. Ce mouvement, alliant aussi bien des aquarelles abstraites Kandinsky qu’une poĂ©sie de la nature et de la couleur Macke, Marc, a fait date, entraĂźnant dans sa foulĂ©e la cĂ©lĂšbre Ă©cole du Bauhaus fondĂ©e par Walter Gropius Ă  Weimar. Franz Marc – Les romantiques allemands ont cĂ©lĂ©brĂ© le culte de cette couleur mĂ©lancolique. Le Voyageur contemplant une mer de nuages, 1818, Caspar David Friedrich, Hambourg, Kunsthalle Ou encore Novalis die blaue Blume la fleur bleue ou le RĂȘve d’Henri d’Ofterdingen Et Caspar David Friedrich, CimetiĂšre de monastĂšre dans la neige, 1819 David Caspar Friedrich, Paysage de montagne sous la brume, 1808, 71×104, huile sur toile, Museum Schloss Heidecksburg, Rudolstat – Une forme du jazz, le blues », est considĂ©rĂ©e comme le chant de l’ñme. B. B. King pour Blues Boy, de son vrai nom Riley B. King, nĂ© le 16 septembre 1925 Ă  Itta Bena, dans le Mississippi aux États-Unis et mort le 14 mai 2015 Ă  Las Vegas, est un guitariste, compositeur et chanteur de blues amĂ©ricain. Il est considĂ©rĂ© comme l’un des meilleurs musiciens de blues. Le bleu de l’eau La mer est devenue bleue au fil des Ăąges. En effet elle Ă©tait verte conventionnellement quand on la reprĂ©sentait de l’antiquitĂ© moderne jusqu’à l’aube des temps modernes ; en tĂ©moignent les 1eres cartes marines. Entre fin du 14e et le dĂ©but du 18e siĂšcle elle change progressivement de couleur du vert au bleu. Par codification le bleu pour la mer permet notamment de diffĂ©rencier les eaux des forĂȘts sur les cartes. Nicolas de Stael Cy Twombly – Sea, 1971 Cy Twombly David Hockney David Hockney pool at the Roosevelt Hotel David Hockney dĂ©clina le thĂšme de la piscine durant toute sa vie. Gerhard Richter Joan Mitchell Zaria Forman, voir son site ici Zaria Forman qui vit et travaille Ă  New York, travaille de grands formats au pastel. L’eau, la glace, ici les icebergs du Groenland. Le bleu au-delĂ  de son rĂŽle de mimĂ©tisme Henri Matisse Henri Matisse Ă©tait particuliĂšrement intĂ©ressĂ© par la couleur mais ne cherchait pas forcĂ©ment Ă  reprĂ©senter ce qu’il voyait dans la nature Quand je mets un vert, ça ne veut pas dire de l’herbe, quand je mets du bleu, ça ne vaut pas dire du ciel. » Le tableau s’organisait de lui-mĂȘme par l’équilibre et la rĂ©sonance des couleurs entre elles. Il tenait compte aussi de la surface colorĂ©e 1 cm2 d’un bleu n’est pas aussi bleu qu’un m2 du mĂȘme bleu. » A la fin de sa vie Matisse atteint la synthĂšse de la forme et de la couleur qu’il a toujours recherchĂ©e en peignant en bleu des formes abstraites et sobres dĂ©coupĂ©es au ciseau. Nu Bleu IV – Jazz d’Henri Matisse 1952 A la fin de sa vie Matisse atteint la synthĂšse de la forme et de la couleur qu’il a toujours recherchĂ©e en peignant en bleu des formes abstraites et sobres dĂ©coupĂ©es au ciseau. Henri Matisse, Jazz – Icare pl. VIII, planche au pochoir d’aprĂšs les gouaches et sur les dĂ©coupages d’Henri Matisse. Paris, TĂ©riade Éditeur, 1947. MusĂ©e Matisse, Nice. Don des hĂ©ritiers de l’artiste, 1963. Photo Archives Henri Matisse. © Succession H. Matisse. Paul Gauguin Arbres bleus – Paul Gauguin 1888 Gauguin La couleur qui est vibration de mĂȘme que la musique», ces mots de Paul Gauguin illustrent bien l’usage si particulier qu’il fait des couleurs. Il les compose, les harmonise, les fait dissoner
 L’oeuvre de Paul Gauguin influencera fortement les nabis et les fauves. Le fauvisme consiste aussi Ă  ne pas peindre ce que nous savons, mais ce que nous voyons, quitte Ă  l’exagĂ©rer. Donc en fonction de la lumiĂšre, les couleurs auront des dominantes, qui seront mises en avant. Pierre Alechinsky Pierre Alechinsky, arbre bleu 2000. Pierre Alechinsky, arbre bleu 2000. Pierre Alechinsky, dans le cadre du projet des Murs peints de l’an 2000″, a peint un immense Arbre bleu sur la façade d’un immeuble du 5e arrondissement de Paris, Ă  l’entrĂ©e du quartier Mouffetard-Contrescarpe. RĂ©alisĂ©e directement sur le mur, l’Arbre bleu se distingue au milieu des immeubles gris La peinture est accompagnĂ©e, Ă  la demande de l’artiste, d’un poĂšme d’Yves Bonnefoy. C’est comme un dialogue entre les mots du poĂšme et la peinture qui l’accompagne. Le poĂšme d’Yves Bonnefoy Ă©voque la nĂ©cessitĂ© de prĂ©server la nature dans les villes, c’est comme une bouffĂ©e d’oxygĂšne. Le poĂšte nous explique aussi que, bien que ce ne soit que la reprĂ©sentation d’un arbre, elle offre nĂ©anmoins aux spectateurs un coin de ciel bleu. L’immense Arbre bleu est entourĂ©, sur quatre cĂŽtĂ©s, d’une sĂ©rie de vignettes destinĂ©es Ă  complĂ©ter le sens du tableau. Ces petites cases qui ressemblent Ă  une bande dessinĂ©e s’appellent des prĂ©delles. C’est au spectateur d’inventer l’histoire ! Elles interagissent avec l’image centrale appelant notre Ɠil Ă  naviguer entre les deux. Ces images en pĂ©riphĂ©rie nous montrent des arbres brĂ»lĂ©s, minuscules et faibles, et des fragments de vie urbaine escaliers, bĂątiments
 Le bleu froid ou chaud ? Les glaciers sont blancs nous dit Michel Pastoureau mais les super glaciers sont bleus, au-delĂ  du blanc ou super blanc. Jusqu’à la renaissance, voire dans certains cas jusqu’au 18e siĂšcle le bleu est une couleur chaude. Cf. TraitĂ© des couleurs de Goethe parut en 1810 pour qui le bleu est chaud et le jaune est froid. Dans l’absolu il n’y a pas de couleurs chaudes ou froides, ce sont des conventions qui peuvent varier selon les Ă©poques. Cette nuance est fort importante car si on analyse un tableau de la renaissance avec nos yeux de contemporains et sans tenir compte de cette information, on peut se tromper complĂštement ! De nos jours donc le bleu est une couleur froide et sa couleur complĂ©mentaire est le orange. voir La couleur expliquĂ©e et son vocabulaire Le bleu de la tristesse 1903 Picasso entame sa pĂ©riode bleue aprĂšs le suicide de son ami Carlos Casagemas en 1901. Elle va durer jusqu’en 1904 et se caractĂ©rise par une utilisation envahissante du bleu comme couleur et une ambiance profondĂ©ment mĂ©lancolique. Il peint le portrait d’exclus de la sociĂ©tĂ© et des drames qui traversent notre vie vieillesse, mort, pauvretĂ©, misĂšre, solitude, mendiant, aveugles, pauvres. Ses personnages sont souvent famĂ©liques et se rapprochent de l’expressionnisme du Greco. Picasso – Vieux Juif avec un garçon – Jeune homme Picasso,Les pauvres au bord de la mer, 1903 – Huile sur panneau de bois, 105×69 cm – National Gallery of Art, Washington Picasso, La Vie, 1903 – Huile sur toile, 197×127,3 cm – Cleveland Museum of Art Picasso Pablo Picasso, 1901 Autoportrait Le blues musical fait aussi partie de cette rubrique, abordĂ© par ailleurs. Le bleu dans la peinture Yves Klein Yves Klein a fait du bleu sa couleur de prĂ©dilection, au point de dĂ©poser un brevet sur son fameux bleu IKB qui signifie International Klein Blue. C’est en 1956, qu’il met au point cette nouvelle teinte, faite avec du pigment pur de bleu Outremer dont il parvient Ă  conserver l’intensitĂ© en utilisant un nouveau liant Ă  base d’alcool Ă©thylique et d’acĂ©tate. C’est un chimiste qui l’aidera Edouard Adam. Il l’appliquera non seulement sur des tableaux monochromes, mais Ă©galement sur du papier, des objets, des Ă©ponges et mĂȘme des sculptures. Il n’est pas le premier Ă  peindre un tableau monochrome, avant lui, en 1918, Kasimir Malevitch avait peint le CarrĂ© blanc sur fond blanc », mais c’est le premier Ă  rĂ©aliser autant de tableaux monochromes entre 1955 et 1962, il rĂ©alisa quelques 194 monochromes, ce qui est un brin provocateur pour l’époque un tableau, dont la surface est d’une seule couleur, est-il une oeuvre d’art ? Klein_ikb_3_1960_4 IKB 3 fait partie d’une sĂ©rie, peinte entre 1960 et 1961, de quinze de ces monochromes dont la spĂ©cificitĂ© rĂ©side dans leurs dimensions symboliques de 2m x 1m50, Ă  peine plus hautes que la moyenne des spectateurs et d’une largeur infĂ©rieure Ă  l’envergure des bras ». Conçus Ă  la mesure du corps humain, ces monochromes, tout comme les anthropomĂ©tries, signifient chez Klein le lien intime qui unit la peinture au corps et Ă  la chair. » AnthropomĂ©tries d’Yves Klein AnthropomĂ©tries d’Yves Klein AnthropomĂ©tries d’Yves Klein PassĂ© Ă©galement maĂźtre dans l’art de la mise en scĂšne, il organise une exposition le 28 avril 1958, chez Iris Clert, oĂč les visiteurs, aprĂšs ĂȘtre passĂ©s sous un porche surmontĂ© d’un dai bleu profond, avoir Ă©tĂ© invitĂ©s Ă  boire une boisson bleue, se retrouvent dans une salle de vingt mĂštres carrĂ©s peinte en blanc poudrĂ© et doivent imaginer les toiles bleues accrochĂ©es au mur. Toute la force de Klein est de nous imprĂ©gner de ce bleu Outremer et de nous entraĂźner au-delĂ  de l’existence matĂ©rielle du tableau. Il n’y a plus de toile devant nos yeux, de dĂ©limitation d’un espace, nous sommes au cƓur du bleu profond, dans l’abstraction. Pour Klein, le bleu n’a pas de dimension, il est hors dimension, tandis que les autres couleurs, elles, en ont 
. Toutes les couleurs amĂšnent des associations d’idĂ©es concrĂštes, matĂ©rielles et tangibles, tandis que le bleu rappelle tout au plus la mer et le ciel, ce qu’il y a aprĂšs tout de plus abstrait dans la nature tangible et visible ». Yves Klein nous parle du bleu chez Giotto dans une confĂ©rence Ă  la Sorbonne en 1959, pour rĂ©pondre Ă  la question Pourquoi le bleu ? Il dit avoir reçu un choc Ă  Assise dans la basilique de saint François en voyant les fresques bleue attribuĂ©es Ă  Giotto. Il soulĂšve la monochromie du ciel pur et sans nuage. Peu de temps avant, lors d’une exposition collective il dĂ©cide de ne pas exposer de tableau ou d’objet tangible ou visible dans l’espace qui lui Ă©tait attribuĂ©. Lors du vernissage il dĂ©clame devant le public des paroles empruntĂ©es Ă  Gaston Bachelard D’abord il n’y a rien, ensuite il y a un rien profond, puis une profondeur bleue ». L’organisateur de l’exposition demandant Ă  Klein oĂč se trouve son Ɠuvre, il rĂ©pond lĂ , lĂ  oĂč je parle en ce moment». Et Ă  la question de son prix Un kilo d’or, un lingot d’or pur d’1 kg me suffira, car la sensibilitĂ© picturale Ă  l’état de matiĂšre premiĂšre dans l’espace spĂ©cialisĂ©e et stabilisĂ©e par l’artiste, les quelques paroles prononcĂ©es, ont fait couler le sang de cette sensibilitĂ© spatiale ; ainsi on ne peut demander de l’argent. Le sang de la sensibilitĂ© est bleu dit Chailley et c’est aussi mon avis. Le prix du sang bleu ne peut ĂȘtre en aucun cas celui de l’argent, il faut que ce soit de l’or. Yves Klein dĂ©fend la primautĂ© de la couleur sur le dessin. Un vieux dĂ©bat qui apparaĂźt dĂšs la fin du moyen-Ăąge chez les artistes en d’autres mots, qu’est ce qui est important, le dessin ou la couleur ? il faut attendre Hegel pour dire que sans la couleur la peinture n’est rien. Un dĂ©bat qui oppose au 19e Ingres la ligne et Delacroix la couleur. Jusqu’à Klein, l’art abstrait non figuratif, on a cette violente opposition. Pour moi les couleurs sont des ĂȘtres vivants, les vĂ©ritables habitants l’espace, la ligne elle ne fait que le parcourir, voyager au travers, elle ne fait que passer. » Yves klein Portrait relief Arman, Yves Klein. Le bleu ici amplifie la prĂ©sence lumineuse et immatĂ©rielle de la reprĂ©sentation de son ami. Le bleu de Jacques Monory A la fois bleu du souvenir, celui d’une distance prise par le regardeur sur une scĂšne cinĂ©matographique ou rĂ©elle. Histoire de rue, de crime le bleu et les dĂ©coupes permettent d’entrevoir les Ă©vĂšnements reprĂ©sentĂ©s avec froideur et recul. Il est l’un des principaux reprĂ©sentants du mouvement de la Figuration narrative qui, au milieu des annĂ©es 1960, s’est opposĂ© Ă  la peinture abstraite avec, notamment, les peintres HervĂ© TĂ©lĂ©maque, ErrĂł, Rancillac, Peter Klasen, Eduardo Arroyo, Valerio Adami
 ProfondĂ©ment prĂ©occupĂ© par la violence de la rĂ©alitĂ© quotidienne, les tableaux de Monory suggĂšrent des atmosphĂšres lourdes et menaçantes. Les thĂšmes sont dĂ©veloppĂ©s Ă  travers des sĂ©ries et les images qu’il utilise sont directement issues de la sociĂ©tĂ© contemporaine. Des emprunts photographiques et cinĂ©matographiques, le recours Ă  la monochromie, la froideur de la touche et de la composition caractĂ©risent un style singulier et engagĂ© dans la reprĂ©sentation, et baignent souvent dans un monochrome bleu. Monory Meurtre N°1 Il rĂ©alise en 1968 plus de 10 toiles sur le sujet de la violence dans le quotidien. Pour Monory ce n’est ni le bleu du ciel ni le bleu de la mer, mais celui de la tĂ©lĂ© noir et blanc ! Quand on la photographie, elle est bleue ». Le peintre qui affectionne les subtilitĂ©s de la peinture Ă  l’huile prĂ©cise Le bleu, ça va du noir au blanc, du plus sombre au plus clair » avant d’ajouter Le bleu c’est lointain, c’est la rĂȘverie, c’est romantique ! ». Meurtre n°2 Tremblement n°1 La Voleuse n°1, 1985, huile sur toile, 170×340 cm Collection privĂ©e. 2010 Peinture sentimentale N°8, huile sur toile et photo sous plexiglas Le bleu dans la sculpture, les installations Anish Kapoor Anish Kapoor, nĂ© le 12 mars 1954 Ă  Bombay, Inde, est un artiste plasticien principalement sculpteur britannique. Kapoor est reconnu pour ses crĂ©ations inspirĂ©es Ă  la fois de la culture occidentale et de ses origines orientales. Parmi ses influences diverses peuvent ĂȘtre citĂ©s Mantegna, Joseph Beuys, Barnett Newman et Yves Klein. Les caractĂ©ristiques de son Ɠuvre sont des formes simples, incurvĂ©es, monochromatiques d’une seule couleur et de couleurs intenses. Le spectateur s’interroge alors sur de mystĂ©rieuses cavitĂ©s sombres, Ă©tonnantes par leur taille et leur beautĂ© Ă©purĂ©e, tactiles, et fascinantes en raison de la rĂ©flexion de leurs surfaces. Ses premiĂšres Ɠuvres Ă©taient recouvertes, en totalitĂ© et sur le sol environnant, de poudres de pigments divers. Cette pratique Ă©tait inspirĂ©e de son Inde natale oĂč Kapoor voyait des tas d’épices colorĂ©es sur les marchĂ©s et les temples. Ses travaux ultĂ©rieurs s’intĂ©ressent Ă  de massives pierres issues de carriĂšres, et jouant avec la dualitĂ© terre-ciel, matiĂšre-esprit, lumiĂšre-obscuritĂ©, visible-invisible, conscient-inconscient, mĂąle-femelle et corps-Ăąme. Ces travaux rĂ©cents sont basĂ©s sur des surfaces rĂ©flĂ©chissantes et miroirs, renvoyant au spectateur une image dĂ©formĂ©e de lui-mĂȘme et de l’environnement. 7 Sky Mirror au Kensington Gardens Ă  Londres. Le bleu de l’espace, de l’architecture et des environnements Les cieux de Giotto comptent parmi les premiers fonds bleus » citĂ©s dans l’histoire de la peinture, par analogie et opposition aux fonds d’or » caractĂ©ristiques des icĂŽnes palĂ©ochrĂ©tiennes. Une des innovations du peintre prĂ© renaissant » Ă©tait de reprĂ©senter les scĂšnes bibliques sur fond bleu. Le Ciel thĂ©ologique se trouvait lĂ  associĂ© Ă  la couleur bleue. Ce glissement de l’or au bleu, dans le cadre spĂ©cifique de la foi chrĂ©tienne, pose la question de la proximitĂ© symbolique de ces deux couleurs. En utilisant le bleu pour ses fonds, Giotto rĂ©pondait pertinemment Ă  un certain nombre de questions, tant d’ordre thĂ©ologique que spatial, qui se trouvaient ainsi solutionnĂ©es voire sublimĂ©es. Au plan thĂ©ologique, le bleu, Ă  partir de Giotto, est devenu une couleur idĂ©ologique le bleu de l’Ether, Ciel de Dieu. Le fond bleu, Ă  partir de Giotto, est Ă  la fois figure et lieu. Ce fond, s’il semble relever de la tradition byzantine, peut ĂȘtre liĂ© Ă  l’idĂ©e de l’absence, du vide, ou de la vacuitĂ© oĂč les figures semblent flotter dans l’espace infini. Le bleu dĂ©matĂ©rialise la peinture, transforme la perception de l’espace. Giotto, Assise la chapelle Saint-Nicolas de la basilique Saint-François. Giotto – Padoue- la chapelle Scrovegni 1303-1306. Vue des fresques de la voute. Le bleu de Padoue Le bleu est la premiĂšre couleur qui frappe le visiteur lorsqu’il pĂ©nĂštre dans la pĂ©nombre de la Capella degli Scrovegni. Inhabituel par sa vivacitĂ© pour l’époque, il tranche avec le coloris sombre des mosaĂŻques byzantines et les couleurs des fresques siennoises ou de Cimabue. La couleur semble prĂ©dominer sur la forme ou l’architecture comme une lumiĂšre. Cy Twombly Cy Twombly, un plafond bleu Giotto pour le Louvre, un bleu qu’il a rarement utilisĂ© dans ses oeuvres. Cartouche de PolyclĂšte, The ceiling, Cy Twombly, plafond de la salle des Bronzes du MusĂ©e du Louvre C’est vrai, j’ai peu utilisĂ© le bleu, hormis ma derniĂšre sĂ©rie exposĂ©e Ă  AthĂšnes. Pour moi, ce n’est pas le bleu de la GrĂšce, ni du ciel, ni de la mer. C’est le bleu de la peinture, le bleu de Giotto que j’ai recherchĂ©, un bleu simple et plein, entre cobalt et le lapis-lazuli» J’ai utilisĂ© les cercles en guise de boucliers dans le ciel bleu. Pour ce qui est de l’écriture, les Grecs Ă©crivaient sur tout, vous savez. MĂȘme sur une petite coupe, ils inscrivaient J’appartiens Ă  Phidias » ou d’autres choses du mĂȘme genre. Un jour, j’ai fait la maquette, juste comme ça, en me servant d’une bouteille ou d’un verre pour dessiner les cercles. Ensuite, je n’ai ajoutĂ© aucun changement, quel qu’il soit. J’ai vu une amie artiste, Barbara, passer devant mon atelier. Je lui ai dit d’entrer et de mĂ©langer les couleurs pour moi. J’avais un nuancier avec toutes les variĂ©tĂ©s de bleus, le bleu profond, les couleurs caramel, le gris brunĂątre. Et pour les cercles, j’en ai mis un ici et un autre lĂ -bas. Pour qu’ils ne sautent pas. Cela reste assez plat. Il n’y a pas de conflit entre eux. Je ne voulais pas d’animation. Ils sont juste sur les bords et j’ai laissĂ© le plafond ouvert sur le ciel bleu, un bleu Giotto. » Cy Twombly Le nom de sept sculpteurs grecs est inscrit dans des cartouches blanches. Le plafond Ă©claire la salle et Ă©gaye les bronzes antiques que Cy Twombly aimait collectionner. Son oeuvre s’inspire souvent de la mythologie greco-romaine. Il vivait depuis plusieurs annĂ©es en Italie dans une maison entre Rome et Naples. Jean VĂ©rame Jean VĂ©rame est un plasticien français, d’origine belge, vivant en France, nĂ© en 1936 Ă  Gand Belgique Peintre et sculpteur, Jean VĂ©rame situe son travail Ă  la dimension du paysage et dĂ©veloppe un art nomade Ă  l’échelle de la planĂšte Jean VĂ©rame, Tibesti. Tchad, 1989 Maroc Tafraout Anti-atlas 1984 Jean VĂ©rame peint l’étendu infini du dĂ©sert, Ă©changeant sa toile pour le paysage sans limite. Les bleus et autres couleurs trĂšs saturĂ©es qu’il utilise ne sont pas sans rappeler celles de Klein. Son Ɠuvre entend aussi capter la vibration naturelle du cosmos» Un des mille bronzes en offrande au dĂ©sert du Sahara 1995 Jean VĂ©rame © Photos Jean Verame Jean Verame conçoit et fait rĂ©aliser en bronze, mille piĂšces en 1995 et fait lancer par avion ces mille bronzes en cinq vols successifs dans les sables du Sahara. Mille bronzes ont ainsi Ă©tĂ© coulĂ©s chez Airaindor-Valsuani Ă  Chevreuse, ont Ă©tĂ© exposĂ©s une seule fois au MusĂ©e de l’Homme Ă  Paris, puis ensuite larguĂ©s dans les sables du Sahara. Ces piĂšces signĂ©es, numĂ©rotĂ©es, portant cachet de fonderie et patinĂ©es en bleu sont un cadeau Ă  celui ou celle qui les trouve, mais Ă  un homme hors-temps, aussi bien celui d’aujourd’hui que celui d’aprĂšs-demain. » Ce geste fort coĂ»teux inscrit l’art hors du temps. Pour une dĂ©marche de land artiste habituĂ© Ă  l’aspect Ă©phĂ©mĂšre de la production voir Le Land Art, un partenariat entre l’art et le paysage le matĂ©riau employĂ© est cette fois-ci redoutablement solide ; le bronze saura peut-ĂȘtre appartenir Ă  l’archĂ©ologie du futur ! Voir son site Lita Albuquerque Lita Albuquerque est une artiste amĂ©ricaine, plutĂŽt engagĂ©e dans le courant du Land Art, mais elle pratique aussi la peinture, la sculpture et les installations. Stellar Axis Antarctica ». Lita Albuquerque 2006 En dĂ©cembre 2006, Lita Albuquerque reçoit l’appui de la United States National Science Foundation pour la rĂ©alisation de la plus imposante oeuvre de Land Art jamais créé sur le continent antarctique Stellar Axis Antarctica. Stellar Axis est conçue comme une carte des Ă©toiles, composĂ©e de 99 sphĂšres bleues aquamarine, alignĂ©es sur la banquise de Ross en Antarctique, la taille de chaque sphĂšre correspondant Ă  la luminositĂ© de l’étoile concordante. L’échelle du projet et la difficultĂ© du lieu contribuent Ă  faire de cette expĂ©rience un cas exceptionnel dans le land art, plus habituĂ© Ă  l’accueillante verdure des champs et des forĂȘts. L’Ɠuvre Ă©tabli un dialogue entre la terre et l’espace infini du cosmos. L’Ɠuvre a Ă©tĂ© qualifiĂ©e de Stonehenge des temps modernes » combinant art et science, et examinant la relation de l’homme au cosmos. Stellar Axis Antarctica ». Lita Albuquerque 2006 1996-Sol-Star- Lita Albuquerque Lita Albuquerque Lita Albuquerque James Turell nous l’avions vu ici La lumiĂšre dans l’art et dans tous ses Ă©tats Part 3 James Turell est un artiste amĂ©ricain. Il est nĂ© en 1943 Ă  Los Angeles dans une famille quaker d’origine franco-irlandaise, il vit et travaille Ă  Flagstaff en Arizona, ainsi qu’en Irlande. Son mĂ©dium de prĂ©dilection est la lumiĂšre. Depuis la fin des annĂ©es 60, les installations de James Turrell, appelĂ©es aussi environnements perceptuels », sont rĂ©alisĂ©es Ă  partir d’un seul matĂ©riau la lumiĂšre, naturelle ou artificielle. Mis Ă  part les dessins et les plans qui accompagnent ses Ɠuvres de plus grande envergure, sa production ne comporte ainsi aucun objet en tant que tel. Ses interventions, ses installations en chambre » ou Ă  ciel ouvert, procĂšdent toutes d’une quĂȘte artistique qui dĂ©stabilise nos relations au rĂ©el. En manipulant la lumiĂšre, James Turrell sollicite les sens, il se joue de la perception du spectateur, il la bouscule, la trompe
 Entre ses mains la lumiĂšre prend une extraordinaire matĂ©rialitĂ©, crĂ©ation d’espaces fictifs
 troublant puis fascinant
 James Turell Fondation Pierre BergĂ© – Yves Saint Laurent Le jardin Majorelle est un jardin botanique touristique inspirĂ© de jardin islamique d’environ 300 espĂšces sur prĂšs d’un hectare Ă  Marrakech au Maroc et un musĂ©e de la culture berbĂšre. Il porte le nom de son fondateur, l’artiste peintre français Jacques Majorelle 1886-1962, qui l’a créé en 1931. AchetĂ© par Yves Saint Laurent et Pierre BergĂ© en 1980, il appartient Ă  ce jour Ă  la Fondation Pierre BergĂ© – Yves Saint Laurent et la maison est labellisĂ©e Maisons des Illustres depuis 2011. 120 moutons bleus, installĂ©s par l’artiste allemand Rainer Bonk, place du ChĂąteau, Ă  Strasbourg. Une installation originale et Ă©phĂ©mĂšre destinĂ©e Ă  vĂ©hiculer un message de paix. Le bleu symbolise ici aussi l’Europe. Cracking Art Group Regenaration » Cracking Art Group Installation Duomo Milano. Le bleu de la publicitĂ© Le blues de la publicitĂ© L’affiche bleue Une plage de tranquillitĂ© dans le chaos urbain. AprĂšs les affiches noires sans publicitĂ© voici les affiches bleues. Ce tableau d’un bleu monochrome aperçu par hasard au dĂ©tour d’une rue n’est bien sĂ»r pas une oeuvre d’Yves Klein. Son IKB, International Klein Blue », est plus profond, plus violent. Ici la couleur bleue est pĂąle, couleur de ciel, apaisante. C’est une petite touche de douceur succĂ©dant, bien involontairement Ă  la cacophonie publicitaire habituelle. La communication est devenue muette. Porte de Versailles et Mairie d’Issy sont des stations en bout de ligne, moins frĂ©quentĂ©es que celles du centre. Cette Ă©pidĂ©mie d’affiches monochromes va-t-elle s’étendre au coeur de Paris? La station Place de Clichy est dĂ©jĂ  atteinte par la maladie bleue. Affiches bleues sur les murs de Paris aoĂ»t 2009 Couloir Place de Clichy Quelques publicitĂ©s bleues 1982-Gitanes, allumettes nuit bleue A aborder avec des Ă©lĂšves dans un but prĂ©ventif et Ă©cologique Ă©cologie du corps inclus 🙂 PublicitĂ© pour adidas Avril 2013, comme chaque annĂ©e, l’équipe de Chelsea change son maillot, un Ă©vĂ©nement pour les supporters. Adidas, leur Ă©quipementier, a d’ores et dĂ©jĂ  lancĂ© les prĂ©ventes sans dĂ©voiler pour autant l’allure du fameux t-shirt. Pour faire patienter les fans, un teasing publicitaire trĂšs esthĂ©tique plonge les Fernando Torres, John Terry ou encore Juan Mata dans un gigantesque pot de peinture bleue. Voir la pub ici adidas Le bleu lumiĂšre CathĂ©drale de Rouen, extrait de la sĂ©rie de Claude Monet qui a peint le monument sous divers lumiĂšres ou saisons. Claude Monet – Palazzo Contarini, Venezia, 1908. Dan Flavin L’Ɠuvre de Dan Flavin plonge le spectateur dans le bleu, grĂące Ă  une sculpture en nĂ©ons bleus. Ici, Dan Flavin fait rĂ©fĂ©rence au bleu qu’Yves Klein utilise de façon quasi obsessionnelle dans ses Ɠuvres. Cela revient Ă  faire une citation de son Ɠuvre. Nous pourrions mettre dans cette rubrique les Ɠuvres de Klein pour la couleur lumiĂšre, mais aussi Van Gogh, Giotto, Miro, Kandinsky, James Turell
 Le bleu pur et ses nuances, ses associations Fin du 19e les artistes s’interroge sur la puretĂ© des couleurs. Un bleu pur c’est-Ă -dire concentrĂ© sur lui-mĂȘme est non mĂ©langĂ© Ă  d’autres couleurs. Une couleur ne vient pas seule, elle prend du sens associĂ©e Ă  d’autres. Depuis les temps anciens, l’or et le bleu ont entretenu des liens artistiques Ă©troits avec le divin, et ce quasi universellement. Il faut entendre par divin » ce qui transcende l’homme. Les deux couleurs symbolisent la prĂ©sence divine, mais Ă©galement un sentiment d’Infini et d’éternitĂ©. La terre est bleue comme une orange. » Paul Eluard Le bleu et le rouge un fort contraste comme nous l’avons vu trĂšs utilisĂ© par les artistes comme en tĂ©moignent les images de ce billet. Joan MirĂł nĂ© le 20 avril 1893 Ă  Barcelone et mort le 25 dĂ©cembre 1983 Ă  Palma de Majorque, Ă©tait un peintre, sculpteur et cĂ©ramiste espagnol, considĂ©rĂ© comme un artiste majeur du surrĂ©alisme et de l’Art moderne. L’un des plus radicaux thĂ©oriciens et fondateurs du surrĂ©alisme, AndrĂ© Breton, dĂ©crit MirĂł comme le plus surrĂ©aliste d’entre nous », mĂȘme si celui-ci rejette toute idĂ©e d’appartenance Ă  un mouvement pictural entre deux-guerres. MirĂł exprime son mĂ©pris provocateur pour la peinture au moins celle que l’on considĂšre conventionnellement et son dĂ©sir de la tuer et de l’assassiner en faveur de nouveaux moyens d’expression dans de nombreux Ă©crits et entrevues des annĂ©es 1930. Joan MirĂł Des expressions avec la couleur bleue avoir le sang bleu ĂȘtre d’origine noble avoir les bleus ĂȘtre triste, mĂ©lancolique casque bleu soldat de l’ONU col bleu ouvrier colĂšre bleue colĂšre violente conte bleu discours mensonger cordon bleu personne trĂšs habile en cuisine dĂ©tenir le ruban bleu avoir la premiĂšre place donner son bleu Ă  quelqu’un le renvoyer du gros bleu vin rouge de mauvaise qualitĂ© en ĂȘtre tout bleu ĂȘtre figĂ© d’étonnement en rester bleu ĂȘtre figĂ© d’étonnement ĂȘtre blanc-bleu avoir une rĂ©putation intacte ĂȘtre bleu ĂȘtre figĂ© d’étonnement ĂȘtre bleu de quelqu’un _expression belge ĂȘtre amoureux fou ĂȘtre chocolat bleu pĂąle _expression belge ĂȘtre mal en point, avoir mal au coeur ĂȘtre dans le bleu ĂȘtre dans l’incertitude, ĂȘtre dans un rĂȘve ĂȘtre fleur bleue ĂȘtre candide, ĂȘtre naĂŻf faire le bleu sĂ©cher les cours la grande bleue la mer MĂ©diterranĂ©e la planĂšte bleue la planĂšte Terre l’heure bleue moment qui prĂ©cĂšde l’aube l’or bleu richesse reprĂ©sentĂ©e par la mer et le tourisme qui y est liĂ© menton bleu menton rasĂ© laissant deviner une barbe trĂšs noire n’y voir que du bleu n’y rien voir papier bleu acte d’huissier passer au bleu oublier dans un but prĂ©cis steak bleu steak grillĂ© extĂ©rieurement mais cru Ă  l’intĂ©rieur un bas-bleu une femme savante et ridicule un petit bleu tĂ©lĂ©gramme une peur bleue peur violente Pour conclure Comme on l’a vu les conventions, les sensibilitĂ©s et l’évolution des connaissances interviennent dans la façon de considĂ©rer le bleu en fonction des Ă©poques. Le bleu est trĂšs codifiĂ© selon le pays ou le moment dans l’histoire. Le bleu est un excellent thĂšme transdisciplinaire, il est possible de lier la physique-chimie, l’histoire – gĂ©o, les arts plastiques, l’éducation musicale
 © Sylvia Ladic Sources Michel Pastoureau Des goĂ»ts et des couleurs avec Michel Pastoureau le bleu , Ă©mission radio – HORS-CHAMPS – par Laure Adler – Laure Adler reçoit Michel Pastoureau, historien. – rĂ©alisĂ© par Brigitte Bouvier Interview de Cy twombly par Marie-Laure Bernadac in The ceiling. quelques livres Si vous avez aimĂ© cet article, vous aimerez aussi peut-ĂȘtre Interview de StĂ©phane Dubois ou le rĂȘve lumineux La lumiĂšre dans l’art et dans tous ses Ă©tats Part. 1 La lumiĂšre dans l’art et dans tous ses Ă©tats Part 2 La lumiĂšre dans l’art et dans tous ses Ă©tats Part 3 Friedensreich Hundertwasser, artiste Ă©cologiste engagĂ© Des matĂ©riaux lumineux dans l’art Pose ta colle CrĂ©dit photo lakov On croit souvent Ă  tort que l’ocĂ©an est bleu parce qu’il reflĂšte la couleur du ciel. C’est pourtant un autre phĂ©nomĂšne qui est en cause! On t’a sĂ»rement dĂ©jĂ  dit que si l’ocĂ©an nous apparaĂźt bleu, c’est parce qu’il reflĂšte la couleur du ciel. Pourtant, seulement 2% de la couleur observĂ©e Ă  la surface de l’eau est due aux reflets cĂ©lestes! En fait, l’explication de ce phĂ©nomĂšne rĂ©side plutĂŽt dans les propriĂ©tĂ©s d’absorption de la lumiĂšre par les molĂ©cules d’eau. La lumiĂšre du soleil est composĂ©e de plusieurs longueurs d’onde qui constituent le spectre des couleurs visibles. Les longueurs d’onde plus longues comme le rouge, l’orange et le jaune sont absorbĂ©es par les molĂ©cules d’eau qu’elles traversent. Le bleu est quant Ă  lui le seul Ă  ĂȘtre rĂ©flĂ©chi et dispersĂ© jusqu’à nos yeux. Cependant, attention! L’eau absorbe faiblement les longueurs d’onde. Il en faut donc de trĂšs grandes quantitĂ©s pour que le bleu se manifeste. C’est pour cela que l’eau dans ton verre t’apparait transparente. De plus, l’eau doit ĂȘtre assez pure, car si elle contient trop de particules en suspension, ses propriĂ©tĂ©s d’absorption des couleurs seront altĂ©rĂ©es. En prĂ©sence de sĂ©diments ou d’algues en grande quantitĂ©, les Ă©tendues d’eau peuvent ĂȘtre vertes, brunes ou mĂȘme parfois rouges! C’est pourquoi les lacs sont trĂšs souvent bruns ou noirs au QuĂ©bec. Avec les immenses forĂȘts riches en matiĂšre organique, les sĂ©diments abondent! Pose ta colle Les poissons boivent-ils ? Quand on vit dans l’eau, boit-on nĂ©cessairement beaucoup ? Cela dĂ©pend de l’eau ! Autrement dit, c’est une question plutĂŽt salĂ©e ! Pose ta colle Depuis combien de temps y a-t-il de la vie sur Terre ? De nos jours, la planĂšte bleue grouille de vie. On estime que plus de 10 millions d’espĂšces y Ă©voluent, dont la plupart sont encore Ă  dĂ©couvrir. Mais la Terre a-t-elle toujours Ă©tĂ© ainsi ? Depuis quand supporte-t-elle la vie ? Passer au contenuSe connecter RandonnĂ©es, conseils et formations pour la montagnePourquoi le ciel est bleu ? Pourquoi le ciel est bleu ?Il y a des questions qu’on se pose peu, car pour nous le ciel est bleu depuis que nous sommes tout petit et cela n’a pas changĂ©. C’est joli sur les photos. Mais pourquoi est-il bleu et pas, par exemple, vert ? En essayant de rester accessible, voici l’ FasoDe 1997 Ă  1999, j’étais au Burkina Faso Ă  cotĂ© de la CĂŽte d’Ivoire essentiellement dans la capitale Ouagadougou. Une chose m’a surpris le ciel est rarement bleu, mais plutĂŽt gris-bleu. La pollution de la capitale a un effet fort, mais lors de mes dĂ©placements dans les autres rĂ©gions, ce ciel gris-bleu noirLe bleu du ciel est une Ă©trangetĂ© de la terre car les photos prises depuis l’espace montrent invariablement un ciel noir et un soleil diffĂ©rence avec l’espace est que la terre est entourĂ©e d’une atmosphĂšre, composĂ©e essentiellement de molĂ©cules de gaz et de quelques lumiĂšre du soleil est composĂ©e de toute la gamme des rayonnements, de l’ultraviolet lointain comme les rayons gamma aux ondes radio en passant par la lumiĂšre visible. L’Ɠil humain n’en voit qu’une partie des insectes peuvent voir l’infrarouge, pour simplifier du bleu-violet au rouge. La longueur d’onde allant de 380 Ă  780 rentrant dans l’atmosphĂšre, les rayons lumineux vont rencontrer les molĂ©cules de gaz environ 80% d’azote, 20% d’oxygĂšne et des traces d’autres gaz et poussiĂšres sur son chemin rectiligne. Autant d’obstacles. Il y a une absorption puis diffusion, mais diffĂ©rente selon la longueur d’onde de la lumiĂšre couleur.RayleighChaque particule dans l’atmosphĂšre est un obstacle pour le rayonnement solaire la lumiĂšre est diffusĂ©e Ă©parpillĂ©e dans toutes les directions. Il existe deux mĂ©canismes de diffusion l’un est issu de la nature ondulatoire du rayonnement solaire, l’autre Ă  la rĂ©fraction des rayons, liĂ©e Ă  l’optique le ciel est bleu c’est en raison de la diffusion de Rayleigh du nom du physicien John William Strutt, plus connu sous son titre lord Rayleigh, Anglais du 19e siĂšcle, qui a fait cette dĂ©couverte. Elle caractĂ©rise la diffusion de la lumiĂšre par les particules dont le rayon est trĂšs petit par rapport Ă  la longueur d’onde du rayonnement solaire. L’intensitĂ© diffusĂ©e est, d’aprĂšs Rayleigh, inversement proportionnelle Ă  la longueur d’onde d’un facteur Ă  la puissance quatre. Plus le rayonnement est de petite longueur d’onde, plus il est diffusĂ©. Ainsi, comme la lumiĂšre est blanche, le bleu d’une longueur d’onde de 400 nm sera beaucoup plus diffusĂ© 8 fois plus dans l’atmosphĂšre que le rouge d’une longueur d’onde de 800 nm.En regardant le ciel, on voit l’ensemble de ces rayons diffusĂ©s, surtout les bleus. Donc le ciel est altitudeEn haute altitude, le bleu est plus foncĂ© qu’au bord de la mer oĂč il est plus clair. L’explication est qu’en basse altitude, la lumiĂšre a rencontrĂ© plus de particules et donc a Ă©tĂ© plus diffusĂ©e. Le jaune prĂ©domine, ce qui donne un bleu pĂąle.. Donc en montagne c’est du bleu foncĂ©. Mon vĂ©cu au Burkina Faso s’explique pourquoi les nuages sont blancs alors ?Les molĂ©cules suffisamment petites pour permettre le mĂ©canisme de Rayleigh sont les molĂ©cules de l’air. Majoritaires dans l’atmosphĂšre, c’est donc Ă  elles que l’on doit la dominance du bleu dans le ciel. Toutefois, en prĂ©sence de gouttes d’eau ou d’aĂ©rosols particules plus grosses, la diffusion de Rayleigh n’est plus valide. Dans ce cas, c’est la diffusion de Mie physicien allemand Gustav Mie du 19e siĂšcle qui est valide. Celle-ci prouve que pour ces dimensions de molĂ©cules, la lumiĂšre diffusĂ©e conserve les caractĂ©ristiques spectrales de la lumiĂšre incidente. C’est la raison pour laquelle les nuages sont blancs. Articles similaires

le ciel est bleu la mer est verte