CetarrĂȘt pour dix jours devait en thĂ©orie n’ĂȘtre qu’une formalitĂ© technique. Mais avec la guerre en Ukraine et le bras de fer entre Moscou et No H031/12 À publier - le 16 avril 2012. OTTAWA — L'honorable Denis Lebel, ministre des Transports, de l'Infrastructure et des CollectivitĂ©s, a annoncĂ© aujourd'hui la nomination du chef Elmer Derrick de Terrace, en Colombie-Britannique, au conseil d'administration de l'Administration portuaire de Prince Rupert pour un mandat de trois ans. PlustĂŽt ou plus tard, vous aurez besoin d’aide pour rĂ©ussir ce jeu stimulant et notre site Web est lĂ  pour vous fournir des CodyCross CitĂ© portuaire de l’ouest du Canada rĂ©ponses et d’autres informations utiles comme des astuces, des solutions et des astuces. Ce jeu est fait par le dĂ©veloppeur Fanatee Inc, qui sauf CodyCross a aussi d’autres jeux merveilleux et dĂ©routants. PortDe Vancouver: La porte d'entrĂ©e ouest du Canada ! - consultez avis de voyageurs, 7 photos, les meilleures offres et comparez OuestCanadien (Ontario - Manitoba -Saskatchewan - Alberta - Colombie Britannique) Nous voilĂ  Ă  la derniĂšre Ă©tape de notre traversĂ©e du Canada. Dans la ville de Vancouver face Ă  l'OcĂ©an Pacifique. C'est une citĂ© portuaire avec beaucoup de buildings. Elle est trĂšs cosmopolite, plus de 50% des rĂ©sidents n'ont pas l'anglais pour langue maternelle. Vue d'ensemble de la ville depuis Lhistoire du Canada aborde le Canada, monarchie constitutionnelle qui occupe la partie septentrionale du continent nord-amĂ©ricain, sous un angle historique, depuis ses origines jusqu'Ă  nos jours. HabitĂ© depuis des millĂ©naires par les AmĂ©rindiens (peuples autochtones), le Canada a Ă©voluĂ© Ă  partir d'un groupe de colonies europĂ©ennes en une monarchie officiellement bilingue HjR9. Les rĂ©gions du Canada Écoutez ce chapitre DĂ©couvrir le Canada Les droits et responsabilitĂ©s liĂ©s Ă  la citoyennetĂ© - Les rĂ©gions du Canada DurĂ©e 16 minutes, 51 secondes. Lu par Jean-BenoĂźt Rainville. TĂ©lĂ©chargez ce chapitre MP3 MP3, 23Mo Le tĂ©lĂ©chargement du fichier audio peut prendre un moment. De haut en bas Le canal Rideau Ă  Ottawa, ancienne voie militaire, est aujourd’hui une attraction touristique ainsi qu’une patinoire, l’hiver Parc national Banff, en Alberta [ Voir la plus grande version ] Le Canada est le deuxiĂšme pays du monde en Ă©tendue et son territoire couvre prĂšs de 10 millions de kilomĂštres carrĂ©s. Trois ocĂ©ans bordent les frontiĂšres du Canada l’ocĂ©an Pacifique Ă  l’ouest, l’ocĂ©an Atlantique Ă  l’est et l’ocĂ©an Arctique au nord. À l’extrĂ©mitĂ© sud du territoire s’étend la frontiĂšre entre le Canada et les États-Unis. Ces deux nations collaborent au maintien d’une frontiĂšre sĂ»re et efficace. Les rĂ©gions du Canada Le Canada compte de nombreux secteurs gĂ©ographiques diffĂ©rents et cinq rĂ©gions distinctes les provinces de l’Atlantique; le centre du Canada; les provinces des Prairies; la cĂŽte Ouest; les territoires du Nord. La capitale nationale SituĂ©e sur la riviĂšre des Outaouais, la ville d’Ottawa a Ă©tĂ© choisie comme capitale du Canada en 1857 par la reine Victoria, l’arriĂšre arriĂšre-grand-mĂšre de la reine Elizabeth II. Ottawa est aujourd’hui la quatriĂšme ville en importance au Canada. La rĂ©gion de la capitale nationale, qui s’étend sur 4 700 kilomĂštres carrĂ©s autour d’Ottawa, prĂ©serve et rehausse le patrimoine bĂąti et l’environnement naturel du secteur. Les provinces et les territoires Le Canada compte dix provinces et trois territoires, chacun ayant sa capitale. Vous devriez connaĂźtre la capitale de votre province ou territoire ainsi que la capitale du Canada. La population Le Canada compte environ 34 millions d’habitants. Bien que la majoritĂ© rĂ©side dans les grandes villes, les Canadiens vivent Ă©galement dans des villages, en rĂ©gion rurale et partout ailleurs. Port de Peggy’s Cove, en Nouvelle-Écosse RĂ©gion Province ou territoire Capitale RĂ©gion de l’Atlantique Terre-Neuve-et-Labrador Île-du-Prince-Édouard Nouvelle-Écosse Nouveau-Brunswick St. John’s Charlottetown Halifax Fredericton Centre du Canada QuĂ©bec Ontario QuĂ©bec Toronto Provinces des Prairies Manitoba Saskatchewan Alberta Winnipeg Regina Edmonton CĂŽte Ouest Colombie-Britannique Victoria Nord Nunavut Territoires du Nord-Ouest Yukon Iqaluit Yellowknife Whitehorse Ottawa La capitale du Canada Les provinces de l’Atlantique GrĂące Ă  leurs cĂŽtes ainsi qu’à leurs richesses naturelles, qui permettent, entre autres, la pĂȘche, l’agriculture, la foresterie et l’exploitation miniĂšre, les provinces de l’Atlantique jouent un rĂŽle important dans l’histoire et le dĂ©veloppement du Canada. L’ocĂ©an Atlantique entraĂźne des hivers plutĂŽt frais et des Ă©tĂ©s frais et humides. Terre-Neuve-et-Labrador Terre-Neuve-et-Labrador, Ă  l’extrĂȘme est de l’AmĂ©rique du Nord, occupe son propre fuseau horaire. Au-delĂ  de sa beautĂ© naturelle, cette province possĂšde un patrimoine distinct, Ă©troitement liĂ© Ă  la mer. Terre-Neuve est la plus ancienne colonie de l’Empire britannique et elle a Ă©tĂ© un atout stratĂ©gique pour le Canada Ă  ses dĂ©buts. Elle est depuis longtemps reconnue pour ses lieux de pĂȘche, ses villages cĂŽtiers de pĂȘcheurs et sa culture bien Ă  elle. De nos jours, l’exploitation pĂ©troliĂšre et gaziĂšre en mer contribue largement Ă  son Ă©conomie. Quant au Labrador, ses ressources hydroĂ©lectriques sont immenses. Île-du-Prince-Édouard L’Île-du-Prince-Édouard la plus petite des provinces, est reconnue pour ses plages, sa terre rouge et son agriculture, particuliĂšrement sa production de pommes de terre. Berceau de la ConfĂ©dĂ©ration, l’ est reliĂ©e Ă  la terre ferme par l’un des ponts continus Ă  travĂ©es multiples les plus longs du monde, le pont de la ConfĂ©dĂ©ration. C’est Ă  l’ que Lucy Maud Montgomery a situĂ© son fameux roman Anne
 la maison aux pignons verts, qui raconte les aventures d’une petite orpheline aux cheveux roux. Nouvelle-Écosse Parmi les provinces de l’Atlantique, c’est la Nouvelle-Écosse qui a la plus grande population. Elle est connue pour son brillant passĂ© Ă  titre de porte d’entrĂ©e du Canada et pour sa baie de Fundy, oĂč les marĂ©es atteignent des hauteurs inĂ©galĂ©es dans le monde. On l’identifie Ă©galement Ă  la construction navale, Ă  la pĂȘche et Ă  la marine marchande. Sa capitale, Halifax, plus grand port de la cĂŽte Est du Canada, aux eaux profondes et libres de glace, occupe une place de premier plan dans la dĂ©fense et le commerce du cĂŽtĂ© de l’Atlantique; elle abrite la plus importante base navale du Canada. L’exploitation du charbon, la foresterie et l’agriculture ont façonnĂ© la Nouvelle-Écosse, qui aujourd’hui profite Ă©galement de l’exploration pĂ©troliĂšre et gaziĂšre en mer. Ses traditions celtiques et gaĂ©liques nourrissent une culture florissante; chaque annĂ©e, la Nouvelle-Écosse est l’hĂŽte de plus de 700 festivals, dont le spectaculaire carrousel militaire de Halifax. Nouveau-Brunswick FondĂ©e par les loyalistes de l’Empire-Uni, la province du Nouveau-Brunswick est traversĂ©e par les Appalaches et on y trouve le deuxiĂšme rĂ©seau hydrographique en importance du littoral atlantique de l’AmĂ©rique du Nord, soit le rĂ©seau de la riviĂšre Saint-Jean. Les principales industries de la province sont la foresterie, l’agriculture, la pĂȘche, les mines, la transformation des aliments et le tourisme. Saint John est la premiĂšre ville en importance et est le principal centre portuaire et manufacturier. Moncton est le noyau francophone et acadien, et Fredericton est la capitale historique. Le Nouveau-Brunswick est la seule province officiellement bilingue, et environ le tiers de sa population vit et travaille en français. Les festivals de rue et la musique traditionnelle font revivre l’histoire et le patrimoine culturel des fondateurs de la province, soit les loyalistes et les francophones. Le Centre du Canada L’Ontario et le QuĂ©bec forment la rĂ©gion du Centre du Canada. Plus de la moitiĂ© de la population du pays vit dans les villes et les villages du sud du QuĂ©bec et de l’Ontario, prĂšs des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent. Cette rĂ©gion est le centre industriel et manufacturier du Canada. Les hivers sont froids et les Ă©tĂ©s sont chauds et humides dans le sud de l’Ontario et du QuĂ©bec. Ensemble, l’Ontario et le QuĂ©bec produisent plus des trois quarts de tous les biens fabriquĂ©s au pays. QuĂ©bec Le QuĂ©bec compte prĂšs de huit millions d’habitants, dont la vaste majoritĂ© est installĂ©e sur les rives du fleuve Saint-Laurent ou tout prĂšs. Plus des trois quarts des habitants du QuĂ©bec ont le français comme langue maternelle. Les ressources du Bouclier canadien ont permis au QuĂ©bec de dĂ©velopper d’importantes industries, notamment la foresterie, l’énergie et l’exploitation miniĂšre. Le QuĂ©bec est le principal producteur de pĂątes et papiers du Canada et ses immenses rĂ©serves d’eau douce en ont fait le plus grand producteur d’hydroĂ©lectricitĂ© du pays. Les QuĂ©bĂ©cois sont des chefs de file dans des industries de pointe comme l’industrie pharmaceutique et l’aĂ©ronautique. Les films, la musique, les oeuvres littĂ©raires et la cuisine du QuĂ©bec connaissent un rayonnement international, en particulier au sein de la Francophonie, une association de pays francophones. MontrĂ©al, qui arrive au deuxiĂšme rang des villes les plus populeuses du Canada et n’est dĂ©passĂ©e que par Paris lorsqu’on dresse la liste des plus grandes villes Ă  population principalement francophone du monde, est rĂ©putĂ©e pour sa diversitĂ© culturelle. Ontario Avec plus de 12 millions d’habitants, l’Ontario compte plus d’un tiers de la population canadienne. Sa population importante et diversifiĂ©e sur le plan culturel, ses ressources naturelles et sa position stratĂ©gique contribuent Ă  la vitalitĂ© de son Ă©conomie. Toronto est la plus importante ville du Canada et le principal centre financier du pays. De nombreuses personnes travaillent dans le secteur des services et dans l’industrie manufacturiĂšre, qui produisent un pourcentage considĂ©rable des exportations du Canada. La rĂ©gion de Niagara est connue pour ses vignobles, ses vins et ses cultures fruitiĂšres. Les fermiers de l’Ontario Ă©lĂšvent des bovins laitiers et Ă  viande ainsi que de la volaille, et cultivent des lĂ©gumes et des cĂ©rĂ©ales. On trouve en Ontario, fondĂ©e par les loyalistes de l’Empire-Uni, la plus importante population francophone Ă  l’extĂ©rieur du QuĂ©bec, dont l’histoire est jalonnĂ©e de luttes pour prĂ©server sa langue et sa culture. Les cinq Grands Lacs se situent entre l’Ontario et les États-Unis; il s’agit du lac Ontario, du lac ÉriĂ©, du lac Huron, du lac Michigan aux États-Unis et du lac SupĂ©rieur, le plus grand lac d’eau douce au monde. Les provinces des Prairies Le Manitoba, la Saskatchewan et l’Alberta, qu’on appelle les provinces des Prairies, possĂšdent d’immenses ressources Ă©nergĂ©tiques et leurs terres agricoles sont parmi les plus fertiles du monde. La rĂ©gion est essentiellement sĂšche, avec des hivers froids et des Ă©tĂ©s chauds. Manitoba L’économie du Manitoba s’appuie sur l’agriculture, l’exploitation miniĂšre et la production d’hydroĂ©lectricitĂ©. Winnipeg est la ville la plus peuplĂ©e de la province. C’est dans le quartier Exchange District de Winnipeg qu’on trouve l’intersection la plus cĂ©lĂšbre du Canada l’angle de l’avenue Portage et de la rue Main. Quant au quartier francophone de Winnipeg, Saint-Boniface, ses 45 000 habitants en font la plus grande communautĂ© francophone de l’Ouest du Canada. Le Manitoba est aussi une importante plaque tournante de la culture ukrainienne, 14 pour 100 de ses habitants Ă©tant d’origine ukrainienne, et il compte la plus grande proportion d’Autochtones de toutes les provinces, Ă  plus de 15 pour 100 de sa population. Saskatchewan La Saskatchewan, autrefois surnommĂ©e le grenier du monde » et la province du blĂ© », possĂšde 40 pour 100 des terres arables du Canada. Elle est la plus grande productrice de cĂ©rĂ©ales et de plantes olĂ©agineuses du pays. Elle renferme Ă©galement les plus abondants gisements d’uranium et de potasse utilisĂ©e dans les fertilisants du monde, en plus de produire du pĂ©trole et du gaz naturel. C’est Ă  Regina, la capitale, que se trouve l’école de la Gendarmerie royale du Canada. Saskatoon, la ville la plus populeuse de la Saskatchewan, accueille les siĂšges sociaux de compagnies miniĂšres et constitue un important centre d’enseignement, de recherche et de technologie. Alberta L’Alberta est la province la plus peuplĂ©e des Prairies. Cette province, tout comme le cĂ©lĂšbre lac Louise situĂ© dans les montagnes Rocheuses, a Ă©tĂ© nommĂ©e en l’honneur de la princesse Louise Caroline Alberta, quatriĂšme fille de la reine Victoria. L’Alberta compte cinq parcs nationaux, dont le parc national Banff, fondĂ© en 1885. La rĂ©gion sauvage des badlands recĂšle certains des plus riches gisements de fossiles prĂ©historiques et de restes de dinosaures du monde. L’Alberta est la premiĂšre productrice de pĂ©trole et de gaz du Canada, et les sables bitumineux du nord de la province sont une source Ă©nergĂ©tique considĂ©rable en voie d’exploitation. L’Alberta est Ă©galement reconnue pour son agriculture, en particulier ses Ă©normes exploitations bovines, qui font du Canada l’un des principaux producteurs bovins du monde. La cĂŽte Ouest La Colombie-Britannique est connue pour ses montagnes majestueuses et Ă  titre de porte d’entrĂ©e du Canada dans le Pacifique. Des milliards de dollars de marchandises transitent par le port de Vancouver – le plus grand et le plus frĂ©quentĂ© du Canada – Ă  destination et en provenance de partout dans le monde. GrĂące aux courants d’air chaud de l’ocĂ©an Pacifique, la cĂŽte de la Colombie-Britannique bĂ©nĂ©ficie d’un climat tempĂ©rĂ©. Colombie-Britannique La Colombie-Britannique, sur la cĂŽte du Pacifique, est la province canadienne situĂ©e le plus Ă  l’ouest. Sa population est de quatre millions d’habitants. Le port de Vancouver nous ouvre la voie vers l’Asie-Pacifique. Environ la moitiĂ© de tous les biens produits en Colombie-Britannique proviennent de la foresterie, notamment le bois de sciage, le papier journal et les produits des pĂątes et papiers – l’industrie forestiĂšre la plus importante du Canada. La Colombie-Britannique est Ă©galement connue pour son industrie miniĂšre, son industrie de la pĂȘche ainsi que les vergers et l’industrie vinicole de la vallĂ©e de l’Okanagan. Elle possĂšde environ 600 parcs provinciaux, formant le plus vaste rĂ©seau de parcs au Canada. En raison de la grande taille des communautĂ©s asiatiques Ă©tablies dans la province, les langues les plus parlĂ©es dans les villes aprĂšs l’anglais sont le chinois et le punjabi. La capitale, Victoria, est un centre touristique et sert de port d’attache Ă  la flotte du Pacifique de la Marine canadienne. Les Territoires du Nord Les Territoires du Nord-Ouest, le Nunavut et le Yukon occupent le tiers de la masse terrestre du Canada; pourtant, leur population n’est que de 100 000 habitants. On y trouve des mines d’or, de plomb, de cuivre, de diamants et de zinc, et des gisements de pĂ©trole et de gaz sont en voie d’exploitation. Le Nord est souvent appelĂ© la terre du soleil de minuit » au milieu de l’étĂ©, le soleil peut briller jusqu’à 24 heures consĂ©cutives, tandis qu’en hiver, il disparaĂźt et l’obscuritĂ© rĂšgne pendant trois mois. Les territoires du Nord ont de longs hivers froids et de courts Ă©tĂ©s frais. La plus grande partie des territoires du Nord a pour toile de fond la toundra, vaste plaine arctique rocailleuse. En raison du climat froid de l’Arctique, la toundra est dĂ©pourvue d’arbres et le sol est constamment gelĂ©. Certains habitants du Nord tirent encore leur subsistance de la chasse, de la pĂȘche et de la trappe. Les objets d’art inuit sont vendus partout au Canada et dans le monde. Yukon Les milliers de mineurs qui se sont rendus au Yukon au cours de la ruĂ©e vers l’or des annĂ©es 1890 sont cĂ©lĂ©brĂ©s dans la poĂ©sie de Robert W. Service. Les mines continuent d’ailleurs d’occuper une grande place dans l’économie du Yukon. Le chemin de fer White Pass and Yukon, qui, Ă  son ouverture en 1900, reliait Skagway – ville de l’État amĂ©ricain voisin, l’Alaska – Ă  la capitale territoriale de Whitehorse, permet une excursion touristique spectaculaire parsemĂ©e de cols escarpĂ©s et de ponts vertigineux. Le Yukon dĂ©tient le record de la tempĂ©rature la plus froide jamais enregistrĂ©e au Canada -63 °C. Le mont Logan, situĂ© au Yukon, est la plus haute montagne du Canada. Il est ainsi nommĂ© en l’honneur de sir William Logan, un gĂ©ologue de renommĂ©e mondiale, qui est nĂ© Ă  MontrĂ©al en 1798 de parents immigrants Ă©cossais. M. Logan a fondĂ© et dirigĂ© la Commission gĂ©ologique du Canada de 1842 Ă  1869, et il est considĂ©rĂ© comme l’un des plus grands scientifiques du Canada Territoires du Nord-Ouest En 1870, les Territoires du Nord-Ouest ont Ă©tĂ© formĂ©s Ă  partir de la Terre de Rupert et du Territoire du Nord-Ouest. La capitale, Yellowknife 20 000 habitants, est surnommĂ©e capitale nord-americaine du diamant ». Plus de la moitiĂ© de la population est autochtone DĂ©nĂ©s, Inuits et MĂ©tis. À 4 200 kilomĂštres de longueur, le fleuve Mackenzie n’est surpassĂ© en AmĂ©rique du Nord que par le Mississippi sur le plan de l’étendue, et son bassin hydrographique couvre plus de 1,8 million de kilomĂštres carrĂ©s. Nunavut Le Nunavut mot signifiant notre terre » en inuktitut a Ă©tĂ© créé en 1999 Ă  partir de la section est des Territoires du Nord-Ouest, y compris tout l’ancien district de Keewatin. La capitale, Iqaluit, s’appelait autrefois Frobisher Bay en l’honneur de l’explorateur anglais Martin Frobisher, qui, au nom de la reine Elizabeth 1re, s’est aventurĂ© en 1576 dans cette rĂ©gion non cartographiĂ©e qu’était alors l’Arctique. Les 19 membres de l’AssemblĂ©e lĂ©gislative choisissent un premier ministre et des ministres par consensus. La population est composĂ©e Ă  environ 85 pour 100 d’Inuits. L’inuktitut y est une langue officielle et la principale langue d’enseignement. De gauche Ă  droite Un garçon inuit de Sanikiluaq, au Nunavut, utilise une arme Ă  plombs pour la chasse aux oiseaux Le caribou renne est populaire auprĂšs des chasseurs et il est un symbole du Nord canadien Les Rangers canadiens Le Grand Nord canadien pose des problĂšmes de sĂ©curitĂ© et de souverainetĂ©. Affrontant des conditions climatiques difficiles dans une rĂ©gion isolĂ©e, les Rangers canadiens – qui font partie de la RĂ©serve milice des Forces canadiennes – y jouent un rĂŽle clĂ©. De Resolute jusqu’au pĂŽle Nord magnĂ©tique, l’hiver en motoneige et l’étĂ© en vĂ©hicule tout-terrain, ils utilisent leur connaissance et leur expĂ©rience indigĂšnes du territoire pour s’assurer que le drapeau du Canada ne cesse de flotter au-dessus de l’Arctique canadien. Retour Ă  l'accueil Archives Estuaire AprĂšs “LH confidential, le Havre fait son cinĂ©ma” publiĂ© en 2011, c’est au tour de “Il Ă©tait une fois Ă  l’Ouest, Nantes et Saint-Nazaire sous les projecteurs” de pointer le bout de son nez dans les rayons des librairies
 Mais pourquoi avoir fait le choix de porter votre regard sur ces citĂ©s portuaires pour parler du 7e art ? Le Havre, j’y suis nĂ© et ai passĂ© une grande partie de mon enfance prĂšs de Nantes. Quant Ă  Saint-Nazaire, j’aime ses odeurs, son caractĂšre, son charme et tous ces gens qui m’ont aidĂ© Ă  rĂ©aliser cet ouvrage
 Je me demande mĂȘme si je ne vais pas m’y installer ! Ces livres sont donc des livres “plaisir”, intimes, sentimentaux. Et si je les ai faits, c’est parce que j’aime ces villes et voulais leur rendre hommage par le prisme du cinĂ©ma. Loin d’ĂȘtre le livre du cinĂ©phile – que je ne suis pas d’ailleurs – j’aime le cinĂ©ma mais comme tout le monde ! – Ndlr enfin, c’est peu dire Antoine Rabaste Ă©tait quand mĂȘme Ă  deux doigts, s’il avait eu les droits, d’adapter au cinĂ©ma le livre de François Bizot, “Le portail”, c’est le livre du grand public
 Quelle est l’originalitĂ© de cet ouvrage ? En plus d’ĂȘtre un hommage rendu Ă  ces deux villes qui inspirent, aux rĂ©alisateurs et aux acteurs qui s’y sont illustrĂ©s, il a cette particularitĂ©, Ă  la diffĂ©rence des ouvrages qui traitent du sujet, de reprendre l’intĂ©gralitĂ© de tout ce qui a Ă©tĂ© fait, de reprendre l’histoire du cinĂ©ma de ses dĂ©buts jusqu’à aujourd’hui. Et d’ĂȘtre aussi un “beau” livre que l’on feuillette au grĂ© des pages, riches en anecdotes croustillantes et en iconographies
 300 sur les 5 000 que j’ai pu collecter ! Des photos dont certaines n’ont jamais Ă©tĂ© montrĂ©es, des photos inĂ©dites de particuliers, de figurants
 Sans compter toutes celles issues de sources diverses presse locale, EcomusĂ©e et archives de Saint-Nazaire, CinĂ©mathĂšque de Paris, etc.. Quelle est le clichĂ© qui vous a le plus touchĂ© ? Celle du tournage “Le bonheur est pour demain”* oĂč l’on voit Jacques Higelin de dos avec le France en arriĂšre-plan, sans ses cheminĂ©es
 qui s’apprĂȘte Ă  rejoindre le port du Havre ! Le Havre et Saint-Nazaire, villes de partance, villes de grands dĂ©parts vers les Etats-Unis. Mais c’est au Havre, peut-ĂȘtre de part sa proximitĂ© avec Paris, oĂč l’on compte le plus de films tournĂ©s 110 contre 39 Ă  Nantes et 20 Ă  Saint-Nazaire
 Bien que la culture du cinĂ©ma reste plus forte dans votre rĂ©gion, on le doit Ă  de grands rĂ©alisateurs comme Tati, Demy, Duvivier
 qui ont marquĂ© de leur empreinte la mĂ©moire collective. Et loin de nous l’idĂ©e de penser que le cinĂ©ma Ă  Saint-Nazaire se rĂ©sume au “Poulpe” et aux “Vacances de Monsieur Hulot” ! On y dĂ©couvre des trĂ©sors, des petites perles comme ce premier film tournĂ© dans la ville, “Les Epaves de l’amour” de Le Somptier, c’était en 1915 ! Au total, 92 films sont recensĂ©s sur un siĂšcle d’histoire du cinĂ©ma racontĂ© en 15 thĂ©matiques consacrĂ©es Ă  Tati, Demy, Ă  l’Estuaire, aux plus belles images de plateau, aux lieux de tournage qui rayonnent jusqu’en BriĂšre
 La prochaine escale ? Marseille ? Lorient ? D’attaque pour poursuivre ce tour de France du “cinĂ©ma portuaire” ? Non, je m’arrĂȘte lĂ . J’envisage d’écrire un nouveau livre qui parlera toujours de cinĂ©ma et
 secret !En attendant, j’espĂšre que ce livre, vĂ©ritable carte de visite pour Nantes et Saint-Nazaire, s’échouera sur les bureaux de toutes les productions, afin que lumiĂšre soit mise sur ces villes Ă  l’essence fonciĂšrement cinĂ©matographique !Propos recueillis par Marie Bulteau “Il Ă©tait une fois Ă  l’Ouest, Nantes et Saint-Nazaire sous les projecteurs”, aux Ă©ditions Coiffard, 256 pages, 29,90 €. *Rencontre avec l’auteur prĂ©vue le 14 fĂ©vrier Ă  16h Ă  la mĂ©diathĂšque de Saint-Nazaire et Ă  19h la salle Jacques-Tati, Ă  l’occasion de la projection en avant-premiĂšre du film “Le bonheur est pour demain“. Relier le Canada au monde L’Administration portuaire Vancouver Fraser est l’agence fĂ©dĂ©rale responsable de l’intendance des terres et des eaux qui constituent le Port de Vancouver, le plus important port au Canada. Les Ă©changes commerciaux facilitĂ©s par le Port de Vancouver contribuent Ă  offrir aux entreprises et aux consommateurs canadiens une variĂ©tĂ© de produits de consommation courants en provenance des quatre coins du monde, en plus de gĂ©nĂ©rer des recettes fiscales et de crĂ©er des emplois sĂ»rs dans les collectivitĂ©s locales. Soutenir les objectifs commerciaux nationaux au bĂ©nĂ©fice de tous les Canadiens En tant qu’administration portuaire du Canada, notre mandat consiste Ă  faciliter les objectifs commerciaux du pays et Ă  s’assurer que les marchandises sont transportĂ©es de maniĂšre sĂ©curitaire, en protĂ©geant l’environnement et en tenant compte des collectivitĂ©s locales. Le saviez-vous? Les activitĂ©s des administrations portuaires canadiennes ne sont pas financĂ©es par les contribuables. Nos revenus proviennent des baux des exploitants de terminaux et d’autres locataires, ainsi que des droits et des redevances facturĂ©s aux compagnies maritimes qui font escale au Port de Vancouver. Relevant du ministre fĂ©dĂ©ral du transport, les administrations portuaires du Canada gĂšrent les terres et les eaux fĂ©dĂ©rales afin de soutenir les objectifs commerciaux nationaux au bĂ©nĂ©fice de tous les Canadiens. Pour ce faire, nous louons les terres fĂ©dĂ©rales Ă  des opĂ©rateurs de terminaux indĂ©pendants qui s’occupent du transport des marchandises par le port, et nous bĂątissons les infrastructures maritimes, routiĂšres et autres qui soutiennent la croissance et les activitĂ©s du port. En vertu de la Loi maritime du Canada, nous sommes tenus de faciliter les objectifs commerciaux du Canada et d’assurer le dĂ©placement sĂ©curitaire des marchandises, tout en protĂ©geant l’environnement et en prenant en compte les communautĂ©s locales. Les Ă©changes commerciaux facilitĂ©s par le Port de Vancouver ont connu une croissance constante au cours de la derniĂšre dĂ©cennie, et devraient continuer de croĂźtre d’environ 3,5 % chaque annĂ©e. Nous devons donc planifier cette croissance de façon durable pour assurer la compĂ©titivitĂ© du Canada sur la scĂšne mondiale. Le Port de Vancouver le plus important port du Canada SituĂ© sur la cĂŽte sud-ouest de la Colombie-Britannique, le Port de Vancouver s’étend de Roberts Bank et du fleuve Fraser jusqu’à Burrard Inlet, inclusivement. GĂ©ographiquement, l’Administration portuaire Vancouver-Fraser gĂšre plus de 16 000 hectares d’eau, plus de 1 500 hectares de terres, et des centaines kilomĂštres de rivage qui jouxtent 16 municipalitĂ©s, et recoupent les territoires traditionnels et les territoires cĂ©dĂ©s en vertu d’un traitĂ© revendiquĂ©s et Ă©tablis de plusieurs PremiĂšres Nations Salish du littoral. Le Port de Vancouver a environ la mĂȘme taille combinĂ©e que les cinq autres plus gros ports canadiens. Avec ses 29 terminaux, le port peut accueillir la plus grande variĂ©tĂ© de marchandises en AmĂ©rique du Nord les cargaisons en vrac, les conteneurs, les marchandises non conteneurisĂ©es, les marchandises liquides, les automobiles et les croisiĂšres. Servant de passerelle vers 170 Ă©conomies commerciales Ă  travers le monde, le Port voit passer un tiers de la valeur commerciale des marchandises qui entrent au Canada en provenance de l’extĂ©rieur de l’AmĂ©rique du Nord. Les activitĂ©s du Port permettent des Ă©changes commerciaux d’une valeur approximative de 275 milliards de dollars, assurent 115 300 emplois, gĂ©nĂšrent 7 milliards de dollars en salaires et contribuent au PIB du Canada Ă  hauteur de 11,9 milliards de dollars. La collaboration est cruciale Ă  la durabilitĂ© et Ă  la croissance du Port Les activitĂ©s du Port de Vancouver sont complexes et requiĂšrent la collaboration de plusieurs organisations tierces. Le gouvernement fĂ©dĂ©ral Ă©tablit les politiques commerciales et dĂ©cide des biens et des marchandises Ă©changĂ©s par le Canada. Les exploitants de terminaux privĂ©s s’occupent de charger et de dĂ©charger les marchandises. Les compagnies maritimes gĂšrent les gros vaisseaux commerciaux qui font escale au port, et les compagnies ferroviaires et de camionnage s’occupent de transporter les marchandises par voies terrestres. Les affrĂ©teurs, notamment les dĂ©taillants, les sociĂ©tĂ©s de ressources et les expĂ©diteurs, signent des contrats et paient pour le dĂ©placement des marchandises. Notre rĂŽle en tant qu’administration portuaire est de nous assurer que les marchandises sont dĂ©placĂ©es de façon sĂ©curitaire, efficace et durable. Nous y parvenons en veillant Ă  l’entretien des terres et des routes du port, en supervisant les projets de construction, en assurant la sĂ©curitĂ© des voies maritimes et des points d’ancrage, et en mettant en place des mesures pour le dĂ©placement routier. La supervision de l’ensemble de ces activitĂ©s par notre centre d’opĂ©rations ouvert 24 heures sur 24 et par notre flotte de vaisseaux patrouilleurs. Notre guide d’information sur le Port explique les pratiques et les procĂ©dures assurant une navigation sĂ©curitaire et efficace dans les eaux du port et la protection de l’environnement marin. On y trouve notamment les fenĂȘtres de temps et de marĂ©e pour les dĂ©placements maritimes, les restrictions et les mesures de contrĂŽle pour l’ancrage, et la rĂ©glementation sur la distance minimum entre le fond des navires et le plancher ocĂ©anique. Au-delĂ  de la chaĂźne logistique commerciale, des organismes comme la Garde cĂŽtiĂšre canadienne, l’Agence des services frontaliers du Canada, la GRC et la police locale s’occupent de la sĂ©curitĂ© du Port de Vancouver. Nous collaborons avec ces organisations pour rĂ©pondre aux urgences et assurer la sĂ©curitĂ© des voies maritimes. L’administration portuaire est Ă©galement responsable de la croissance du port en rĂ©ponse au dĂ©veloppement du commerce canadien. Nous y parvenons en mettant sur pied des projets d’infrastructure et en dĂ©livrant des permis pour les projets de dĂ©veloppement du port, notamment les projets d’agrandissement de terminaux. Avec la croissance du port, nous sommes responsables de minimiser les effets des activitĂ©s portuaires sur les communautĂ©s environnantes. La ville de Vancouver s’agrandit rapidement et devrait accueillir un million de nouveaux rĂ©sidents d’ici 2050. Nous collaborons donc avec les gouvernements et l’industrie pour construire des aqueducs, des tunnels, et d’autres projets routiers et ferroviaires dans la rĂ©gion de Vancouver. En rĂ©glant les embouteillages dans les corridors commerciaux, nous aidons Ă  rĂ©duire la congestion et les Ă©missions de carbone, tout en crĂ©ant une plus grande capacitĂ© commerciale pour les entreprises canadiennes. Alexia Marchal Alexia Marchal est diplĂŽmĂ©e en Sciences politiques de l’UniversitĂ© catholique de Louvain[1]. RĂ©sumĂ© Le Canada connaĂźt un diffĂ©rend territorial avec les États-Unis au sujet du passage du Nord-Ouest. Le Canada considĂšre en effet que les eaux du passage sont des eaux intĂ©rieures alors que les États-Unis affirment que le passage est un dĂ©troit international. Cet article analyse ainsi les enjeux derriĂšre ces revendications canadiennes, c’est-Ă -dire l’identitĂ©, la sĂ©curitĂ©, l’environnement ainsi que les intĂ©rĂȘts commerciaux et Ă©conomiques. Mots-clĂ©s Canada, Arctique, passage du Nord-Ouest, revendication territoriale, souverainetĂ© Summary Canada has a territorial dispute with the United States concerning the Northwest Passage. Canada indeed considers that the waters of the passage are internal waters, while the United States claims that the passage is an international strait. This article analyses the stakes behind these Canadian claims, namely identity, security, environment as well as commercial and economic interests. Keywords Canada, Arctic, Northwest Passage, territorial claim, sovereignty Introduction Le passage du Nord-Ouest est composĂ© de diffĂ©rentes voies maritimes situĂ©es dans l’archipel arctique canadien Byers, 2013. Il comporte sept routes situĂ©es entre le dĂ©troit de BĂ©ring et le dĂ©troit de Davis Headland, 2020. Le Canada connaĂźt un litige Ă  son sujet, l’opposant principalement aux États-Unis, mais Ă©galement Ă  l’Union europĂ©enne. Le diffĂ©rend ne porte pas sur la souverainetĂ© des Ăźles de l’archipel, qui sont canadiennes, mais concerne uniquement le statut juridique des eaux Byers, 2013. Le Canada estime que le passage du Nord-Ouest constitue des eaux intĂ©rieures et est donc sous sa pleine et entiĂšre souverainetĂ©, selon l’article 2 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer Lasserre, 2017. Cela implique que l’accĂšs Ă  ces eaux est soumis Ă  la permission de l’État cĂŽtier et que le droit interne canadien s’y applique. Les États-Unis affirment cependant que le passage est un dĂ©troit international, les navires Ă©trangers pouvant y accĂ©der librement et bĂ©nĂ©ficiant d’un droit de passage en transit, selon l’article 38 de la Convention sur le droit de la mer Byers, 2013. En 1969, un Ă©vĂšnement a incitĂ© le Canada Ă  renforcer sa position. En effet, le pĂ©trolier amĂ©ricain Manhattan a traversĂ© le passage du Nord-Ouest sans demander l’autorisation du Canada. Cela a entraĂźnĂ© des tensions entre les deux États. Depuis cet incident, le Canada et les États-Unis sont en dĂ©saccord sur le statut des eaux du passage Lalonde, 2007 ; Plouffe, 2010. En 1985, des tensions entre les deux pays sont Ă  nouveau apparues suite Ă  la traversĂ©e du passage par le brise-glace amĂ©ricain Polar Sea. L’autorisation canadienne n’avait pas non plus Ă©tĂ© accordĂ©e au prĂ©alable, mais les autoritĂ©s canadiennes avaient Ă©tĂ© prĂ©venues du transit Lasserre et Roussel, 2007 ; Byers citĂ© par van Duyn et Nicol, 2015. La mĂȘme annĂ©e, le Canada a dĂ©fini des lignes de base droites entourant les Ăźles arctiques, ce qui implique que les eaux situĂ©es Ă  l’intĂ©rieur de ces lignes sont des eaux intĂ©rieures selon les articles 7 et 8 de la Convention sur le droit de la mer Lasserre et Roussel, 2007. Les États-Unis considĂšrent que ces lignes de base ne respectent pas les principes du droit international Roach et Smith citĂ©s par McDorman, 2009. L’État canadien estime Ă©galement que ces eaux sont des eaux historiques Lasserre et Roussel, 2007. Le diffĂ©rend n’implique pas un conflit ouvert entre les deux États. Une entente n’a nĂ©anmoins pas encore Ă©tĂ© trouvĂ©e et peu d’évolutions sont observĂ©es Ă  cet Ă©gard van Duyn et Nicol, 2015. Par ailleurs, avec le changement climatique, la projection de l’ouverture du passage du Nord-Ouest a de nouveau mis en avant le diffĂ©rend entre le Canada et les États-Unis Lasserre et Roussel, 2007. En septembre 2007, un record de la fonte de la banquise a Ă©tĂ© observĂ© en termes de surface. Le passage du Nord-Ouest est devenu pour la premiĂšre fois temporairement libre de glace et donc accessible aux navires autres que des brise-glaces. Cela fut encore plus important en 2012 selon l’United States National Snow and Ice Data Center Byers, 2013. Depuis 2006, une augmentation du trafic est d’ailleurs observĂ©e dans l’Arctique canadien, mĂȘme si cela reste faible Lasserre, 2011 ; Lasserre, 2020a. Le statut du passage n’était pas une prĂ©occupation trĂšs importante lorsque celui-ci Ă©tait difficile d’accĂšs et que seuls d’imposants brise-glaces pouvaient le traverser. Cependant, avec le changement climatique et la fonte des glaces qu’il entraĂźne, la navigation augmente et le statut juridique importe donc davantage Byers, 2013. Le passage pourrait en effet devenir une route commerciale et permettre le transit de navires militaires, notamment amĂ©ricains. Les variations climatiques remettent donc Ă  l’avant-plan les interrogations relatives Ă  la souverainetĂ© du Canada sur le passage Lasserre, 2010 ; Pic, 2020. ConsidĂ©rant ces diffĂ©rents Ă©lĂ©ments, cet article a pour but de rĂ©pondre Ă  la question quels sont les diffĂ©rents enjeux liĂ©s Ă  la revendication canadienne sur le passage du Nord-Ouest ? ». Quatre principaux enjeux ont ainsi Ă©tĂ© identifiĂ©s et analysĂ©s la dimension identitaire, l’enjeu sĂ©curitaire, l’environnement ainsi que les intĂ©rĂȘts commerciaux et Ă©conomiques. Le passage du Nord-Ouest Source Lasserre, 2011 3 La dimension identitaire Une dimension identitaire intervient dans le diffĂ©rend concernant le passage du Nord-Ouest Lasserre, 2010. Pour les Canadiens, l’Arctique fait, en effet, partie de leur imaginaire collectif et de l’image qu’ils veulent projeter Ă  l’étranger », l’Arctique Ă©tant Ă©galement un Ă©lĂ©ment qui permet de rallier l’opinion publique Lasserre et Roussel, 2007 275-276. En outre, la nordicitĂ© contribue Ă  faire ce que sont les Canadiens, et Ă  dĂ©finir qui ils sont, tant comme individus que comme nation », cette nordicitĂ© apparaĂźt d’ailleurs de maniĂšre importante dans la culture et la littĂ©rature mais Ă©galement en politique Arnold, 2010 120. Cependant, ce lien qu’ont les Canadiens avec le Nord est ambigu car la plupart ne s’y sont jamais rendus et n’ont pas beaucoup de connaissances sur la rĂ©gion. DĂ©finir le Nord et le situer gĂ©ographiquement font Ă©galement l’objet de multiples rĂ©ponses en raison des diffĂ©rents critĂšres de dĂ©finition adoptĂ©s climatiques, gĂ©ographiques 
. La nordicitĂ© reste nĂ©anmoins unificatrice, notamment parce que la notion est floue et a plusieurs sens. Cette caractĂ©ristique en fait alors un Ă©lĂ©ment utilisĂ© en politique pour de nombreuses causes Arnold, 2010. Le premier ministre Stephen Harper avait par exemple dĂ©veloppĂ© un discours sur la souverainetĂ© canadienne Lackenbauer, 2017. Le gouvernement conservateur mettait en Ă©vidence le lien entre l’identitĂ© et la souverainetĂ© du Canada Genest et Lasserre, 2015. En 2007, le premier ministre Harper citĂ© par Genest et Lasserre, 2015 65 avait dĂ©clarĂ© dans un discours au sujet de la souverainetĂ© canadienne en Arctique soit nous l’utilisons, soit nous la perdons ». L’Arctique a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e comme primordiale pour l’identitĂ© canadienne et cela a Ă©tĂ© instrumentalisĂ© dans les discours du gouvernement Genest et Lasserre, 2015. Genest et Lasserre 2015 ont d’ailleurs montrĂ© que l’aspect identitaire est celui qui apparaissait le plus dans les discours du gouvernement de Stephen Harper, par rapport Ă  d’autres tels que les aspects Ă©conomique, environnemental et sĂ©curitaire. Cet accent mis sur l’identitĂ© a Ă©tĂ© utilisĂ© pour construire la souverainetĂ© canadienne en Arctique, justifier certaines politiques telles que des investissements militaires et les positions du gouvernement au sujet de l’Arctique ainsi que pour façonner la reprĂ©sentation qu’ont les Canadiens de la rĂ©gion arctique Genest et Lasserre, 2015. Le changement de gouvernement a cependant amenĂ© un nouveau discours politique sur l’Arctique Lackenbauer, 2017. Le premier ministre actuel, Justin Trudeau, met davantage l’accent sur la rĂ©conciliation avec les populations autochtones et la santĂ© socio-culturelle » de ces peuples [traduction] Lackenbauer, 2017 309. De plus, cette identitĂ© nordique canadienne est exprimĂ©e dans la politique Ă©trangĂšre de l’État. Le Canada utilise en effet cette image de la nordicitĂ© dans ses relations avec les autres États Arnold, 2010. Selon Arnold citĂ© par Arnold, 2010, la politique Ă©trangĂšre participe Ă  la construction de l’identitĂ© nationale Ă  l’intĂ©rieur du pays mais est Ă©galement une projection de cette identitĂ©. C’est ainsi le cas de la nordicitĂ© inuite » qui est utilisĂ©e par l’État canadien dans sa politique Ă©trangĂšre mais celle-ci participe aussi Ă  la structuration de son identitĂ© Arnold, 2010 135. L’aspect identitaire de l’Arctique est Ă©galement liĂ© Ă  la prĂ©sence d’Inuits, un peuple autochtone, dans la rĂ©gion Lasserre et Roussel, 2007. Cette prĂ©sence est notamment utilisĂ©e par le Canada pour justifier sa revendication Pic, 2020. En effet, les populations inuites occupent les territoires arctiques depuis des milliers d’annĂ©es et utilisent les eaux ainsi que la glace pour le transport et la chasse van Duyn et Nicol, 2015 ; Byers, 2013. De mĂȘme, la glace couvrant les voies navigables entre les Ăźles a Ă©tĂ© traitĂ©e de la mĂȘme maniĂšre que les terres » [traduction], certains affirmant que cette caractĂ©ristique fait que l’archipel arctique canadien doit ĂȘtre considĂ©rĂ© diffĂ©remment dans les discussions sur la souverainetĂ© Gerhardt et al. citĂ©s par van Duyn et Nicol, 2015 753. De plus, les Inuits ont contribuĂ© Ă  renforcer la souverainetĂ© du Canada en Arctique. Lorsque le Canada a tracĂ© des lignes de base droites autour de l’archipel canadien en 1985, diverses organisations inuites ont soutenu cette initiative Arnold, 2010. Les Inuits estimaient en effet que les revendications canadiennes pouvaient ĂȘtre fondĂ©es sur l’usage historique de ces territoires terrestres et maritimes par les peuples inuits » Arnold, 2010 128. De mĂȘme, les accords sur les revendications territoriales de ces peuples ont servi Ă  soutenir les revendications canadiennes en Arctique. C’est par exemple le cas de l’Accord sur les revendications territoriales du Nunavut, mĂȘme si celui-ci a avant tout Ă©tĂ© conclu dans le cadre de la politique sur les nouvelles relations et le partenariat entre les peuples autochtones et l’État. Ces accords internes ont donc Ă©galement une dimension de politique Ă©trangĂšre. Pour les Inuits, cela leur permettait de participer Ă  la gestion de leur territoire et de donner leur avis Ă  cet Ă©gard Arnold, 2010. Enfin, un autre aspect identitaire du diffĂ©rend est la relation entre le Canada et les États-Unis Lasserre, 2010. La culture autochtone canadienne est d’abord utilisĂ©e par l’État pour se construire une identitĂ© nationale diffĂ©rente des AmĂ©ricains Pupchek, 2001 ; Mackey citĂ©e par Arnold, 2010. Par ailleurs, les contestations concernant la souverainetĂ© canadienne sur les eaux de l’archipel proviennent principalement des États-Unis depuis le XXe siĂšcle. Ainsi, la protection de la rĂ©gion est utilisĂ©e par les Canadiens pour se distinguer des AmĂ©ricains, ceux-ci se prĂ©occupant parfois moins de l’environnement, notamment sous l’administration de George W. Bush. Le fait que les États-Unis rejettent la souverainetĂ© canadienne sur le passage du Nord-Ouest contribue Ă  accroĂźtre le nationalisme canadien Lasserre et Roussel, 2007 ; Roussel, 2010. Celui-ci se dĂ©finit principalement face aux États-Unis dont l’influence politique, Ă©conomique et culturelle exerce une pression sur l’identitĂ© de la sociĂ©tĂ© canadienne » Roussel, 2010 180-181. Le litige est ainsi perçu par l’opinion publique comme Ă©tant une contestation d’une partie du territoire par l’État qui constitue la plus grande menace identitaire pour le Canada », contester la position amĂ©ricaine reprĂ©sentant alors un geste d’affirmation nationale » Lasserre et Roussel, 2016, para. 69. Cette construction identitaire opposĂ©e aux AmĂ©ricains est une des raisons pour laquelle le Canada ne parvient pas trouver un compromis avec les États-Unis au sujet du statut du passage du Nord-Ouest. Ces derniers tiennent Ă©galement Ă  la libre circulation de leurs navires Lasserre, 2010. L’enjeu sĂ©curitaire Si le passage du Nord-Ouest devenait une route maritime plus empruntĂ©e, cela pourrait avoir des consĂ©quences sur la sĂ©curitĂ© du Canada Lalonde, 2007. Les trafics d’armes et de drogue, l’immigration clandestine ainsi que le terrorisme sont des risques potentiels. Le fait que le passage soit libre de glace le rend en effet plus accessible et potentiellement utilisable pour transporter des marchandises de contrebande ou des personnes vers l’Europe, l’AmĂ©rique ou entre les ocĂ©ans Pacifique et Atlantique Byers, 2010. Ces risques sont d’autant plus probables puisque le passage du Nord-Ouest est moins surveillĂ© que le canal de Panama, par exemple. Cela rend le passage plus attractif pour de potentiels trafiquants Byers et Lalonde, 2009. De plus, les communautĂ©s locales n’effectuent pas de contrĂŽles d’immigration alors que des ressortissants Ă©trangers sans papiers y accĂšdent grĂące aux bateaux de croisiĂšre accostant dans la rĂ©gion Byers, 2009. Ainsi, si les eaux du passage du Nord-Ouest Ă©taient reconnues en tant qu’eaux intĂ©rieures, des contrĂŽles au niveau des entrĂ©es des personnes et des biens pourraient ĂȘtre facilitĂ©s. En effet, dans ce cas, les navires Ă©trangers, leurs passagers et les cargaisons peuvent ĂȘtre examinĂ©s par le Canada. Cela permettrait d’arrĂȘter d’éventuels trafiquants Byers et Lalonde, 2009 ; Lasserre, 2010. À cet Ă©gard, Paul Cellucci, l’ambassadeur des États-Unis au Canada de 2001 Ă  2005, estime que les AmĂ©ricains auraient plus d’intĂ©rĂȘt Ă  reconnaĂźtre la souverainetĂ© du Canada sur le passage du Nord-Ouest pour des raisons sĂ©curitaires La Presse citĂ© par Gagnon, 2009 En outre, l’Arctique canadien est rĂ©guliĂšrement prĂ©sentĂ© comme Ă©tant assiĂ©gĂ©, sujet Ă  des menaces en termes de sĂ©curitĂ© et oĂč la souverainetĂ© du Canada est remise en question Sneyd et Charron, 2010 ; Roussel, 2010. Ce discours sĂ©curitaire a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© par certains gouvernements canadiens, tels que celui de Paul Martin ou de Stephen Harper Roussel, 2010. Cela se traduit notamment par une augmentation de la prĂ©sence militaire dans la rĂ©gion, dans le but d’y accroĂźtre la prĂ©sence officielle canadienne Sneyd et Charron, 2010 ; Lasserre, 2010. Le nombre de patrouilles a donc augmentĂ© et divers investissements en termes d’infrastructures et de matĂ©riel ont Ă©tĂ© annoncĂ©s Sneyd et Charron, 2010 ; Roussel, 2010. Certains de ces projets n’ont nĂ©anmoins pas toujours Ă©tĂ© menĂ©s Ă  terme Roussel, 2010. Cependant, tous ces risques mentionnĂ©s prĂ©cĂ©demment ne sont pour l’instant que des anticipations. Il n’y a pas eu d’augmentation importante de la criminalitĂ©. De mĂȘme, pour les communautĂ©s autochtones, la prĂ©occupation est surtout tournĂ©e vers les trafics venant du sud du pays, qui ont des impacts chez eux, que de potentiels trafiquants qui pourraient entrer au Canada par l’Arctique. En effet, les conditions climatiques et les dĂ©fis logistiques associĂ©s Ă  la navigation dans l’Arctique font que la rĂ©gion reste dangereuse, reculĂ©e et imprĂ©visible, y compris pour des trafiquants ou des terroristes, et ce, malgrĂ© la fonte de la banquise Roussel, 2010. Les risques identifiĂ©s dans certains discours sĂ©curitaires ne sont donc pas encore observables Ă  l’heure actuelle. NĂ©anmoins, ce manque de faits observables dans la rĂ©alitĂ© a une certaine utilitĂ© politique Roussel, 2010. En effet, le discours peut alors justifier n’importe quelle mesure et s’insĂ©rer dans n’importe quelle logique » Roussel, 2010, 174. De plus, si une menace sur l’Arctique est annoncĂ©e, cela mobiliserait la population qui est plutĂŽt favorable aux mesures, incluant des mesures militaires, visant Ă  protĂ©ger l’Arctique. Par ailleurs, ce discours sĂ©curitaire sert Ă  dĂ©montrer aux États-Unis que le Canada prend en considĂ©ration leurs prĂ©occupations en termes de sĂ©curitĂ© Roussel, 2010. Sur ce point, Sneyd et Charron 2010 expliquent que le Canada collabore considĂ©rablement avec les États-Unis en matiĂšre de protection de l’AmĂ©rique du Nord au sein du NORAD North American Aerospace Defense Command, alors que ceux-ci sont les principaux opposants Ă  la souverainetĂ© canadienne. Il existe Ă©galement un autre aspect Ă  cet enjeu sĂ©curitaire. Comme le soulignent Lasserre et Roussel 2007 274, l’augmentation gĂ©nĂ©ralisĂ©e actuelle et apprĂ©hendĂ©e des activitĂ©s touristiques, Ă©conomiques et scientifiques dans l’Arctique a pour consĂ©quence d’alourdir les responsabilitĂ©s des Forces canadiennes ». La surveillance doit ĂȘtre plus importante et les missions de protection environnementale et de dessertes des populations locales sont appelĂ©es Ă  augmenter Lasserre et Roussel, 2007. Des accidents peuvent aussi se produire, ce qui implique des opĂ©rations de sauvetage difficiles et coĂ»teuses Lalonde, 2007. La brume et les glaces dĂ©rivantes constituent en effet des risques. La rĂ©gion arctique n’est Ă©galement pas entiĂšrement cartographiĂ©e de maniĂšre fiable et l’étendue des connaissances varie en fonction des endroits. La disponibilitĂ© de cartes bathymĂ©triques n’est pas suffisante DuprĂ©, 2010 ; Dawson, 2018. De plus, des infrastructures, notamment portuaires, manquent dans le passage et les brise-glaces canadiens doivent ĂȘtre renouvelĂ©s. Les moyens en matiĂšre de sauvetage ne sont donc pas suffisants dans le cas d’accidents ou de dĂ©veloppement important de la navigation dans cette rĂ©gion Grenier, 2018. L’environnement L’Arctique est l’une des rĂ©gions les plus touchĂ©es par le changement climatique, elle se rĂ©chauffe deux fois plus vite que le reste de la Terre Lasserre, 2020b ; Dawson, 2018. La survie des espĂšces y est menacĂ©e ainsi que la subsistance des peuples arctiques Halley et al., 2010. La qualitĂ© des ressources rĂ©coltĂ©es, que ce soit au niveau de la faune ou de la flore, est altĂ©rĂ©e. De plus, les populations autochtones sont impactĂ©es par l’amincissement et le rĂ©trĂ©cissement de la banquise. Cela affecte les activitĂ©s de chasse et les habitants deviennent plus exposĂ©s aux tempĂȘtes. L’augmentation des tempĂ©ratures est Ă©galement susceptible de faire disparaĂźtre les lacs, fragilise les habitations ainsi que les infrastructures de transport. Les infrastructures, telles que les routes ou les pistes d’atterrissage, sont en effet affaiblies par le rĂ©chauffement Pelletier et Desbiens, 2010. Au changement climatique en lui-mĂȘme s’ajoutent les risques associĂ©s Ă  l’augmentation du trafic maritime. Une navigation plus importante dans le passage du Nord-Ouest, dont les eaux restent peu connues et reculĂ©es, peut augmenter le risque d’accidents et causer notamment des marĂ©es noires Lalonde, 2007. Cela aurait des consĂ©quences importantes sur l’environnement arctique ainsi que sur la santĂ© des Inuits Lalonde, 2007 ; Corell, 2006. Les causes de ces possibles accidents sont multiples la navigation prĂšs des cĂŽtes, les conditions climatiques pouvant mener Ă  des collisions et des croisements ainsi que les causes humaines, c’est-Ă -dire le manque de contrĂŽle, de qualification, de connaissance ou encore le non-respect des rĂšgles Pelletier citĂ© par DuprĂ©, 2010. En ce qui concerne les marĂ©es noires, outre les collisions, celles-ci peuvent ĂȘtre causĂ©es par un Ă©chouage. La brume, la glace ainsi que les icebergs peuvent Ă©galement provoquer une rupture dans la coque des navires DuprĂ©, 2010. Par ailleurs, la rĂ©gion Ă©tant isolĂ©e et les conditions climatiques y Ă©tant extrĂȘmes, en cas d’incident comme une marĂ©e noire, une intervention serait plus difficile. À ces tempĂ©ratures, le pĂ©trole se dissipe lentement. Les tentatives de nettoyage pourraient ainsi s’avĂ©rer inefficaces, longues et coĂ»teuses. Le transit de pĂ©troliers dans la rĂ©gion arctique est donc particuliĂšrement risquĂ© en raison de la fragilitĂ© de l’environnement van Duyn et Nicol, 2015 ; Byers, 2010. Qui plus est, des navires peuvent amener des espĂšces nuisibles, telles que des algues toxiques, qui causeraient Ă©galement des dommages Ă  la faune et Ă  la flore de la rĂ©gion Lalonde, 2007. De plus, un trafic maritime accru peut perturber les espĂšces de la rĂ©gion, notamment les baleines et leur reproduction Jessen, 2007 ; Cosens et Dueck citĂ©s par Lalonde, 2007. La pollution sonore impacte aussi certains animaux marins, tels que les bĂ©lugas et les narvals, dont les Inuits se nourrissent Grenier, 2018. L’augmentation du trafic maritime dans le passage du Nord-Ouest est donc une prĂ©occupation pour les Inuits en raison des possibles consĂ©quences sur leur environnement et les espĂšces dont ils dĂ©pendent pour subvenir Ă  leurs besoins Lalonde, 2007 ; Dawson, 2018. Selon Lalonde 2007, le passage du Nord-Ouest sous souverainetĂ© canadienne permettrait donc une protection de l’environnement arctique et des populations qui y habitent. Le Canada a en effet un devoir de protection envers ses citoyens et leur environnement Lalonde, 2007. Des eaux intĂ©rieures peuvent faire l’objet d’une rĂ©glementation plus stricte en matiĂšre de protection environnementale qu’un dĂ©troit international Pic, 2020. Étant souverain, le Canada pourrait ne pas autoriser certains navires non-Ă©quipĂ©s pour la traversĂ©e dans les eaux arctiques Ă  emprunter le passage Lasserre, 2010. L’État canadien a d’ailleurs expliquĂ© qu’il ne voulait pas interdire la navigation mais la rĂ©guler en raison de l’environnement fragile Lasserre, 2017. Cependant, la protection environnementale a Ă©galement le potentiel de renforcer l’expression de la souverainetĂ© de l’État » Halley et al., 2010 331. Ainsi, la protection de l’environnement, de la faune et de la flore arctiques permet au Canada de justifier sa souverainetĂ© auprĂšs des autres États. Le fait de gĂ©rer correctement le territoire et de rĂ©pondre Ă  ses responsabilitĂ©s, notamment vis-Ă -vis des populations autochtones, donne en effet une lĂ©gitimitĂ© supplĂ©mentaire Ă  la souverainetĂ© du Canada Halley et al., 2010. Le fait que l’environnement arctique soit fragile a Ă©tĂ© utilisĂ© par certains gouvernements pour dĂ©montrer l’importance de la pleine souverainetĂ© du Canada en Arctique afin de protĂ©ger cet environnement. Cela peut ĂȘtre expliquĂ© par le fait que le Canada estime que sa souverainetĂ© sur le passage du Nord-Ouest serait mieux acceptĂ©e si cela Ă©tait justifiĂ© par la cause environnementale Genest et Lasserre, 2015. Les intĂ©rĂȘts commerciaux et Ă©conomiques Avec la fonte de la glace, la pĂ©riode de navigation est plus longue et le trafic maritime dans le passage du Nord-Ouest pourrait donc augmenter Lasserre, 2017 ; Lasserre, 2010. En effet, le passage permettrait de raccourcir le trajet entre l’Europe et l’Asie de 7000 kilomĂštres par rapport au canal de Panama, rĂ©duisant ainsi les coĂ»ts de transport. De plus, contrairement au canal de Panama, certaines routes du passage du Nord-Ouest permettraient le transit de navires sans limites de taille ou de tirant d’eau Plouffe, 2010 ; Lasserre et Roussel, 2007. La rĂ©duction de la distance des trajets est particuliĂšrement valable si les destinations de dĂ©part et d’arrivĂ©e se situent dans l’hĂ©misphĂšre nord. Cependant, plus les destinations de dĂ©part et d’arrivĂ©e des navires de transport se situent dans l’hĂ©misphĂšre sud, moins l’avantage de rĂ©duction de la distance est important Lasserre, 2011 ; Lasserre, 2020a. Entre 2009 et 2019, le trafic a Ă©tĂ© multipliĂ© par 1,92 dans l’Arctique canadien. NĂ©anmoins, le trafic de destination reste la principale source de navigation en Arctique. Le trafic commercial de transit reste peu dĂ©veloppĂ© dans le passage du Nord-Ouest. Celui-ci est de zĂ©ro Ă  deux cargos par an, Ă  l’exception de 5 en 2019. Les bateaux de plaisance constituent la part la plus importante du trafic de transit. Lasserre, 2020b ; Lasserre, 2021. Depuis 2005, les bateaux de plaisance ont augmentĂ© de 400% dans l’Arctique canadien et les navires de croisiĂšre de 75% Dawson, 2018. Par ailleurs, les conditions climatiques de la rĂ©gion font que la navigation est encore difficile. Les glaces dĂ©rivantes constituent des contraintes et peuvent ralentir la navigation. Des parties de la banquise se dĂ©tachent et bloquent certaines routes maritimes. Cela peut donc mener Ă  un trajet plus long, malgrĂ© une distance plus courte, ainsi que des pertes financiĂšres. Un transit dans la rĂ©gion arctique implique dĂšs lors des coĂ»ts supplĂ©mentaires, notamment en termes d’assurance, d’investissements et d’équipements Lasserre, 2010 ; Dawson, 2018. De mĂȘme, en hiver, le passage du Nord-Ouest n’est pas ouvert Ă  la navigation. Le trajet doit donc ĂȘtre modifiĂ© deux fois par an, ce qui engendre des coĂ»ts et une complexitĂ© supplĂ©mentaire. Les compagnies maritimes dans le domaine des conteneurs travaillent aussi sur base du principe du juste-Ă -temps. Les dĂ©lais de livraison doivent ainsi ĂȘtre respectĂ©s Lasserre, 2020b. Les retards que pourraient avoir des navires de transport face Ă  des glaces dĂ©rivantes, qui les obligeraient Ă  ralentir, contrebalancent donc les gains en carburant et ces coĂ»ts pourraient mĂȘme ĂȘtre supĂ©rieurs aux bĂ©nĂ©fices. L’absence de ports le long du passage du Nord-Ouest rĂ©duit Ă©galement la taille du marchĂ© pour les compagnies Lasserre, 2010. En outre, la Route maritime du Nord aussi appelĂ©e passage du Nord-Est est une concurrente du passage du Nord-Ouest pour le trafic commercial. En effet, la prĂ©sence de ports en eau profonde est plus significative le long de la Route maritime du Nord que dans le passage du Nord-Ouest, cette lacune fut soulignĂ©e prĂ©cĂ©demment. La route au nord de la Russie bĂ©nĂ©ficie Ă©galement d’une plus grande flotte de brise-glaces, incluant des brise-glaces nuclĂ©aires, et d’une fonte des glaces en Ă©tĂ© relativement plus importante que du cĂŽtĂ© du Canada Lasserre, 2021. La Russie demande un droit de pĂ©age, mais les transits sont escortĂ©s et des ports sont opĂ©rationnels, ce qui n’est pas le cas pour le passage du Nord-Ouest Lasserre, 2010. Des ressources pĂ©troliĂšres et gaziĂšres sont Ă©galement situĂ©es dans la rĂ©gion arctique et notamment dans l’archipel canadien. Des minerais, par exemple du plomb, de l’or et de l’uranium, sont prĂ©sents. Ces rĂ©serves sont moindres du cĂŽtĂ© canadien que du cĂŽtĂ© russe mais la gĂ©ologie de la zone n’est pas entiĂšrement connue Lalonde, 20007 ; Lasserre et al., 2020. L’United States Geological Survey a d’ailleurs estimĂ© en 2008 que 13% des rĂ©serves pĂ©troliĂšres et 30% des rĂ©serves gaziĂšres non dĂ©couvertes se trouvaient au nord du cercle arctique USGS, 2008. Avec la fonte des glaces, ces ressources seraient plus faciles d’accĂšs. Leur exploitation contribuerait donc Ă  l’augmentation de la navigation commerciale dans le passage du Nord-Ouest Lalonde, 2007. Cette exploitation pourrait en effet ĂȘtre optimisĂ©e avec un transport maritime rendu possible plus longtemps Lasserre, 2010. Elle pourrait, dans ce cas, ĂȘtre effectuĂ©e pendant une plus longue pĂ©riode. De plus, cela permettrait de rĂ©duire les coĂ»ts matĂ©riels et de transport. Avec des destinations aussi bien en AmĂ©rique du Nord qu’en Europe ou en Asie, ces compagnies pourraient Ă©galement acquĂ©rir de nouveaux acheteurs Lasserre et al., 2020. Cependant, le coĂ»t d’exploitation de ces ressources prĂ©sentes en Arctique est Ă©levĂ© Lasserre, 2017. Les cours du pĂ©trole font Ă©galement que l’exploitation est peu rentable et la fonte du pergĂ©lisol rend le transport difficile car le sol est moins stable. Les routes se dĂ©forment avec l’affaissement du sol et leur construction est trĂšs coĂ»teuse Lasserre, 2020b. De plus, tout comme pour la navigation, l’exploitation est compliquĂ©e dans la rĂ©gion en raison du climat dĂ©favorable Lasserre et al., 2020. Par ailleurs, les eaux du passage du Nord-Ouest font partie de la zone Ă©conomique exclusive du Canada, mĂȘme dans le cas oĂč le passage serait un dĂ©troit international. L’exploitation des ressources naturelles serait donc toujours sous le contrĂŽle du Canada et dĂšs lors, ne constitue pas un enjeu dans ce diffĂ©rend Lasserre, 2010. Conclusion Le statut juridique des eaux du passage du Nord-Ouest est contestĂ©. Le Canada considĂšre ainsi que celles-ci constituent des eaux intĂ©rieures, soumises Ă  sa souverainetĂ©, tandis que les États-Unis estiment que le passage est un dĂ©troit international, soumis au droit de passage en transit. DerriĂšre ces revendications canadiennes, diffĂ©rents enjeux peuvent ĂȘtre identifiĂ©s. L’identitĂ©, la sĂ©curitĂ©, l’environnement ainsi que les intĂ©rĂȘts commerciaux et Ă©conomiques en sont les principaux. La dimension identitaire est importante dans le diffĂ©rend territorial. MĂȘme si la plupart des Canadiens n’y sont jamais allĂ©s, l’Arctique fait partie de l’identitĂ© canadienne. Cet argument a Ă©tĂ© principalement mis en avant par le gouvernement de Stephen Harper. La prĂ©sence de communautĂ©s autochtones est Ă©galement un Ă©lĂ©ment qui intervient et celles-ci contribuent Ă  renforcer la souverainetĂ© canadienne. De plus, le diffĂ©rend est ancrĂ© dans la relation entre les États-Unis et le Canada, ce dernier dĂ©sirant distinguer son identitĂ© de celle des AmĂ©ricains. Un enjeu sĂ©curitaire entre aussi en ligne de compte. Une navigation accrue dans le passage du Nord-Ouest prĂ©sente des risques en termes de sĂ©curitĂ©. Cependant, ceux-ci ne sont que potentiels et ne reprĂ©sentent pas des faits observables. Cet aspect sĂ©curitaire est nĂ©anmoins utilisĂ© pour justifier les revendications canadiennes, notamment face aux États-Unis, ainsi que certaines mesures politiques, telles que des mesures de protection de l’Arctique. En outre, la prise en compte de l’environnement est importante dans le cas du passage du Nord-Ouest. Le changement climatique impacte la rĂ©gion et ses habitants. De mĂȘme, une augmentation de la navigation dans le passage aurait des consĂ©quences nĂ©fastes pour l’environnement, les espĂšces et donc, les populations locales. La souverainetĂ© canadienne permettrait ainsi une protection environnementale plus importante. Cela constitue une maniĂšre additionnelle de justifier les revendications sur le passage. Enfin, les intĂ©rĂȘts commerciaux et Ă©conomiques du passage du Nord-Ouest peuvent ĂȘtre nuancĂ©s. Il ne constitue pas encore une route maritime, malgrĂ© la fonte des glaces. Le trafic de transit est encore limitĂ© et les conditions climatiques restent difficiles, ce qui engendre des contraintes. La Route maritime du Nord est Ă©galement une concurrente. Par ailleurs, si des ressources sont prĂ©sentes en Arctique et leur exploitation pourrait devenir plus facile avec la fonte des glaces, cela n’intervient pas dans le diffĂ©rend Ă©tant donnĂ© que le passage du Nord-Ouest restera dans la zone Ă©conomique exclusive du Canada, mĂȘme s’il est dĂ©fini en tant que dĂ©troit international. Au vu de ces diffĂ©rents Ă©lĂ©ments, l’identitĂ© et l’environnement semblent ĂȘtre les enjeux qui interviennent le plus dans les revendications canadiennes sur le passage du Nord-Ouest. Les risques sĂ©curitaires ne sont en effet pas confirmĂ©s. De plus, les intĂ©rĂȘts commerciaux et Ă©conomiques sont modĂ©rĂ©s, du moins pour l’instant. Dans tous les cas, ces diffĂ©rents enjeux sont utilisĂ©s par le Canada pour justifier ses revendications sur le passage du Nord-Ouest. RĂ©fĂ©rences Arnold, Samantha 2010. Chapitre 6 Construire la nordicitĂ© autochtone. Le nouveau partenariat » et le projet nordique du Canada. 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Les services revĂȘtent autant d’importance que les prix dans la compĂ©titivitĂ© globale. Nous comparons les services au Canada et aux États-Unis en indiquant les secteurs oĂč il y a place Ă  l’amĂ©lioration. AccessibilitĂ© Les porte-conteneurs sont desservis 24 heures sur 24, 7 jours par semaine, et les wagons de chemin de fer sont eux aussi chargĂ©s et dĂ©chargĂ©s sans interruption dans tous les terminaux. Toutefois, les ramassages et les livraisons par les camions ne peuvent se faire que durant les heures d’ouverture affichĂ©es. Les heures d’ouverture de Vanterm et Deltaport, de Terminal Systems Incorporated, vont de 7 h Ă  16 h le lundi et de 7 h Ă  24 h du mardi au vendredi; on peut y accĂ©der aprĂšs les heures affichĂ©es moyennant un Les portes d’accĂšs des camions du terminal Centerm de DP World sont ouvertes de 7 h Ă  24 h les jours de semaine et sont fermĂ©es le samedi et le La derniĂšre rĂ©servation est acceptĂ©e Ă  23 h. Au Canada, les heures d’accueil des camions ont Ă©tĂ© prolongĂ©es de telle sorte qu’elles sont 50 % plus longues qu’à Seattle, Tacoma et Oakland, mais 30 % plus courtes qu’à Los Angeles. Nous avons cependant Ă©tĂ© informĂ©s que le systĂšme de rĂ©servations des terminaux n’est pas appliquĂ© Ă©quitablement et qu’il mĂ©contente de nombreux importateurs, exportateurs et camionneurs. Des systĂšmes de rĂ©servation de crĂ©neaux horaires sont en vigueur dans les terminaux de Vancouver depuis Un systĂšme de rĂ©servations obligatoires a Ă©tĂ© adoptĂ© par Centerm en aoĂ»t 2005 et par Deltaport et Vanterm au printemps Les compagnies enregistrĂ©es peuvent tĂ©lĂ©phoner aux terminaux pour faire des rĂ©servations selon leur taille et d’autres critĂšres. Dans tous les terminaux, des rĂ©servations peuvent ĂȘtre faites Ă  partir de 10 h 30 les jours de semaine. Les reproches ci aprĂšs ont Ă©tĂ© formulĂ©s au sujet de l’accessibilitĂ© des terminaux. Tous ces griefs ont trait au systĂšme de rĂ©servations prĂ©vu pour les camions; la plupart pourraient ĂȘtre rĂ©solus en modifiant le systĂšme de prix de façon que des tarifs plus Ă©levĂ©s le jour compensent les coĂ»ts plus Ă©levĂ©s d’ouverture des portes l’aprĂšs-midi et le soir. Chacun de ces reproches provenait d’au moins trois sources dignes de confiance. Toutefois, nous n’avons pas recueilli de donnĂ©es rĂ©elles ni analysĂ© les griefs. Discrimination perçue Ă  l’égard des camionneurs artisans – Beaucoup des camionneurs artisans sont des immigrants et ils ont du mal Ă  obtenir des rĂ©servations, alors que les grandes entreprises de camionnage emploient surtout des camionneurs nĂ©s au Canada et obtiennent beaucoup plus facilement des rĂ©servations. Les petites entreprises de camionnage se plaignent que la plupart des crĂ©neaux sont attribuĂ©s aux grandes entreprises, ce qui les dĂ©savantage face Ă  la concurrence. À Vancouver, les grandes entreprises qui transportent plus de 100 conteneurs ont la prioritĂ© et peuvent court circuiter la file d’attente, tandis que la lĂ©gislation californienne exige que la formule du premier arrivĂ©, premier servi » soit appliquĂ©e. InefficacitĂ© des livraisons/ramassages – Les camionneurs ne peuvent pas obtenir en mĂȘme temps une rĂ©servation pour livrer un conteneur destinĂ© Ă  l’exportation et une rĂ©servation pour ramasser un conteneur importĂ©. Ils ne peuvent obtenir que l’une ou l’autre. Majoration des frais d’importation – Les grands importateurs se plaignent que, durant la saison de pointe, d’aoĂ»t Ă  novembre, ils n’arrivent pas Ă  obtenir suffisamment de rĂ©servations pendant le jour. Le service d’aprĂšs-midi n’est offert que moyennant un supplĂ©ment la tarification est analysĂ©e plus loin dans ce rapport. Échange de rĂ©servations – Il semble que certaines entreprises obtiennent plus de rĂ©servations qu’elles ne peuvent en utiliser et qu’elles les cĂšdent Ă  d’autres moyennant profit. Augmentation des temps de rotation – Plusieurs exploitants d’entreprises de camionnage dĂ©plorent que les rĂ©servations allongent les temps de rotation de leurs camions et leur impose des coĂ»ts supplĂ©mentaires. Selon une entreprise, deux fois plus de camions sont nĂ©cessaires en 2007 qu’en 2004 pour le mĂȘme volume de conteneurs. Les camionneurs mentionnent souvent l’exemple de Los Angeles et Long Beach, oĂč les rĂ©servations ne sont pas nĂ©cessaires et oĂč les dĂ©lais d’attente aux portes des terminaux sont minimes. Restriction des exportations – Les exportateurs se plaignent de devoir rĂ©server deux jours Ă  l’avance pour obtenir un crĂ©neau, et dĂ©plorent que le dĂ©chargement d’un navire ait parfois pour effet de fermer les voies Ă  l’arrivĂ©e. En 2007, les expĂ©ditions de conteneurs destinĂ©s Ă  l’exportation ont Ă©tĂ© interrompues Ă  plusieurs reprises au profit des conteneurs de marchandises importĂ©es. Les entreprises ont embauchĂ© un plus grand nombre de commis et de conducteurs pour se conformer au systĂšme de rĂ©servations, mais il leur arrive encore souvent de ne pas pouvoir obtenir suffisamment de rĂ©servations pour remplir leurs engagements. SĂ©curitĂ© compromise – Le systĂšme impose des contraintes de temps inutiles aux camionneurs, ce qui mĂšne Ă  des pratiques dangereuses en raison de la faible tolĂ©rance aux retards. Il nous a Ă©galement Ă©tĂ© signalĂ© qu’à Vancouver et Ă  Delta, les camionneurs sont obligĂ©s d’attendre en pure perte durant les pauses repas et les changements de quart. MĂȘme si la pause-dĂ©jeuner dure de 12 h Ă  12 h 30, les camionneurs affirment que les ouvriers partent souvent Ă  11 h 50 pour revenir Ă  12 h 45. Il y a une pause semblable de 30 minutes lors du changement de quart Ă  16 h. Il a Ă©galement Ă©tĂ© signalĂ© que les travailleurs partent parfois plus tĂŽt le vendredi et qu’il y a mĂȘme eu des cas oĂč des conteneurs ont ratĂ© leur navire pour cette raison. Le lieu oĂč les travailleurs se prĂ©sentent au travail est la salle-repas et la pause-dĂ©jeuner dure gĂ©nĂ©ralement environ 45 minutes, et la pause de changement de quart, environ 20 minutes, car il faut du temps pour interrompre le travail et se rendre Ă  la salle-repas. Au cours des deux pauses-cafĂ© de 15 minutes par quart, les activitĂ©s se poursuivent avec un effectif rĂ©duit. Mais il faudrait augmenter le personnel, quitte Ă  majorer les coĂ»ts pour Ă©liminer les pauses trop longues du dĂ©jeuner et du changement de quart. ProductivitĂ© Le principal problĂšme de productivitĂ© systĂ©matiquement signalĂ© par les intervenants des terminaux de Vancouver et de Delta est la lenteur des services aux camions. Les seules files de camions que nous avons vues Ă  Los Angeles et Long Beach Ă©taient aux cantines ambulantes qui proposent des repas et des collations. Les terminaux Ă  conteneurs de Los Angeles et Long Beach servent les camionneurs beaucoup plus rapidement que les autres terminaux du fait que les conteneurs d’importation sont entreposĂ©s sur un chĂąssis porteur, ce qui permet aux camionneurs de les ramasser sans attendre que quelqu’un vienne les charger; les conteneurs d’exportation sont conduits vers un lieu attribuĂ© et dĂ©chargĂ©s aussitĂŽt par un chariot Ă©lĂ©vateur Ă  fourches ou une grue portique sur pneus; les heures d’ouverture sont plus longues; on utilise davantage la technologie de pistage des conteneurs et des camions. La rĂ©fĂ©rence pour le temps de rotation moyen d’un camion est de 8 minutes, soit celui rĂ©alisĂ© aux terminaux Maersk, qui n’obligent pas les camions Ă  s’arrĂȘter Ă  la porte d’entrĂ©e. À Vancouver et Delta, les camionneurs passent plus de 52 % de leur temps de service Ă  attendre ou Ă  subir les formalitĂ©s administratives dans les terminaux . Les camions ne sont pas autorisĂ©s Ă  se mettre en file aux portes des terminaux de Vancouver et de Delta plus de 30 minutes avant leur crĂ©neau rĂ©servĂ©, d’oĂč la nĂ©cessitĂ© pour les camions d’attendre Ă  l’extĂ©rieur du terminal. En d’autres termes, les dĂ©lais d’attente d’une heure mesurĂ©s dans les terminaux de Vancouver sont en rĂ©alitĂ© plus longs lorsqu’on ajoute les dĂ©lais d’attente hors du site. Ces longs dĂ©lais d’attente reprĂ©sentent, en particulier pour les petites entreprises de camionnage, un coĂ»t ajoutĂ© majeur pour les exportations et les importations canadiennes. À Los Angeles et Ă  Long Beach, tous les terminaux Ă  conteneurs entreposent les conteneurs sur des chĂąssis porteurs. Les superficies des terminaux sont nettement plus vastes qu’au Canada, et prĂšs de la moitiĂ© de la superficie est rĂ©servĂ©e aux chĂąssis porteurs stationnĂ©s, chacun portant un conteneur, comme l’illustre le tableau 14. Les tracteurs arrivent au terminal et franchissent rapidement les multiples portes pour se rendre directement au conteneur, oĂč ils attellent le chĂąssis porte-conteneur et repartent. Ils n’ont pas besoin d’attendre que le conteneur soit chargĂ© par un conducteur de chariot Ă©lĂ©vateur ou autre dĂ©bardeur. Les plus grands terminaux, qui manutentionnent la majeure partie du volume de conteneurs, ont amplement d’espace pour entreposer les conteneurs sur des chĂąssis porteurs. Au plus grand terminal, celui de Hanjin Ă  Long Beach, nous avons observĂ© certains camions qui se garaient juste Ă  cĂŽtĂ© des navires et Ă©taient chargĂ©s directement sur le quai, sans double manutention. Tableau 14 ChĂąssis porte-conteneurs Ă  Los Angeles et Long Beach, octobre 20076 Long Beach – Terminaux de Total – Hanjin LA – APM-Maersk Los Angeles – Evergreen LA – Yang Ming À Los Angeles/Long Beach, chacun des grands exploitants de grands terminaux a au moins 1 000 chĂąssis porteurs Ă  portĂ©e de la main. La plupart des chĂąssis leur appartiennent, mais ils utilisent aussi des chĂąssis communs. Les camions arrivent soit chargĂ©s d’un conteneur, soit sans chĂąssis porteur. Chaque exploitant de terminal possĂšde ses propres chĂąssis porteurs, mais les conteneurs peuvent aussi bien repartir sur le chĂąssis porteur d’un concurrent que sur le leur. Au Canada, ces chĂąssis porteurs sont entreposĂ©s hors du terminal et les camionneurs arrivent avec un chĂąssis vide et attendent qu’il soit chargĂ©. À Los Angeles/Long Beach, les conteneurs sont manutentionnĂ©s surtout par des chariots Ă©lĂ©vateurs Ă  fourche. Les conteneurs vides sont empilĂ©s. Plusieurs des portes de sortie que nous avons vues Ă  Los Angeles et Ă  Long Beach, comme celles d’Evergreen Shipping, n’ont pas de prĂ©posĂ© mais sont automatisĂ©es. Les camionneurs n’interagissent qu’avec un terminal informatique. Le tableau 15 compare les heures d’ouverture et les temps de rotation des terminaux Ă  conteneurs, mesurĂ©s au dĂ©but de dĂ©cembre 2006. Le plus vaste terminal d’ITS K Line Ă  Long Beach est ouvert de 7 h Ă  15 h du lundi au jeudi et de 7 h Ă  17 h le vendredi et le samedi. Le terminal Ă  conteneurs de Long Beach qui dessert la Grand Alliance est ouvert de 7 h Ă  14 h 30 du lundi au jeudi et de 7 h Ă  17 h 30 le vendredi, le samedi et le dimanche. Tableau 15 Comparaison des heures d’ouverture et des temps de rotation des camions, 20067 Terminaux portuaires Heures/ an Franchis- sements de porte/jour Temps de rotation des camions Matin Minutes Temps de rotation des camions Milieu de la journĂ©e Minutes Temps de rotation des camions AprĂšs-midi Minutes Temps de rotation moyen Minutes Los Angeles-moyenne 6,096 30 30 Long Beach-moyenne 5,214 20 20 Centerm 4,222 550 46 61 55 Vanterm 3,806 1,000 51 59 37 53 Deltaport 3,806 1,150 50 55 80 54 Oakland-moyenne 2,322 60 60 Tacoma-moyenne 2,348 60 60 Seattle 2,517 77 Moyenne 3,650 45 45 DĂ©pĂŽts de surface 3,800 2,400 31 Les plus grands entrepĂŽts de conteneurs d’importation hors quai et dĂ©pĂŽts de conteneurs vides de Los Angeles/Long Beach sont ouverts de 7 h Ă  21 h, six jours par semaine. Ces entreprises sont fortement axĂ©es sur les services Ă  la clientĂšle, car ce secteur d’activitĂ©s est extrĂȘmement compĂ©titif. Les heures d’ouverture des terminaux d’exportation sont plus courtes. Les plus grands terminaux Ă  bois d’Ɠuvre sont ouverts de 7 h Ă  17 h 30, six jours par semaine. Nous avons constatĂ© que les installations de transbordement de bois d’Ɠuvre dont les heures d’ouverture sont moins longues, c’est-Ă -dire de 8 h Ă  16 h les jours de semaine, chargent moins de conteneurs que ceux dont les heures sont plus commodes. En dĂ©cembre 2006, aux trois terminaux portuaires du Canada, le temps moyen entre l’arrivĂ©e au terminal et le dĂ©part, qu’on appelle temps de rotation » des camions, Ă©tait de 54 minutes, avec un Ă©cart type de 20 minutes. Toutefois, plusieurs reprĂ©sentants d’entreprises de camionnage ont affirmĂ© que les temps de rotation en haute saison, soit d’aoĂ»t Ă  novembre, sont souvent beaucoup plus longs. Los Angeles et Long Beach ont les heures les plus commodes, ce qui s’explique en partie par le fait que les rĂšglements environnementaux de Californie limitent les temps de rotation Ă  60 minutes. Seattle a les temps de rotation moyens les plus longs, soit de 77 minutes . Le Groupe IBI a constatĂ© que le nombre de voyages chargĂ©s effectuĂ©s par les camionneurs Ă  Vancouver et Ă  Delta a diminuĂ© de 18 % depuis 2003. En dĂ©cembre 2006, les camionneurs ont effectuĂ© en moyenne trois voyages chargĂ©s depuis un terminal Ă  quai, deux voyages chargĂ©s depuis un terminal hors quai et deux voyages Ă  vide par jour. Toutefois, durant la haute saison de septembre Ă  novembre, le nombre moyen de voyages chargĂ©s se rapproche plus du chiffre de 3,8 voyages par jour enregistrĂ©s Ă  Seattle et Tacoma. À Los Angeles et Long Beach, les camionneurs effectuent en moyenne seulement deux voyages chargĂ©s par jour, mĂȘme si environ la moitiĂ© des voyages se font dans un rayon de 40 km du port. Le temps de rotation moyen aux terminaux hors quai de Vancouver est de 31 minutes et la durĂ©e moyenne d’un trajet est d’environ 32 minutes. Le Groupe IBI a calculĂ© qu’une baisse de 50 % des temps de rotation aurait pour effet d’augmenter de 26 % par jour les voyages chargĂ©s des camionneurs. En 2006, la majoritĂ© du temps d’attente a Ă©tĂ© mesurĂ© aux terminaux portuaires et la mesure incitative consistant Ă  abaisser les tarifs le soir pourrait faire grimper de 20 % les voyages chargĂ©s. Les camionneurs que nous avons interrogĂ©s ont affirmĂ© que le nombre habituel de voyages chargĂ©s est d’environ quatre par jour. Certains reprĂ©sentants des importateurs ont dĂ©clarĂ© une moyenne de 2,5 voyages chargĂ©s par jour en haute saison. Les dĂ©lais d’attente sont particuliĂšrement longs aprĂšs une longue fin de semaine. Au cours de nos visites dans les terminaux Ă  la mi septembre, nous avons observĂ© de longues files de camions stationnĂ©s devant les centres de rĂ©ception des conteneurs d’importation Ă  Richmond et Delta; des camionneurs dormaient dans leur cabine, attendant sans doute leur rĂ©servation. Deltaport Ă©tait fermĂ© aux camionneurs Ă  ce moment et il y avait un dĂ©lai d’attente de 10 minutes Ă  la porte de Vanterm. Il n’y avait pas d’attente aux autres lieux de manutention de conteneurs. Outre la vitesse de desserte des camions, d’autres indicateurs de productivitĂ© comprennent l’écart entre l’horaire prĂ©vu et l’horaire rĂ©el des navires, le nombre d’EVP chargĂ©s et dĂ©chargĂ©s par jour navire dans le port, l’utilisation des dĂ©pĂŽts, le piĂ©tage ferroviaire quotidien moyen de conteneurs d’importation, le pourcentage des postes remplis et la ponctualitĂ©, et la demande de piĂ©tage ferroviaire, les arrivĂ©es de trains prĂ©vues par rapport aux arrivĂ©es rĂ©elles, et le nombre de franchissements des portes. Nous avons obtenu des donnĂ©es au sujet de quelques-uns de ces facteurs seulement. Au Canada, plus le transport ferroviaire est utilisĂ©, plus la productivitĂ© augmente car il n’y a pas suffisamment d’espace dans les terminaux portuaires pour y stationner des conteneurs sur chĂąssis porteur en vue d’un ramassage rapide par un camion. Les terminaux californiens sont beaucoup mieux Ă©quipĂ©s et organisĂ©s pour charger rapidement les camions. PrĂšs des deux tiers des conteneurs transportĂ©s par le CP et le CN sont des conteneurs de 40 pi et le tiers, des conteneurs de 20 Au terminal Centerm, 22 % du dĂ©bit global est constituĂ© de conteneurs d’exportation qui arrivent par camion. La productivitĂ© dĂ©pend aussi de l’efficacitĂ© des grues portiques Ă  conteneurs qui dĂ©chargent les navires, des grues empileuses automatisĂ©es, des grues portiques sur pneus et sur rail, des gerbeurs Ă  tablier porte fourche rĂ©tractable, des chariots Ă©lĂ©vateurs Ă  fourche, des systĂšmes de commande connexes et de la collaboration entre les Ă©quipes utilisant ces Ă©quipements. Le tableau 16 compare le dĂ©bit par poste d’accostage et par grue des terminaux portuaires Ă  conteneurs, et des manƓuvres de hissage par Ă©quipe par heure. Les valeurs indiquĂ©es sont des moyennes pour l’ensemble des terminaux de chaque port, mĂȘme si les terminaux les plus rĂ©cents, comme ceux d’ITS K Line et de Hanjin Ă  Long Beach ou d’APM et Eagle Marine APL Ă  Los Angeles et Oakland, ont une productivitĂ© supĂ©rieure Ă  la moyenne. Par exemple, la productivitĂ© du terminal d’APL Ă  Los Angeles est rehaussĂ©e par un rĂ©seau ferroviaire sur quai pourvu de dix grues intermodales Ă©lectriques capables de charger et dĂ©charger simultanĂ©ment trois trains Ă  deux niveaux, tout en s’occupant de trois autres rames complĂštes de wagons hors quai. Tableau 16 Comparaison de la productivitĂ©, 200710 Nombre de terminaux 1000 EVP/an Poste d’accostage 1000 EVP/an Grue Hissages/ Ă©quipe/ heure JournĂ©es d’entreposage des conteneurs Long Beach 7 185 81 25 3 Vancouver 2 513 186 24 4 Delta 1 476 159 24 3 Los Angeles 7 262 102 23 3 Seattle 3 183 71 22 3 Oakland 7 127 75 23 3 Tacoma 5 162 61 25 3 Moyenne 6 214 89 24 3 La productivitĂ© de Centerm, Vanterm et Deltaport dĂ©passe la productivitĂ© moyenne des terminaux Ă  conteneurs des États-Unis. Terminal Systems Inc. a dĂ©cidĂ© d’ajouter un troisiĂšme poste d’accostage Ă  Deltaport pour faire passer la capacitĂ© de 1,4 million Ă  2,1 millions d’EVP par an d’ici 2009, et a commandĂ© des Ă©quipements afin d’augmenter la capacitĂ© de Vanterm Ă  plus de 1,0 million d’EVP d’ici 2009 . Bien que la productivitĂ© canadienne de 24 manƓuvres de hissage par Ă©quipe par heure soit comparable Ă  celle des États-Unis, elle pourrait augmenter. Ainsi, les terminaux Ă  conteneurs d’APL Ă  Yokohama et Kobe, au Japon, et Ă  Kaohsiung, Ă  TaĂŻwan, rĂ©alisent 36 manƓuvres de hissage par Ă©quipe de manutention par Il serait utile de connaĂźtre et analyser la productivitĂ© des terminaux intĂ©rieurs, des liaisons intĂ©rieures et des terminaux portuaires d’Asie par rapport Ă  ceux d’AmĂ©rique du Nord. Cette information pourrait aider les exportateurs canadiens Ă  concevoir des stratĂ©gies pour amĂ©liorer leurs services. Les exportateurs canadiens au Japon sont depuis longtemps prĂ©sentes dans ce secteur et les principales entreprises, comme Canfor et Parrish and Heimbecker, commencent Ă  trĂšs bien connaĂźtre les terminaux Ă  conteneurs et les entreprises de camionnage de diverses rĂ©gions de la Chine, du Vietnam et d’ailleurs. En conclusion, les tarifs d’aprĂšs-midi plus Ă©levĂ©s et les systĂšmes de rĂ©servation dans les terminaux portuaires sont des sujets de prĂ©occupation. Les clients et les camionneurs qui frĂ©quentent les terminaux canadiens sont mĂ©contents des frais plus Ă©levĂ©s exigĂ©s l’aprĂšs-midi; des longues pĂ©riodes d’attente pour le chargement et le dĂ©chargement des camions; et du systĂšme de rĂ©servations contre-productif pour les camions. Les terminaux canadiens ont moins d’heures d’accessibilitĂ© pour les camions que les terminaux amĂ©ricains de Los Angeles et Long Beach. MĂȘme si les terminaux amĂ©ricains sont gĂ©nĂ©ralement plus spacieux et mieux dotĂ©s en Ă©quipement et en capacitĂ© que leurs homologues canadiens, les niveaux de productivitĂ©, mesurĂ©s par le nombre de mouvements de conteneurs par poste d’accostage, par grue et par Ă©quipe, sont semblables. Au Canada, davantage de conteneurs sont transportĂ©s par train, ce qui contribue Ă  maintenir une productivitĂ© Ă©levĂ©e. DisponibilitĂ© de conteneurs vides Les exportateurs se procurent des conteneurs vides auprĂšs des compagnies maritimes, des fabricants de conteneurs ou des entreprises de location. Les conteneurs proviennent des centres de distribution des importations, des terminaux portuaires ou des dĂ©pĂŽts de conteneurs. Environ 90 % des conteneurs appartiennent aux compagnies maritimes, bien que les grands exportateurs de produits agricoles, de produits forestiers et de concentrĂ©s miniers possĂšdent Ă©galement leurs propres conteneurs. Par exemple, une partie de l’orge transportĂ©e par Columbia Containers, du papier journal produit par Catalyst Paper et des concentrĂ©s miniers provenant de Teck Cominco sont expĂ©diĂ©s dans des conteneurs appartenant aux exportateurs. Il semble que certains exportateurs exercent une plus grande influence sur l’acheminement et fournissent un meilleur service Ă  la clientĂšle en utilisant des conteneurs qui leur appartiennent ou qu’ils louent eux-mĂȘmes. Certains grands importateurs comme Canadian Tire possĂšdent Ă©galement leurs propres conteneurs. En Argentine et en Australie, les conteneurs qui servent Ă  l’expĂ©dition des produits agricoles doivent arriver vides aux terminaux de Au Canada, la plupart des conteneurs vides proviennent de Toronto et de Chicago, et retournent Ă  vide par la Saskatchewan. L’arrĂȘt d’un conteneur est toutefois soumis Ă  des frais de repositionnement de quelque 1 200 $ faisant que pour la plupart des cĂ©rĂ©ales, cette solution n’est pas Ă©conomique. Aux États-Unis, les villes de l’intĂ©rieur tirent davantage profit de ces conteneurs vides, et la concurrence du transport conteneurisĂ© a contraint les Ă©lĂ©vateurs Ă  grains, les installations de transbordement, les transporteurs et les financiers Ă  innover davantage et Ă  ĂȘtre plus efficaces, au bĂ©nĂ©fice des Le CN a des postes de chargement de produits agricoles Ă  Saskatoon et Edmonton. Le CP a des postes de chargement de conteneurs Ă  Regina et Calgary. Le CP dĂ©mĂ©nage actuellement son dĂ©pĂŽt de conteneurs de Regina vers un site plus vaste, Ă  l’ouest de la ville. TW Commodities exploite des postes de chargement de conteneurs pour les pois chiches et les lentilles sur le rĂ©seau du CP Ă  proximitĂ© de Swift Kleyson Transport, de Winnipeg, exploite des postes de remplissage de conteneurs Ă  Saskatoon, Edmonton et Les principaux lieux de chargement Ă  la source, y compris ceux d’Alliance Pulse, de Viterra et de Simpson Seeds, sont dĂ©crits dans la section Les exportateurs canadiens de produits agricoles peuvent acheter un conteneur de 20 pi usagĂ© approuvĂ© par l’American Bureau of Shippers pour 1 400 $, et un conteneur de 40 pi pour 2 400 $, droits d’accise et de douanes compris. À Los Angeles, les conteneurs d’occasion de 40 pi coĂ»tent moins cher, soit seulement 1 600 $. Les conteneurs neufs coĂ»tent 1 900 $ et 3 200 $ respectivement Ă  Vancouver. Toutefois, certains agriculteurs de la Saskatchewan se sont vu demander 9 000 $ pour un conteneur neuf approuvĂ© par l’ISO. Au Canada, le tarif de location est de 2,80 $ par jour pour un conteneur de 20 pi et de 4 $ par jour pour un conteneur de 40 pi. MĂȘme s’il varie, le prix d’achat d’un conteneur neuf reprĂ©sente environ 20 %, et le prix de location, environ 2 % de la valeur du produit conteneurisĂ©. Bien que les conteneurs soient peu dispendieux, un droit d’importation de 6,5 % constitue un obstacle Ă  la libre circulation des conteneurs des compagnies maritimes internationales. Selon la rĂ©glementation de Douanes Canada, un conteneur vide peut ĂȘtre pour un seul mouvement intĂ©rieur sans droit d’importation. PrĂšs de 20 % des conteneurs internationaux expĂ©diĂ©s Ă  Toronto servent Ă  rĂ©expĂ©dier des marchandises vers Edmonton ou Calgary, mais la plupart des conteneurs traversent la Saskatchewan La lĂ©gislation amĂ©ricaine autorise un dĂ©lai d’un an en franchise de droits, mais le Canada impose une limite d’un mouvement, et d’une pĂ©riode de 30 jours. Certains conteneurs appartenant Ă  des compagnies maritimes et Ă  des entreprises de location peuvent demeurer en franchise de droits au Canada pendant 180 jours pourvu que plusieurs conditions complexes soient respectĂ©es. Toutefois, les grands importateurs canadiens comme la Baie d’Hudson et Canadian Tire ne peuvent pas se prĂ©valoir de ce dĂ©lai de 180 jours. Des recherches antĂ©rieures menĂ©es par Transports Canada montrent que la plus longue pĂ©riode en franchise de droits autorisĂ©e aux États-Unis donne aux importateurs et aux exportateurs une plus grande flexibilitĂ© pour le mouvement de conteneurs, et abaisse leurs MĂȘme si le montant en jeu, 200 $ par conteneur, peut paraĂźtre insignifiant, les documents exigĂ©s par les douanes canadiennes semblent lourds comparativement au systĂšme des États-Unis, plus simple. Les coĂ»ts de repositionnement des conteneurs dans les villes moins densĂ©ment peuplĂ©es des Prairies constituent un obstacle encore plus important Ă  l’augmentation du chargement des exportations alimentaires Ă  la source. La plupart des conteneurs ont servi Ă  l’importation d’acier et de piĂšces automobiles, et ils doivent ĂȘtre nettoyĂ©s et inspectĂ©s. Il est plus difficile d’obtenir des conteneurs de 20 pi Ă  Regina et Ă  Saskatoon qu’à Vancouver, car les conteneurs appartiennent gĂ©nĂ©ralement aux compagnies maritimes. Hapag Lloyd a Ă©tĂ© la principale compagnie exportatrice de produits agricoles canadiens conteneurisĂ©s. Hamburg Sud et APL manutentionnent aussi certains produits agricoles. Toutefois, les plus grandes compagnies importatrices comme CKHY et la New World Alliance sont moins prĂ©sentes dans ce marchĂ©, ce qui entraĂźne un dĂ©sĂ©quilibre dans les mouvements de conteneurs pour les exportateurs de produits agricoles de l’Ouest du Canada. Les exportateurs de produits agricoles ont besoin de conteneurs propres comme ceux qui servent Ă  l’importation de marchandises pour la vente au dĂ©tail. Les conteneurs d’importation de 20 pi sont utilisĂ©s pour les machines, les mĂ©taux et les produits chimiques, et ils peuvent prĂ©senter des taches d’huile ou autres rĂ©sidus inacceptables pour les agriculteurs. Cet impĂ©ratif de qualitĂ© impose des coĂ»ts supplĂ©mentaires aux compagnies maritimes. Bien que certains expĂ©diteurs se soient retirĂ©s du marchĂ©, d’autres augmentent le nombre de conteneurs pour le commerce de l’orge et des graines de lin. Environ un tiers de la capacitĂ© globale d’entreposage de conteneurs vides Ă  Delta et Vancouver se trouve directement dans les terminaux, et deux tiers Ă  l’extĂ©rieur. À Los Angeles et Long Beach, ce n’est pas l’espace qui manque pour l’entreposage des conteneurs vides sur le site du terminal portuaire; seul un petit site d’entreposage de 1 500 conteneurs est situĂ© hors quai. Los Angeles, Long Beach et Oakland ont des systĂšmes de suivi des conteneurs qui permettent aux camionneurs de ramasser les conteneurs vides dans toute la Californie. Vanterm entrepose des conteneurs vides surtout pour la CKHY Alliance et environ 10 %, pour OOCL. Centerm entrepose des conteneurs vides pour la New World Alliance et semble entreposer peu de conteneurs hors site. Environ 20 % des conteneurs exportĂ©s depuis Vancouver passent par un des dix dĂ©pĂŽts de conteneurs Ă©numĂ©rĂ©s dans le tableau 17. Le plus vaste dĂ©pĂŽt de conteneurs vides est Delta Container prĂšs de Deltaport, oĂč quelque 4 000 conteneurs sont entreposĂ©s, dont environ la moitiĂ© proviennent d’Evergreen Shipping et 20 %, de NYK. Le deuxiĂšme dĂ©pĂŽt en importance est Coast 2000 Ă  Richmond, qui dessert principalement OOCL, Yang Ming et Hanjin. Delta Container et Coast 2000 sont ouverts jusqu’à 20 h et 21 h, respectivement. Tableau 17 DĂ©pĂŽts de conteneurs, septembre 200720 DĂ©pĂŽt de conteneurs PropriĂ©taire Clients Nombre entreposĂ© DĂ©bit en 2006 1000 EVP Temps de rotation Minutes Deltaport OTPP Evergreen, CS, Zim 3,000 Vanterm OTPP Hanjin, Cosco, OOCL 1,500 Centerm DP MOL, Hyundai, APL 1,000 Total partiel, sur quai 5,500 Delta Container, Delta Evergreen, NYK 4,000 40 24 Coast 2000, Richmond SSAM OOCL, YM, Hanjin 2,500 40 44 Container West, Rich OOCL, Cosco 1,400 35 26 Westgate, Surrey Hyundai, Emirates 800 15 Fraser Surrey Port McQuarrie Evergreen, Cosco 600 10 25 TDK Logistics, N West 600 10 Bridge, Delta Maersk Maersk, Cosco 500 10 Marco, Vancouver K-Line, Cosco 300 25 40 Metro, Delta Hanjin 200 10 20 Ocean Cont., Delta 50 5 Autres 50 20 Total partiel, hors quai 11,000 220 31 GrĂące Ă  la disponibilitĂ© des conteneurs de tous ces dĂ©pĂŽts de la rĂ©gion de Vancouver, il est commode pour les exportateurs d’amener leurs produits Ă  Vancouver et de les y transborder dans des conteneurs. Les produits forestiers sont gĂ©nĂ©ralement acheminĂ©s Ă  Vancouver par camion ou wagon couvert. Les produits agricoles arrivent Ă  Vancouver par wagon-trĂ©mie. Des compagnies spĂ©cialisĂ©es transfĂšrent alors ces produits dans des conteneurs et acheminent ceux ci aux terminaux portuaires juste Ă  temps pour l’appareillage des navires. En conclusion, une proportion beaucoup plus grande de conteneurs vides est manutentionnĂ©e hors des terminaux portuaires Ă  Vancouver qu’à Los Angeles et Ă  Long Beach, ce qui occasionne un plus grand nombre de trajets de camions Ă  vide Ă  Vancouver. Environ 90 % des conteneurs vides sont contrĂŽlĂ©s par les compagnies maritimes et sont plus facilement disponibles au port qu’à l’intĂ©rieur des terres. Toutefois, Transports Canada a menĂ© des recherches pour accroĂźtre la flexibilitĂ© des mouvements de conteneurs, et a investi dans des amĂ©liorations de l’accĂšs aux dĂ©pĂŽts de conteneurs Ă  Regina et Ă  Saskatoon, ce qui pourrait aider les exportateurs intĂ©rieurs Ă  obtenir plus facilement des conteneurs vides. 1 Terminal Systems Inc., Vancouver. 2 DP World, Centerm, Vancouver. 3 Roche ltĂ©e, Groupe-conseil, MontrĂ©al QuĂ©bec, et Levelton Consultants Ltd., Longueuil QuĂ©bec, Terminal Appointment System Study, mars 2006, p. 44. 4 IBI Group, Vancouver, C. B., Container Simulation Project, Forum sur le transport par camion des conteneurs du ministĂšre des Transports de la Colombie-Britannique, 25 avril 2007, p. 41. 5 IBI Group, Vancouver, C. B., Container Simulation Project, Forum sur le transport par camion des conteneurs du ministĂšre des Transports de la Colombie-Britannique, 25 avril 2007. 6 Photos Hanam Canada 7 Source Calculs d’aprĂšs les donnĂ©es des ports et du Groupe IBI, 2007 8 Port Jobs Organization, Seattle 2006. 9 Marinova Consulting et coll., L’utilisation des conteneurs au Canada, Transports Canada, 2006. 10 Source CalculĂ©es d’aprĂšs les donnĂ©es des ports, sauf indication contraire 11 APL, Transportation Research Board, citĂ© par John Vickerman, Transystems, Norfolk Virginie, Emerging Canadian Port & Intermodal Opportunities A Capacity Assessment, 3 octobre 2006. 12 Norman Stark, prĂ©sident et pdg, TSI, 31 mai 2007. Norman Stark May 31 13 John Vickerman, Transystems, Norfolk Virginie, notes pour la ConfĂ©rence maritime Canada-Asie, 2006. 14 DDC Consulting, dĂ©cembre 2004, Assessment of Overseas Container Service Issues and Opportunities for Saskatchewan Exporters. 15 Wellspring Management, Chicago Illinois, dĂ©cembre 2006. 16 TW Commodities, Swift Current. 17 Kleyson Transport. 1 Marinova Consulting at al, 2006. 1 Jake Kosior, Supply Chain Solutions International, et Barry Prentice, UniversitĂ© du Manitoba, Examen de la rĂ©glementation rĂ©gissant l’utilisation des conteneurs maritimes internationaux dans le transport intĂ©rieur des marchandises au Canada, dĂ©cembre 2005. 1 Source DĂ©bit Ă©tabli par Hanam Canada, temps de rotation par IBI Consulting [ PrĂ©cĂ©dente Chapitre 3 ] [ Suivante Chapitre 5 ]

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