Ledialogue entre le pĂšre et le fils ne sâest jamais interrompu et sâest poursuivi, longtemps aprĂšs la mort Jusquâau 27 janvier, musĂ©e dâOrsay. Catalogue de lâexposition coĂ©dition
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Depuisle 20 fĂ©vrier et jusquâau 4 mars la CinĂ©mathĂšque française montre tous les films de Maurice Pialat. Cette rĂ©trospective est accompagnĂ©e dâune exposition qui permet de dĂ©couvrir les toiles et dessins de Pialat, qui fut peintre avant dâĂȘtre cinĂ©aste durant la premiĂšre pĂ©riode artistique de sa vie (de 1942 Ă 1946.)
LecinĂ©aste sâefface au profit du savoir Ă transmettre, ce qui suppose une implication extrĂȘme dans le dispositif cinĂ©matographique : il doit ĂȘtre imprĂ©gnĂ© de la philosophie martiale et pouvoir diriger la camĂ©ra selon ces prĂ©ceptes. Liu Chia-liang est donc avant tout un passeur qui sâest rappropriĂ© le mĂ©dia cinĂ©matographique afin dâen faire la voix de sa pratique.
Lafamille et les amis de Pierre Bichet ont ouvert lâatelier de lâartiste. Lâoccasion de revenir sur un parcours atypique. Son fils Vincent, tĂ©moigne. Dans lâatelier de son pĂšre, Vincent
Letournage de PĂšre fils thĂ©rapie, une coproduction entre Hubert de VĂ©sinne (France), Denise Robert et Ămile Gaudreault (QuĂ©bec), a lieu sur huit semaines, soit deux Ă Marseille et six dans
DgoF. Jusquâau 5 octobre, lâancien ĂvĂȘchĂ© d'UzĂšs prĂ©sente Morceaux choisis de lâhistoire de lâart XIXe et XXe siĂšcle. 32 Ćuvres peinture et sculptures de 16 artistes issus de collections privĂ©es. Le Sud est le trait dâunion entre les artistes prĂ©sentĂ©s Ă UzĂšs. Tous y sont venus ou en sont issus. Le Sud et sa lumiĂšre. Le Sud et son "soleil qui Ă©crase les sujets et accentue la couleur" souligne Marc Stammegna, commissaire de lâexposition. Expert international de lâĆuvre de Monticelli, Ă lâorigine de la Fondation Monticelli Ă Marseille, grand collectionneur, Marc Stammegna est venu sâinstaller il y a peu Ă Saint-Quentin-la-Poterie. De sa rencontre avec le maire dâUzĂšs est nĂ©e une belle complicitĂ© et lâidĂ©e de crĂ©er cette exposition temporaire exceptionnelle, grĂące Ă des prĂȘts gratuits, issus du rĂ©seau de collectionneurs privĂ©s de Marc Stammegna. Marc Stammegna, Emmanuel Renoir et Jean-Luc Chapon, autour du tableau de Renoir reprĂ©sentant son fils, le futur cinĂ©aste Jean Renoir. LâarriĂšre-petit-fils de Renoir prĂ©sent Ă UzĂšs Trente-deux Ćuvres de seize artistes de renom lire ci-contre dont certaines piĂšces ont rarement Ă©tĂ© exposĂ©es comme celle de Picasso, deux fois en 40 ans ou mĂȘme jamais. Câest le cas dâune peinture dâAuguste Renoir reprĂ©sentant son fils, Jean, enfant, qui deviendra cinĂ©aste. Jean Ă©tait le grand-oncle dâEmmanuel Renoir, arriĂšre-petit-fils du peintre. Emmanuel Renoir Ă©tait prĂ©sent lors du vernissage Ă UzĂšs, se disant "Ă©mu " de dĂ©couvrir le tableau familial. "Renoir adorait le cĂŽtĂ© familial, il a rĂ©alisĂ© une centaine de tableaux de ses proches ou de lâentourage familial, de sa maison⊠Il aimait transmettre ce quâil avait autour de lui sans but commercial." Le commissaire de lâexposition affirme nâavoir eu aucun mal Ă convaincre les collectionneurs Ă prĂȘter une ou plusieurs piĂšces pour une premiĂšre exposition de cette envergure Ă UzĂšs. "Tous ont Ă©tĂ© convaincus dâavoir Ă UzĂšs un Ă©crin exceptionnel ", note Marc Stammegna qui a trouvĂ© une adhĂ©sion immĂ©diate Ă ce projet de lâensemble de la municipalitĂ©, "depuis lâadjoint de la culture, la conservatrice du musĂ©e, jusquâaux services techniques" qui ont dĂ» amĂ©nager en un temps trĂšs court des piĂšces de lâancien ĂvĂȘchĂ©, sous le musĂ©e Georges-Borias. "Le directeur rĂ©gional de la Drac a Ă©tĂ© aussi trĂšs Ă lâĂ©coute et a compris notre dĂ©marche." Un Ă©norme effort a Ă©tĂ© fait sur la sĂ©curitĂ©, tant au niveau matĂ©riel quâen moyens humains avec des Ă©quipes de sĂ©curitĂ© permanentes. Pour Jean-Luc Chapon, cette exposition est une grande fiertĂ© et la concrĂ©tisation dâun vieux rĂȘve. La ville, labellisĂ©e dâart et dâhistoire qui compte dĂ©jĂ deux festivals renommĂ©s avec les Nuits musicales et UzĂšs danse, ajoute une nouvelle dimension Ă son offre culturelle. "Avec notre musĂ©e, notre nouveau centre culturel, il nous manquait une grande exposition et surtout un chef dâorchestre. On lâa trouvĂ© avec Marc Stammegna", conclut le maire. Preuve de lâengouement pour UzĂšs, Marc Stammegna affirme pouvoir dĂ©jĂ prĂ©senter les expositions des trois prochaines annĂ©es. Ouvert tous les jours sauf le lundi Exposition au premier Ă©tage de lâancien ĂvĂȘchĂ©, 1 place de lâĂvĂȘchĂ©, tous les jours sauf le lundi de 10 h Ă 19 h jusquâau 5 octobre. Tarif 7 âŹ. Tarif rĂ©duit 5 âŹ. Visite commentĂ©e 10 âŹ. Tarif rĂ©duit 8 âŹ. Billets en vente sur place Ă lâOffice de tourisme, 16 place Albert 1er, ou Ă lâoffice municipal de la culture, 1 Place du DuchĂ©. Ăgalement en ligne sur et sur Cinq visites commentĂ©es par le commissaire de lâexposition et la conservatrice du musĂ©e Borias auront lieu Ă 18 h jeudi 19 mai, mardi 28 juin, jeudi 21 juillet, jeudi 18 aoĂ»t et jeudi 8 septembre.
Culture CinĂ©ma VIDĂOS. Le cĂ©lĂšbre metteur en scĂšne polonais Ă©tait ĂągĂ© de 90 ans. Andrzej Wajda avait notamment rĂ©alisĂ© "L'Homme de marbre" et "Katyn", sĂ©lectionnĂ© aux Oscars en 2008. Andrzej Wajda Ă©tait ĂągĂ© de 90 ans. © AFP/Michal Fludra / NurPhoto Andrzej Wajda avait retracĂ©, Ă travers ses films, l'histoire de son pays. ĂgĂ© de 90 ans, il est dĂ©cĂ©dĂ© dimanche soir Ă Varsovie d'une insuffisance pulmonaire, ont annoncĂ© ses proches et plusieurs mĂ©dias polonais. Il Ă©tait le rĂ©alisateur de L'Homme de marbre et de nombreux autres films reflĂ©tant l'histoire complexe de son pays. HospitalisĂ© depuis plusieurs jours, il se trouvait dans un coma pharmacologique, a indiquĂ© Ă l'AFP un proche de la famille, qui a demandĂ© Ă garder l'anonymat. Nous espĂ©rions qu'il en sortirait », a dit le scĂ©nariste et metteur en scĂšne Jacek Bromski sur la chaĂźne privĂ©e TVN24. MalgrĂ© son grand Ăąge, le cinĂ©aste Ă©tait restĂ© trĂšs actif ces derniĂšres annĂ©es, secondĂ© par sa femme Krystyna Zachwatowicz, actrice, metteur en scĂšne et scĂ©nographe. Un cinĂ©aste engagĂ© Dans Katyn, sĂ©lectionnĂ© aux Oscars en 2008, il racontait l'histoire tragique de son propre pĂšre, Jakub Wajda, qui fut l'un des 22 500 officiers polonais massacrĂ©s par les SoviĂ©tiques en 1940, notamment Ă Katyn. Capitaine d'un rĂ©giment d'infanterie de l'armĂ©e polonaise, il fut exĂ©cutĂ© d'une balle dans la nuque par le NKVD, la police secrĂšte de Staline. Son dernier film, Powidoki AprĂšs-Image, 2016, qui a eu sa premiĂšre en septembre au Festival de Toronto Canada et qui n'est pas encore sorti en salle, sera le candidat polonais aux Oscars. Wajda y raconte les derniĂšres annĂ©es de la vie d'un peintre d'avant-garde et thĂ©oricien de l'art, Wladyslaw Strzeminski, en lutte contre le pouvoir stalinien. Certains critiques y ont vu une mĂ©taphore de la Pologne actuelle dirigĂ©e par les conservateurs de Droit et Justice PiS. Je m'abonne Tous les contenus du Point en illimitĂ© Vous lisez actuellement Pologne le cinĂ©aste Andrzej Wajda est mort 4 Commentaires Commenter Vous ne pouvez plus rĂ©agir aux articles suite Ă la soumission de contributions ne rĂ©pondant pas Ă la charte de modĂ©ration du Point.
Qui ? Quand ? Pourquoi ? La question a Ă©tĂ© tournĂ©e, retournĂ©e des dizaines de fois. Sans toutefois que le voile du mystĂšre ne se lĂšve. Le dernier Ă sâĂȘtre frottĂ© Ă la chose est un cinĂ©aste espagnol de 36 ans. Samuel Alarcon. Il a signĂ© un documentaire Le crĂąne de Goya », prix du meilleur scenario au festival de Madrid et retenu au FIPA 2019, coproduit par les Bordelais de Marmita Films Jâai eu le...Qui ? Quand ? Pourquoi ? La question a Ă©tĂ© tournĂ©e, retournĂ©e des dizaines de fois. Sans toutefois que le voile du mystĂšre ne se lĂšve. Le dernier Ă sâĂȘtre frottĂ© Ă la chose est un cinĂ©aste espagnol de 36 ans. Samuel Alarcon. Il a signĂ© un documentaire Le crĂąne de Goya », prix du meilleur scenario au festival de Madrid et retenu au FIPA 2019, coproduit par les Bordelais de Marmita Films Jâai eu le fantasme que la vĂ©ritĂ© surgisse, que lâon puisse retrouver ce crĂąne⊠», souffle-t-il. Goya, un rĂ©fugiĂ© Ă Bordeaux L''institut Cervantes, Ă Bordeaux Francisco Goya passe les huit derniers mois de sa vie au 57 cours de l'Intendance, Ă Bordeaux. Petit retour en arriĂšre. Francisco Goya y Lucientes sâinstalle Ă Bordeaux en 1824. Il a 78 ans, nâentend plus rien et ne parle pas un mot de français. Mais jouit dâune immense renommĂ©e, dâoĂč sa charge de peintre Ă la cour dâEspagne. Or, lâabsolutisme du roi Fernando VII le pousse Ă lâexil. Le gĂ©nial Aragonais prĂ©texte une cure thermale Ă PlombiĂšres pour filer Ă lâanglaise et gagner les bords de Garonne. Il y retrouve une diaspora espagnole acquise aux idĂ©es libĂ©rales. Sa jeune compagne, LĂ©ocadia, sâinstalle avec lui et ses deux enfants. En quatre ans, la famille dĂ©mĂ©nage quatre fois. Les huit derniers mois de sa vie , il les passe au 57 cours de lâIntendance, oĂč est dĂ©sormais installĂ© lâInstitut CervantĂšs. A Bordeaux, Goya frĂ©quente ses compatriotes. Son grand Ăąge ne le fait pas renoncer au travail. Au contraire. Il sâinitie aux techniques de gravures. Surtout, il arpente la ville, un carnet de croquis Ă la main, assiste aux courses de taureaux, aux exĂ©cutions capitales place de la Victoire... Il existe 44 dessins jetĂ©s sur le papier qui racontent les Bordelais, vus par lâĆil de Goya. De ce sĂ©jour, on retiendra aussi le premier chef dâĆuvre de la lithographie et lâun de ses derniers chefs-dâoeuvre les quatre piĂšces baptisĂ©es Taureaux de Bordeaux. Et, bien sĂ»r, la cĂ©lĂšbre LaitiĂšre de Bordeaux », exposĂ©e au Prado Ă Madrid. LâoubliĂ© de la Chartreuse 16 avril 1828. 2 heures du matin. El pintor » sâĂ©teint Ă 82 ans dans son appartement du cours de lâIntendance. La nouvelle se rĂ©pand comme une traĂźnĂ©e de poudre. Si bien que lâĂglise Notre-Dame est pleine quand les obsĂšques sont cĂ©lĂ©brĂ©es en fin de journĂ©e. Goya est inhumĂ© au cimetiĂšre de la Chartreuse, dans la tombe de Miguel Martin Goicochea. Un ami proche qui est aussi le beau-pĂšre de Javier Goya, le fils du peintre. En froid avec son pĂšre, ce dernier ne vient Ă Bordeaux que huit jours aprĂšs le dĂ©cĂšs. Il prend soin de faire rapatrier les meubles de son pĂšre. Pas son corps. Laissant au passage LĂ©ocadia dans le plus grand dĂ©nuement. Sur le cĂ©notaphe de la Chartreuse il est gravĂ© dans la pierre "A Goya". Les annĂ©es passent. Goya est abandonnĂ© Ă lâoubli de lâexil. Un demi-siĂšcle sâĂ©coule. Et voilĂ quâau hasard dâune visite sur la tombe de sa femme, Joachim Pereyra, le consul dâEspagne, aperçoit lâĂ©pitaphe sur un monument funĂ©raire dĂ©cati. Il se met en quatre pour rendre la dĂ©pouille de Goya Ă lâEspagne. PrĂšs de dix ans. Câest le temps quâil aura fallu pour que les administrations française et espagnole accĂšdent Ă la lĂ©gitime initiative du consul. Le 16 octobre 1888, ce dernier, accompagnĂ© de quelques tĂ©moins, dont le Bordelais Gustave Labat, regardent les fossoyeurs pĂ©nĂ©trer dans la crĂąne de Goya a disparu ! Les ossements de deux corps gisaient Ă©pars sur le sol ⊠PrĂšs de lâentrĂ©e se trouvaient les dĂ©bris dâun colosse. CâĂ©tait lĂ ce quâil restait de Goya. Seulement notre Ă©motion fut bien vive. Sa tĂȘte avait disparu. Une main sacrilĂšge lâavait dĂ©robĂ©. OĂč, quand, comment ? Stupeur ! Deux squelettes ont Ă©tĂ© sortis de leurs tombes. Le plus petit est entier. Le plus grand, manifestement celui de Goya, nâa plus de tĂȘte ! Pereyra pressent que la nouvelle pourrait compliquer le rapatriement. Il dĂ©cide donc dâenvoyer en Espagne les deux corps , celui sans tĂȘte de Goya et celui de Goicochea. En 1899, une fois les contraintes budgĂ©taires et alĂ©as administratifs levĂ©s, les ossements prennent, enfin, le chemin de Ă cette occasion, que le Bordelais Labat, tĂ©moin de lâinhumation, livre sa version des faits dans le bulletin de lâAcadĂ©mie des sciences, des belles lettres et des arts de Bordeaux Les ossements de deux corps gisaient Ă©pars sur le sol ⊠PrĂšs de lâentrĂ©e se trouvaient les dĂ©bris dâun colosse. CâĂ©tait lĂ ce quâil restait de Goya. Seulement notre Ă©motion fut bien vive. Sa tĂȘte avait disparu. Une main sacrilĂšge lâavait dĂ©robĂ©. OĂč, quand, comment ? » A qui appartient la main sacrilĂšge ? Des questions encore sans rĂ©ponse. La vĂ©ritĂ© se trouve bien quelque part mais oĂč ? Plusieurs hypothĂšses ont fleuri. Toutes convergent vers celle dâun adepte dâune science balbutiante au moment des faits la phrĂ©nologie. Une discipline qui consiste Ă Ă©tudier le caractĂšre, le gĂ©nie, le talent ou le vice d'un individu, d'aprĂšs la forme de son crĂąne... Celui de Goya valait le coup dâoeil. Il se dit que lâartiste aurait donnĂ© son accord Ă son mĂ©decin, le Docteur Gaubric, pour procĂ©der Ă lâexamen post mortem. Le geste sacrilĂšge aurait ainsi eu lieu dans le laboratoire de lâĂ©cole de mĂ©decine de Bordeaux. Câest en tout cas ce que dit lâacte laissĂ© par Gaubric glissĂ© dans le cercueil. Il y est dit que le crĂąne a Ă©tĂ© remis Ă la dĂ©pouille. Mais il nây est pas. Il serait tout simplement restĂ© dans la salle dâanatomie. Et identifiĂ© comme tel. Un Ă©tudiant lâaurait sauvĂ© de la fosse commune quand il sâest agi de renouveler lâossuaire. Dans les annĂ©es 1950 on trouve sa trace dans un bar espagnol des Capucins le Sol y Sombra. Au Sol y Sombra LâĂ©tudiant en mĂ©decine en aurait fait don Ă ce petit bout dâEspagne. Câest toujours ça. Lors des agapes estudiantines, il est de coutume dâaller sâincliner devant le hĂ©ros national qui trĂŽne en Ă©vidence au fond du troquet. En 1961, un fait divers sonne le glas de lâĂ©tablissement. On a dâabord cru Ă un meurtre. Il sâagissait en fait dâune banale, mais tragique, intoxication au gaz. Le rideau est tirĂ©, tout le mobilier est repris par un brocanteur. Le crĂąne de Goya est aperçu pour la derniĂšre fois sur son Ă©tal, au marchĂ© aux puces de MĂ©riadeck. Goya est une figure Ă la hauteur de sa lĂ©gende Luisa Castro, directrice de lâInstitut CervantĂšs de Bordeaux. Le carabin cleptomane Une thĂšse sĂ©duisante. Dans son film, Samuel Alarcon, a procĂ©dĂ© Ă une reconstitution mĂ©ticuleuse des derniĂšres heures de Goya. Il apparaĂźt selon sa thĂšse, que Goya a Ă©tĂ© mis en terre en un seul morceau. Sa tombe a donc Ă©tĂ© profanĂ©e... Le cinĂ©aste explore une voie loin de Bordeaux La peinture dâun crĂąne comme seul indice du crĂąne dâune peintre ». En lâoccurrence une vanitĂ© intitulĂ©e CrĂąne de Goya », rĂ©alisĂ©e par le peintre Dionisio Fierros. DatĂ©e de 1849âŠ. Or, Ă cette date, quarante ans avant la terrible dĂ©couverte au cimetiĂšre de la Chartreuse, personne ne pouvait savoir que le crĂąne avait Ă©tĂ© dĂ©robĂ©. A moins que... Et puis les biographes disent de Fierros quâil Ă©tait un peintre dâune grande probitĂ©. Aussi, celui-ci nâaurait pu rĂ©aliser le tableau sans modĂšle original. Il y a fort Ă parier que le crĂąne a Ă©tĂ© volĂ© et acheminĂ© de lâautre cĂŽtĂ© des PyrĂ©nĂ©es. CoĂŻncidence troublante, avant dâĂȘtre exposĂ© au musĂ©e de Saragosse, le tableau Ă©tait la propriĂ©tĂ© du Marquis de San Adrian. Or Goya lui avait tirĂ© le portrait, lâun de ses plus beaux. Et les deux hommes Ă©taient devenus amis lors de leur exil bordelais... Le petit-fils de Fierros passera sa vie Ă chercher le crĂąne de Goya. Il publie un essai en 1943 sous le titre Mon Grand PĂšre a-t-il volĂ© le crĂąne de Goya ? ». Le documentaire de Samuel Alcaron remonte patiemment cette piste pour parvenir Ă un dĂ©nouement⊠incertain. Mais qui accrĂ©dite une autre des thĂšses qui circule Ă Bordeaux. Celle dâun carabin espagnol, cleptomane et adepte de phrĂ©nologie qui aurait commis lâacte sacrilĂšgeâŠ191 ans aprĂšs sa mort, on ignore encore qui a volĂ© le crĂąne de Goya. Et encore moins oĂč il se trouve.
Culture Livres Un ouvrage ressuscite l'homme et le talent de Maurice, cet acteur qui dĂ©testait les comĂ©diens. Garrel, le grand-pĂšre Ce n'est pas une biographie. Ni un Ă©niĂšme livre d'entretiens ou de MĂ©moires. C'est un livre particulier et, pour cela, prĂ©cieux. RĂ©ussi dans son intention si difficile, le portrait d'un acteur. On ne sait plus parler des acteurs. On ne sait plus trouver les mots justes, gratter, ressusciter un visage parcheminĂ©, une façon d'ĂȘtre au monde. Il faut avoir un regard et de l'Ă©criture. Jacques Morice a les deux. Maurice Garrel, plus qu'un acteur, fut surtout un homme, passionnant. De lui on connaĂźt surtout sa lignĂ©e, le fils, le cinĂ©aste Philippe Garrel, le petit-fils, l'acteur Louis Garrel. Mais qu'importe que le patriarche 1923-2011, cultivant l'effacement, soit restĂ©, malgrĂ© mille essais, un acteur de seconde catĂ©gorie. Qui a vu un jour Garrel chez Truffaut, Sautet, Deville ou Desplechin ne peut avoir oubliĂ© ce "corps de granit ou de bronze, tout en longueur" "Vous auriez Ă©tĂ© parfait en Homme qui marche, de Giacometti", imagine Morice. Peu importe - tant mieux, mĂȘme - que Garrel ne soit pas une superstar ! En vouvoyant Garrel Ă l'Ă©criture, en mĂȘlant l'autoportrait au portrait, l'intime Ă l'intime, Morice nous incarne sur cent pages un acteur Ă©tonnant qui dĂ©testait les acteurs, "ces artistes sans talent", un grand peintre, Ă©pris de Rimbaud, de Charles de Foucauld, de culture arabe et de philosophie, ancien rĂ©sistant, qui se tira une balle dans le coeur Ă 17 ans. Un rugueux de l'espĂšce des maĂźtres. Ă Morice le mĂ©rite d'avoir sorti de l'ombre une figure d'exception, qui ne cherchait pas la lumiĂšre. Moine-soldat, vigie du cinĂ©ma, "comme une figure quasi mythologique, s'exprimant au fond d'une grotte", Ă©crit Morice Ă propos de Rois et reine, de Desplechin. Le verbatim qui suit, de Garrel, est de la mĂȘme eau tranchant, lumineux. "Il a tous les dons et il a tendance Ă les gĂącher." Il parle alors de son petit-fils."Maurice Garrel, le veilleur", de Jacques Morice Stock, 216 p., 19,50 euros. Je m'abonne Tous les contenus du Point en illimitĂ© Vous lisez actuellement Garrel, le grand-pĂšre
le pÚre était peintre le fils cinéaste