Avecles copains, nous allons construire une cabane dans les bois avec de la ficelle et des branches, de la mousse, des fougères, des feuilles etc Il faut d’abord choisir un endroit judicieux, contre un rocher, entre des arbres etc puis nous ramasser tout ce que ce coin de nature offre et imaginer son utilisation : toit, murs, fenêtres, entrée etc Lacabane dans les arbres est accessible à partir de 2 ans grâce à un escalier en bois. Elle peut accueillir jusqu’à 6 personnes (5 adultes et 1 enfant – 2 chambres) Réservation en ligne Sélectionnez les dates du séjour et le nombre de CabaneSpa des Trolls

La Cabane Spa des Trolls vous invite à vivre une expérience insolite en couple, en famille ou entre amis, perchée à 6 mètres de hauteur.
Avec une vue imprenable sur la nature environnante, elle ravira les petits comme les grands.
Vous trouverez tout le confort nécessaire pour passer un séjour reposant et relaxant, notamment grâce à son spa privatif !

Visiteguidée de la maison forestière de Guérigny. on faisait des cabanes dans les chênes, on se promenait en forêt avec les copains » Arrivé à l’âge adulte, Bernard Martin est Spécialanniversaire - Construction de cabanes : Venez vous initier à la construction de cabanes en forêt. À vous de travailler en équipe pour ensuite jouer, aménager et inventer des histoires dans votre nouveau cocon. Descabanes de lecture comme des petits théâtres. Voyages dans le temps et promenades intérieures riches d’émotions Le chapiteau. Le donjon. L'Isba. Le passage de la porte de la cabane induit chez le visiteur des mouvements qui interpellent et éveillent les sens. Le décor particulier transporte ensuite l’enfant et son parent dans hm0fMOx. Si vous avez des envies de grand air, sautez dans votre voiture direction le domaine forestier Nutchel, des cabanes sublimes à la lisière de la forêt domaniale du Donon, à Plaine en sur 7 hectares, ce village forestier a ouvert ses portes dans la Vallée de la Bruche le 22 Octobre. À 600m d’altitude, entre les sapins et épicéas, les 37 cabanes promettent une parenthèse authentique et unique au coeur du piémont vosgien ! Si vous rêvez de nature, d’arbres par millier et du chant des oiseaux au réveil, vous êtes au bon endroit. Là-bas, une vrai vie Robinson vous attend une glacière en bois à la place du réfrigérateur, l’absence de lumière artificielle et le poêle à bois pour réchauffer vos votre séjour, il y a mille chose à faire se balader cajoler les sapins, fabriquer une cabane dans la forêt, ou squatter le canapé confortable au bord du poêle à bois qui crépite. A travers les grandes baies vitrées de votre cabane, vous pourrez passer des heures à admirer la nature. tips? Si vous rêvez d’un bain nordique sur la terrasse, bookez la Sweet. Idéal pour les bandes de copains ou en famille, les cabanes peuvent héberger jusqu’à 6 personnes. Chacune est équipée d’un coin cuisine, d’une salle de bains, d’une literie de qualité et d’une terrasse avec barbecue !NB On adore les paniers assemblés par les équipes Nutchel avec des produits locaux pour cuisiner simplement et sans C’est authentique. C’est magique. On booke quand?Nutchel – 724 route de Salm67420 PLAINE – 110 euros par nuit et par cabane 1/229/04/2022 à 08h25cabane Les Copains de la forêt. Berchet. hauteur 90cm , largeur 55 cm . Tomblaine 54510 Tomblainepour enfants de 3 à 6 ansCaractéristiquesRéférenceWB169607623Etat du produitOccasionTypeVenteJulie CMembre de depuis 1 anSignalez cette annonceNos conseils de vigilancecabane Les Copains de la forêt. Berchet. hauteur 90cm , largeur 55 cm .25 €cabane Les Copains de la forêt. 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Si tu aimes les aventures dans la nature, ces vacances sont pour toi !Les points forts - Des aventures dans la nature tous les jours, ateliers et animations de découverte de la faune et flore du parc naturel régional des vosges du à la protection de l'environnement, et aux gestes éco apprentissage et construction de cabanes avec des techniques de froissartage, manipulation d'outils, étude de plans...- Développement de l'autonomie participation à l'organisation de la vie du groupe, partage des tâches- Apprendre à connaitre et à exprimer ses émotions et ses besoins temps quotidien de météo intérieure-Apprendre à s'exprimer, construire ses opinions et exposer ses idées dans un groupe temps de forum, ateliers philos...- Etre acteur de ses vacances, des espaces de liberté grâcce à différentes outils choix d'activités, proposition d'une partie du programme, activités spontannées et temps libre, ludimalle...La colo c’est Un séjour idéal pour une première expérience de séjour de groupe limité à 33 enfants avec 10 adultes encadrants, ce qui permet un accompagnement vacances qui permettent à chaque enfant de développer la confiance en soi et de découvrir le plaisir de vivre avec les cadre de vie agréable au château des EUL il y a plein d’espaces intérieurs et extérieurs pour jouer, à 5 minutes à pied de la repas équilibrés et gourmands préparés par une équipe de cuisine ateliers philos, et temps spis, qui permettent d’accompagner les grandes questions de la vie, adaptés à l’âge des enfants et dans le respect des convictions de chacun. Cabanes, alsace, Nature A propos du lieu On regardait, un peu blasés, les feux géants de Californie, de Sibérie, de Grèce, de Turquie. Maintenant c’est chez nous. C'est dans le Gard, c'est autour de l'abbaye de Frigolet, en face de chez moi, c'est aussi en Lozère en en Aveyron, dans ces pays des sources maintenant à sec, c'est même en Bretagne, dans les Vosges, dans le Jura. Partout. C'est encore dans les Landes, mais là on paie la monoculture imbécile de millions de pins plantés sous Napo-le-petit au détriment des espaces humides, de ces marais berceaux de la biodiversité sacrifiés sur l'autel du progrès » avec une forêt rentable mais qui ne demande qu'à cramer. Et ce n'est pas la première fois. Les incendies actuels sont de la gnognotte à côté de ce qui passé en 1949 Le 19 août, vers 13 heures, le feu prend au lieu-dit Le Murat, sur la commune de Saucats. L'enquête conclut qu'il serait parti de la cabane de la scierie Pioton, où un gardien fumait dans son lit. Les premiers sauveteurs, armés de branches de pin, ne peuvent lutter contre la propagation du feu qui s'étend rapidement dans les pins, les landes et les chaumes. Un premier contre-feu est allumé au lieu-dit la Lagune du Merle, mais en vain, le feu passe. Le vent violent souffle du nord-est et le feu se dirige rapidement vers la commune du Barp. Son front s'étale alors sur une longueur de 5 km. Toute la nuit, des mesures sont prises pour contrer l'avancée du feu. Trois autres contre-feux échouent. Le vent tourne et le feu se dirige à l’ouest, il parcourt alors 4 kilomètres par heure. Il menace les villages de Salles et de Mios le 20 août vers 10 heures, le feu n’est qu’à 600 m de Mios. D’importants contre-feux sont mis en œuvre dans la matinée du 20, et l’on croit alors à une accalmie. Mais, à 15 h 15, le vent tourne brusquement et prend alors une direction nord-est. Les flammes, attisées par un vent puissant, raniment l’incendie partout où il semblait éteint. Les flammes bondissent de 200 mètres comme lancées par des engins de guerre. On estime que l'incendie a parcouru 6 000 hectares en 20 minutes. Une véritable tempête de feu s’abat sur la zone et ses occupants, tuant 82 sauveteurs présents sur le front nord. On voyait les flammes courir tout au long de leur corps étendus ; la graisse gonflait et les flammes gouttaient au bout de leurs souliers, de leurs bottes ou de leurs sabots carbonisés… » raconte un des sept survivants de la tragédie. À 17 heures, la région est plongée dans l’obscurité. Une pluie de feuilles et d'aiguilles carbonisées, de morceaux d'écorce calcinée, et de cendres recouvre Bordeaux. Le nuage de fumée est visible à plus de 100 km à la ronde. À 22 heures, le vent s’étant calmé, la situation s’améliore. Ne restent que deux fronts inquiétants vers Léognan et Pierroton, mais ceux-ci demeurent maîtrisables. Le feu de forêt de 1949 est l'incendie le plus meurtrier qu'ait connu la France. Il a fait 82 victimes des fonctionnaires des encadrant des pompiers, des bénévoles — dont le maire de Saucats, Roger Giraudeau —Eaux et Forêts et 23 militaires du 33e régiment d'artillerie de Châtellerault. Les incendies de l'été, ce sont des calamités que l’on connaît, hélas. Des forêts entières partent en fumée. Il faut cent ans pour faire un pin, une minute pour qu’il explose en feu… Alors pourquoi ça crame là et en ces périodes de grandes migrations touristiques ? Les feux sont le plus souvent d’origine humaine. Mais ce ne sont pas les touristes qui mettent volontairement le feu. Les actions réellement malveillantes sont généralement le fait de locaux jalousie de chasseurs, bergers préparant » de futurs parcours à moutons, promoteurs prévoyants » dégageant une colline pour, vingt ans après, acheter et construire. Sans oublier les abrutis fascinés par le feu et le ballet des Canadairs. Si, ça existe. Mais il faut savoir que le tarif pour un incendie volontaire, c'est les assises. Les touristes mettent le feu non pas sciemment mais par KONNERIE. La konnerie tragique, c’est de jeter son mégot, même sommairement écrasé, par la fenêtre de sa voiture, sur autoroute comme sur toutes les nationales et départementales. Elles sont belles nos petites routes qui permettent de découvrir ces si jolis paysages de l’intérieur, qui traversent ces odorantes forêts de pins où cransignent les cigales. Mais ce sont de véritables brûlots avec la chaleur et la sécheresse estivales. Les aiguilles de pins dégagent des vapeurs de térébenthines extrêmement inflammables. Un mégot et surtout son filtre vont se consumer lentement et longtemps. Assez longtemps en tout cas pour qu’une rafale de mistral ravive la minuscule braise jusqu’au point éclair. Et c’est le départ d’un feu de forêt… Ça coûte jusqu’à 45 000 euros et 3 ans de taule. Mais que dire des constructeurs automobiles qui ont SUPPRIMÉ LE CENDRIER dans les nouvelles voitures ? La konnerie, c’est de faire un barbecue en campagne. On les fait griller à l’ombre bien sûr les merguez et les côtelettes d’agneau. Qui dit ombre dit arbres. Et les arbres, chez nous, ce sont presque toujours des pins… On revient au cas précédant… La konnerie c’est de faire un sympathique feu de camp au bord d’une petite rivière. Il y a quelques années, j’ai vu, de mes yeux vu, un groupe de sympathiques jeunes Allemands allumant un feu entre quatre pierres sous une pinède bordant le Gardon, dans les magnifiques gorges de Collias. Je les ai allumés » gentiment mais fermement et ils ont éteint leur truc. Hélas, quelques jours plus tard, à la suite de pareilles konneries inconscientes, les gorges ont cramé… La konnerie, pour ceux qui arrivent l’été dans leur résidence secondaire dans le Luberon, dans les Alpilles ou dans les Maures ou l’Estérel, c’est de ne pas avoir fait débroussailler le pourtour de sa propriété et de brûler les herbes, les branches tombées de l’hiver et autres végétations qui gênent les vacances. Oui mais on fait attention on a le tuyau d’arrosage prêt… » Mouais…. Le débroussaillage est pourtant obligatoire dans les 32 départements des régions PACA, Corse, Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes plus l’Ardèche et la Drôme. Également dans les autres départements si un arrêté préfectoral l’exige surtout en cette période de sécheresse. Les maires des communes concernées doivent veiller à la bonne exécution du débroussaillement mais aussi du maintien en état débroussaillé. Ils peuvent donc intervenir auprès des propriétaires négligents et même le faire exécuter d’office au frais de l’intéressé. Et ça coûte bon bon. Comme la contravention et l’astreinte journalière. La konnerie, c’est l’urbanisme caractérisé souvent par le laxisme des autorités responsables voire les magouilles qui permettent ou tolèrent la construction de cabanons ou de maisons au milieu des forêts. Avoir sa villa sous les pins, sur la colline dominant la grande bleue ! Le bonheur. Sauf que ça brûle… Tous ces fauteurs de feux ne risquent pourtant pas grand-chose par rapport aux dégâts que leur négligence, leur konnerie ou leur malveillance coûtent à l’environnement et à la société. À l’époque de Napoléon, il y avait déjà beaucoup d’incendies dans le Midi. Le Napo, il a été expéditif il a ordonné à ses préfets de faire fusiller sur le lieu de leurs méfaits les incendiaires ! Et les incendies se sont miraculeusement » arrêtés… Quant aux touristes, leur manière de faire tient au fait qu’ils ignorent les spécificités du Midi. Le danger d’incendie n’est pas le même dans les forêts de l’Île de France, de Belgique ou d’Allemagne et dans celles de Provence, du Languedoc et de Corse. Alors, amis touristes qui nous faites l’amitié de venir chez nous, de grâce respectez ces paysages que vous aimez. Ne devenez pas des POURISTES ! Mais il y a autre chose aussi. C’est la faiblesse des moyens aériens. 26 appareils 12 Canadair, 9 Tracker, 7 Dash et 3 Beechcraft. Des appareils vieux, à bout de souffle dont plusieurs restent au sol parce qu’en panne… La France doit faire appel à l'Europe. Question comment se fait-il que la France, deuxième pays du monde après les États-Unis en matière de construction aéronautique, ne soit pas foutue de concevoir et construire des appareils modernes, spécifiques à ce difficile travail de pompiers de l’air ? Il y a déjà un marché conséquent dans tous les pays autour de la Méditerranée. France mais aussi Italie, Espagne, Portugal, Grèce, Croatie, etc. Et aussi de l’autre côté de la Mare nostrum. Et encore au Canada, aux États-Unis et partout dans le monde. Question il existe bien un mécanisme européen de protection civile, dont l’objectif est de renforcer la coopération en matière de protection civile entre les États membres de l’UE. Mais quid d’une vraie force d’intervention anti incendies européenne ? Avec des moyens aériens payés par l’Union Européenne et une coordination efficace ? Question la forêt originelle méditerranéenne était différente, avec des chênes pubescents à feuilles caduques. Ces chênes au fil du temps ont été remplacés par des chênes verts à feuilles persistantes, beaucoup plus inflammables. L’activité humaine, avec la fabrication du charbon de bois, a participé ce changement. Mais c’est la prépondérance du pin d’Alep, Lariccio, maritime qui fait de ces forêts des brûlots quasi explosifs. Ne serait-il pas judicieux de revenir autant que faire se peut à ce type d’arbres chênes à feuilles caduques, feuillus lorsqu’on replante après les incendies catastrophes ? Eh ! Oh ! Meffi Victor, renifle t’as les andouillettes qui brûlent ! Gaffe de pas foutre le feu au lac. A côté des centres de loisirs collectifs en perte de vitesse ou devenus simples lieux de tourisme et face au verrouillage de l’Éducation nationale, le terrain d’aventure est peut-être en passe de devenir le lieu où une éducation à la liberté par la liberté » peut enfin s’exercer. Ayant participé à deux demi-journées d’aventure dans le petit bois des Anémones à Saint-Étienne-du-Rouvray, j’ai voulu donner la parole à Guillaume, l’un des initiateurs du projet. Propos recueillis par Virginie, groupe de Rouen le 5/05/22 Photos Des camps sur la Comète » ML Peux-tu présenter ton asso ? Guillaume Notre asso Des camps sur la Comète » existe depuis 2020. Nous sommes à peu près cinq à la faire vivre toute l’année et une dizaine de personnes supplémentaires pour les cessions d’été. Partant du constat que les colonies de vacances étaient en perte de vitesse et que celles qui restent sont tournées vers le tourisme et la consommation, on avait envie de proposer des séjours avec des lieux pour se rencontrer, des lieux d’apprentissage et de découverte. Ce sont donc des colos sous tente, en plein air, proches de la nature, en se disant qu’il n’y a pas forcément besoin d’aller très loin pour vivre dehors et être dépaysé. De plus, cette année, avec trois animateurs-trices, on a expérimenté pour la première fois un terrain d’aventure pendant les vacances de printemps dans un petit bois de Saint-Étienne du Rouvray Seine Maritime. ML Quelle est votre expérience avec les enfants ? On a tous-tes de l’expérience dans l’animation sans être professionnels, formés avec le BAFA ou le BAFD Brevets d’Animation aux fonctions d’Animateur-trice ou de Directeur-trice. Pour nous, donner de notre temps pour l’éducation populaire, c’est défendre des valeurs, prendre part à la transformation de la société en offrant des espaces de réflexion, de découverte d’autres modes de vie, d’autonomie. Pour ma part, je travaille dans le secteur depuis 10 ans, avec les CEMEA Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Éducation Active, j’ai fait longtemps les colos sur l’île d’Oléron pour la ville de Bobigny. C’était l’une des seules villes à avoir conservé ses colonies de vacances, il y avait pas mal de moyens pour les enfants de quartiers populaires qui n’étaient jamais allés au bord de la mer. Aujourd’hui, j’anime des ateliers vidéo dans un centre socio-culturel de Saint-Étienne-du-Rouvray et dans les écoles. ML Comment définirais-tu le terrain d’aventure ? G C’est un lieu totalement gratuit, en libre accès, on vient et on repart quand on le souhaite, il n’y a pas de jauge maximum, en cela ça se différencie des autres lieux collectifs de loisirs. Et surtout, les personnes qui viennent ne sont pas sous la responsabilité des adultes qui font vivre le terrain d’aventure. Ce n’est pas un lieu de garde ni un lieu où on propose des activités clés en main, l’idée c’est de venir et trouver soi-même ce qu’on a envie de faire, seul-e ou avec les autres, à travers le matériel qui est mis à disposition. Notre rôle, c’est de donner des ressources, des outils et des animateurs-trices qui peuvent t’accompagner si tu en as envie, si tu en as besoin. ML Connais-tu un peu leur histoire ? G Sans être spécialiste, je veux bien donner quelques infos sur l’origine des terrains d’aventure. Ils sont nés dans les pays nordiques, après la Seconde Guerre mondiale, pour permettre aux enfants de se réapproprier des quartiers détruits, des friches, des terrains vagues. Des éducateur-trice-s ont investi ces lieux avec des outils et un savoir-faire pour en faire des espaces d’éducation où les jeunes pouvaient vivre des activités. Ça s’est poursuivi dans les pays du Nord, en Allemagne et en Grande-Bretagne. En France, c’est arrivé dans les années 70, après il y eu un déclin dans les années 80, avec je crois un seul terrain à Paris jusque dans les années 90, puis plus rien. Deux raisons sont avancées par ceux qui ont étudié la question - les espaces vacants en cœur de ville n’existent quasiment plus - une logique sécuritaire s’est développée avec de moins en moins de possibilité pour les enfants d’occuper leur quartier, d’utiliser des outils pour bricoler, faire du feu etc. ML Et aujourd’hui ? G En France depuis cinq ans maintenant, je connais deux choses qui donnent envie de faire réémerger les terrains d’aventure - Les CEMEA en région Pays de la Loire se sont vraiment intéressés à la question et ont fait des visites à l’internationale, notamment en Allemagne pour aller voir comment ça se passait et s’en inspirer. Ils ont fait différentes expérimentations, ils ont communiqué autour de ça, ont publié des bouquins. - Le collectif TAPLA [note] Terrain d’Aventure du Passé vers L’Avenir qui regroupe des chercheur-se-s en sciences de l’éducation, des architectes, etc. qui se sont vraiment intéressés à cette question d’un point de vue historique mais aussi en analysant les expérimentations, a beaucoup communiqué sur ses travaux. Ces deux démarches se sont nourries mutuellement. Ce qui fait que cette année, il va y avoir a priori une quarantaine de terrains d’aventures avec des choses éphémères comme ce que l’on a mis en place ici mais aussi, et notamment en région Pays de la Loire, des expériences qui se vivent tout au long de l’année. ML Comment cela a été possible par rapport à la ville de Saint-Etienne-du-Rouvray SER? G Je trouve que la ville a été très courageuse de nous faire confiance parce que ce sont des projets qui sont à des années-lumière de ce qui se vit dans les centres de loisirs. Je comprends qu’il puisse y avoir des réticences à laisser bricoler des enfants, avec la possibilité de faire un feu, tout ça dans un bois public. Il y a toujours une prise de risque. Le maire et l’adjoint chargé de la jeunesse étaient déjà passés sur nos colos d’été, où on a emmené des gamins pour camper en pleine nature et avec les centres sociaux de la ville. Je pense qu’ils avaient été séduits par ce qui avait été mis en place. Quand on s’est rencontré à l’issu de l’été, on a exprimé notre envie de continuer avec les habitant-e-s de SER parce qu’on considère qu’en terme de mixité sociale, avec des quartiers très populaires et d’autres moins, des gens qui partent très peu en vacances, il y a beaucoup de choses à faire sur ce territoire. La ville nous a parlé de ce Bois des Anémones où peu de gens vont, en tout cas pas des enfants pour jouer, et donc si on avait envie d’y faire quelque chose, la porte était ouverte. C’est comme ça que c’est né. On pourrait imaginer que ce soit prolongé sur les mercredis et samedis et les vacances scolaires. ML Quelle est la particularité du terrain que vous avez mis en place ? G Le plus souvent, le terrain d’aventure est au pied des immeubles. L’avantage, c’est que tu es visible, les habitant-e-s sont vraiment plus proches, ça doit pouvoir générer d’autres choses. Nous, on n’était pas dans cette configuration et on craignait que les gens ne viennent pas, le bois étant un peu excentré et en plus on était en plein milieu. Mais il y a eu des grandes affiches dans toute la ville, des flyers, la communication a bien fonctionné. On était dans un bois, ce qui fait de cette expérimentation une des seules en France. On a eu la possibilité de faire du feu, ce qui est exceptionnel aux dires des copains des Pays de la Loire. Ce que ça change, c’est que dans la forêt, on était comme dans une petite bulle, c’est un village de cabanes qui s’est construit. Tu es dans un autre environnement, tu as toutes les ressources de la forêt en termes de construction mais aussi d’imaginaire. ML Est-ce que la difficulté ce n’est pas que les enfants ne pouvaient pas venir seuls du fait de l’éloignement ? G Pour certains c’est vrai, mais on a eu tous les jours un groupe d’une dizaine de jeunes, entre 6 ans et 14 ans qui sont venus seuls. Pour l’anecdote, au début il y en a qui venaient avec des motos cross et très vite ils les ont abandonnées pour se mettre à construire des cabanes. En tout cas, ils avaient une totale confiance en nous et savaient qu’on n’allait pas appeler la police. ML Quel a été votre public ? G Très varié des jeunes seuls ou accompagnés de leurs parents ou d’animateur-trice-s de centres sociaux en particulier la CSF - Confédération Syndicale des Familles- tous de quartiers différents. En tout, on a fait passer 600 permis de bricoler, c’est énorme, compte tenu du fait que d’autres ne l’ont pas passé. C’était aussi intéressant pour les enfants que pour les adultes on a vu des femmes, qui n’en ont pas l’habitude, prendre une scie et se mettre à construire des bancs, leurs maris les ont peut-être vues faire pour la première fois, même chose pour les enfants qui arrivent à faire changer le regard des adultes ! ML Qu’est-ce que vous changeriez ? G On doit encore faire le bilan, mais je dirais qu’il faudrait un adulte supplémentaire pour être plus disponible auprès des jeunes ou faire un peu de médiation. En effet, il fallait quelqu’un pour expliquer le fonctionnement du terrain à l’accueil, et les deux autres personnes étaient souvent accaparées par le passage des permis de bricoler scier et clouer. On ferait aussi sûrement un espace sans adultes, en tout cas sans parents, pour permettre aux jeunes d’expérimenter de façon plus libre, ce qui était le cas à l’origine des terrains d’aventure. Aujourd’hui c’est compliqué, on doit prendre en compte les réticences et accompagner le laisser-faire ». On est dans une société où les enfants se déplacent de moins en moins librement hors de chez eux [note] , vont de moins en moins en forêt et bricolent de moins en moins. On va essayer de faire réémerger le terrain avant de l’interdire complètement aux adultes. Permettre aux parents de venir c’est aussi une façon de ne pas se priver d’un certain public, mais on devrait insister davantage sur le fait de laisser plus d’autonomie aux jeunes. ML Avez-vous de nouveaux projets ? G Un nouveau camp cet été sous tentes pour lequel on est en train d’aménager une caravane avec des chiottes sèches et des douches. On veut aussi reproduire l’expérience du terrain d’aventure sur les congés de printemps avec peut-être une expo photos pour faire connaître le projet. Propos recueillis par Virginie, groupe de Rouen le 5/05/22 1 2

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