Stream112)Prends la vie dans le bon sens de Leni Cassagnettes by Une brassée de poésie 2.0 récitée par Chhannavath on desktop and mobile. Play over 265 million tracks for free on SoundCloud. Play over 265 million tracks for free on SoundCloud.
Lapoésie, comme le voyage, est un emportement, et nul ne sait à l'avance le terme de la course. Entre poésie et voyage, le lien est originel, tant il est vrai que le déplacement est la figure fondatrice de l'une et de l'autre. Transport du propre au figuré, du concret à l'abstrait, telle est la métaphore.
Lavie quotidienne de chacun peut être saisie, magnifiée, sublimée, par la poésie. Elle peut ne pas être considérée telle quelle, de façon réaliste, c’est-à -dire écrasée sur ce qu’elle est, mais au contraire être nimbée d’une aura que lui donne ce qu’on s’efforce à produire comme sens, et qui, par là , la dépasse. » Jacques-Alain Miller, Cours du 26 mars 2003.
Poème Le sens de la vie, Mounir AMMAR. Poésie Française est à la fois une anthologie de la poésie classique, du moyen-âge au début du XXème siècle, et également un espace de visibilité pour l'internaute, amateur éclairé ou professionnel qui désire y publier ses oeuvres à titre gratuit.
Poèmevie+prends+la - 10 Poèmes sur vie+prends+la. Poésie française . Liens; A Propos ; Poésie; Rechercher un poème; Poèmes; Poètes; Nouveaux poèmes; Poème vie+prends+la - 10 Poèmes sur vie+prends+la 10 poèmes 1 2 4 5 Phonétique (Cliquez pour la liste complète): évadé évasé évidé évité évohé hâve hâves hévéa hévéas va vais vas vau Vaud vaut veau vêt veut veuve
Unmot hardique les cieuxqui vieillissent Avecétonnemententendentprononcer, Etqu'osentrépéterdes lèvresqui pâlissent Etqui vont se glacer. Vousqui vivezsi peu, pourquoicettepromesse Qu'un élan d'espérancearracheà votrecoeur, Vaindéfi qu'au néantvous jetez, dans l'ivresse D'un instantde bonheur? Amants, autourde vous une voix inflexible
aJ1GbH6. La meilleure morale est celle du bon sens ; Pour obtenir l'estime il est le plus sûr guide Moins saillant que l'esprit, il est bien plus solide, Et ne s'égare point en sophismes brillants. S'appuyant sur les faits il avance à pas lents ; Toute subtilité se brise à son égide De tout système faux il démontre le vide, Par lui tout est soumis à l'épreuve du temps. Ce qui doit le choquer ne peut être durable ; L'exagération le trouve inexorable, Il réduit chaque chose à sa juste valeur. Des folles passions il blâme le délire L'orgueil philosophique éprouve sa rigueur, Et la vérité seule a sur lui de l'empire. Lazare Carnot
La question prend son sens dans la réponse en vain, l’on peut tourner ses neurones à l’entr’ la fin, il faudra choisir notre destin,Et tant pis si c’est nous que l’on mange au festin !Nous aurons eu du temps à jeter aux orties,Saoulés de notre orgueil, attendant la sortie…Dans les bras de la mort, nous irons nous jeter,Etourdis de douleur dans nos corps de tout bon sens, nos neurones programmésAuront perdu la flamme qui pouvaient tout d’or fossilisés, nous devrons desserrerIn fine les étaux, par nous, bien enterrésEt relâcher les rêves qui nous hantaient sans trêve.
LA POÉSIE ET SES PRINCIPALES FONCTIONS publication parachevée par quelques textes poétiques illustratifs INTRODUCTION. On distingue trois grands genres littéraires le roman, le théâtre et la poésie. Ce dernier nommé est un art du langage permettant de suggérer, avec harmonie et régularité, une infinité d’images, de sensations, d’état d’âme et d’esprit. C’est un genre qui date de longtemps ; en effet, avant que la poésie ne soit écrite puis récitée en public, elle était d’abord chantée de villes en villes par des aèdes, des bardes, des trouvères, des troubadours, des saltimbanques… Ce n’est que beaucoup plus tard au Moyen-âge et surtout pendant la Renaissance que la poésie a reçu ses lettres de noblesse, qu’elle a commencé à être écrite comme il faut », de façon plus boutonnée ». Pour beaucoup en tout cas, être poète n’est pas donné à n’importe qui car le poème semble dicté par un génie humain ou divin. Certains iront jusqu’à abolir toute différence entre le poète et le prophète deux porteurs de messages dont les appellations riment. Relisez ma publication sur le parnasse, le choix de la poésie plus particulièrement. Mieux encore, dans les textes sacrés, Dieu Lui-même s’adresse à l’humanité par l’intermédiaire de versets hébraïques, bibliques ou coraniques, une forme textuelle plus ou moins analogue aux vers avec qui ils partagent le même radical. Par conséquent, ils conçoivent l’activité créatrice poétique comme sacrée. Quoi qu’il en soit, on peut lui associer quatre fonctions principales, selon les motivations de chaque poète. I. LA FONCTION LYRIQUE OU SENTIMENTALE. Certains artistes ont l’habitude de relater dans leurs écrits des événements relatifs à leur propre vie très souvent liés à leurs peines personnelles. Certains humanistes Ronsard, des surréalistes Éluard, des symbolistes Verlaine et surtout les romantiques lyriques Musset se servent alors du poème comme cadre privilégié d’expression d’un désir, d’un idéal, d’une thérapie contre la souffrance humaine. Siège des sentiments, le coeur devient ainsi la source principale d’une inspiration féconde. C’est une des raisons pour lesquelles Musset s’exclamait Ah ! frappe-toi le coeur ! C’est là qu’est le génie ». Cette extériorisation de la peine rend le fardeau de la souffrance moins pesant ; c’est pourquoi Lamartine avouait que, pour lui, s’adonner à la poésie, ce n’était pas un art, mais un soulagement de mon coeur ». Tant mieux si le lecteur lui-même a vécu l’expérience de toutes ces envies, de ces déceptions inopinées, de ces moments de faiblesse… Voir ma publication sur le romantisme, précisément le point concernant le lyrisme. Des détracteurs les ont cependant qualifiés d’égoïstes mais certains, à l’instar de Victor Hugo, s’en sont montrés fiers ou s’en sont défendus ; dans sa fameuse préface des Contemplations 1856, il écrit ma vie est la vôtre, votre vie est la mienne… On se plaint quelques fois des écrivains qui disent moi. Parlez-nous de nous, leur crie-t-on. Hélas ! quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. Comment ne le sentez-vous pas ? Ah ! insensé qui crois que je ne suis pas toi ». II. LA FONCTION DIDACTIQUE OU MORALISTE. »Didactique » est l’adjectif relatif à tout ce qui se rattache à l’enseignement, à l’éducation. En effet, nombreux sont ceux qui croient fermement qu’un poème est illicite si elle ne prodigue pas de leçons de morale explicites ou implicites destinées à instruire les lecteurs avides de connaissances. Les siècles les plus représentatifs de cette orientation à la fois artistique et moraliste sont le XVI ème avec les écrivains de la Renaissance, de l’humanisme, mais aussi et surtout le XVII ème, période pendant laquelle les classiques considèrent comme inutile tout poème qui n’attache aucun prix aux leçons à en tirer. L’assimilation de celles-ci permet ainsi de se prémunir des surprises désagréables dont les trompeurs sont auteurs, parce qu’on a été ignorant, crédule, négligeant. À titre illustratif, Jean de La Fontaine emploie un sous-genre de la poésie appelé la fable, tantôt pour démasquer les hypocrites qui usent de ruse pour parvenir à leurs mesquineries, tantôt pour soigner nos comportements pas très catholiques vis-à -vis de nos semblables. Le fabuliste a écrit lui-même dans la préface de son célèbre recueil apparemment enfantin Je me sers d’animaux pour instruire les hommes ». III. LA FONCTION ENGAGÉE OU MILITANTE. On dit d’un écrivain qu’il est engagé lorsqu’il emploie la plume pour se révéler incapable de rester les yeux fermés ou de garder les bras croisés devant tout ce qui lui paraît injuste, nonobstant les nombreux risques, allant des moindres censure, rapatriement… aux pires exil, emprisonnement, assassinat…. Malheur aux forts qui pensent qu’en bâillonnant le messager, ils étoufferont le message ! Aussi, certains poètes jugent-ils inadéquat de parler de soi alors qu’il y a plus urgent. Ces poètes croient absolument qu’une oeuvre poétique vraiment digne de ce nom doit prendre la défense du peuple composé de classes sociales au bas de l’échelle ou encore de groupes raciaux opprimés. C’est pourquoi Hugo disait l’art n’est pas un ornement mais un instrument ». Le poème possède subitement le pouvoir d’une arme qui crache le feu sur les méchants. C’est l’exemple des humanistes pendant les guerres de religion, de romantiques engagés à l’encontre de lois inhumaines ou antidémocratiques, de certains surréalistes opposés à l’occupation de la France par l’Allemagne nazie, de poètes nègres contestataires du système colonial instauré par le monde occidental. Pour ce dernier cas, dans Cahier d’un retour au pays natal 1939, Aimé Césaire dénonce ouvertement les horreurs de la fallacieuse mission civilisatrice et pacificatrice de la colonisation qui, en réalité, n’est rien d’autre que la prolongation d’un esclavage modernisé qu’on n’a même pas le droit d’appeler »commerce » étant donné qu’il n’est pas du tout équitable ils apportent des pacotilles ou des découvertes scientifiques moins qu’ils n’emportent des hommes valides ou des matières premières. IV. LA FONCTION ESTHÉTIQUE OU ORNEMENTALE. Il y a également des écrivains qui refusent catégoriquement de vouer à la poésie un culte autre que celui de l’art en question, du verbe en particulier. Pour les uns, même si le message le fond, le contenu, la matière qui circule dans le poème est important, il passera pour médiocre lorsque la conception la forme, le contenant, la manière est négligée. En tout cas, les classiques en sont persuadés. voir ma publication sur le classicisme, plus précisément le point sur le respect des règles d’écriture. C’est pour cette raison que Boileau, dans son Art poétique 1674, disait Sans la langue en un mot, l’auteur le plus divin Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain ». Pour d’autres qui pousseront le bouchon plus loin, la beauté esthétique et thématique doit être prioritaire pour le poète, voire exclusivement indépendante de l’utilité du poème. Celui qui est le plus parfait pour eux, c’est celui qui accorde au vers plus de transpiration que d’inspiration. Ces promoteurs de l’art pour l’art » sont les parnassiens. Voir ma publication sur le parnasse, plus particulièrement le point sur l’art pour l’art. Pour d’autres encore, les symbolistes d’abord, les surréalistes plus encore, voir ma publication relative à ces deux courants littéraires résumés successivement l’un après l’autre, il faut exploiter davantage les ressources de la langue, être même capable de passer par un sujet qui inspire l’horreur, le dégoût car lié à la laideur, pour parvenir à cette beauté presque informe. L’important se situe moins du côté du thème débattu que de celui de la langue bien soignée, renouvelée, enrichie, réinventée. CONCLUSION. En un mot, on peut encore et toujours dénombrer à la poésie d’autres vocations à travers par exemple la poésie épique, dramatique, ludique … Toutefois, ces quatre que nous venons d’évoquer sont les plus récurrentes. En outre, la frontière n’est pas aussi étanche qu’on pourrait le croire ; elle est plutôt très poreuse car un seul texte peut bien posséder deux ou plusieurs fonctions à la fois. Donc, bien souvent, le poème est tout à la fois une pharmacie pour les uns fonction lyrique ou sentimentale, une salle de classe pour d’autres fonction didactique ou moraliste, un champ de bataille pour la plupart fonction engagée ou militante, un musée des Beaux-arts pour certains fonction esthétique ou ornementale… TEXTES POÉTIQUES ILLUSTRATIFS TEXTE 1 TEXTE ILLUSTRATIF DE LA POÉSIE LYRIQUE. L’être humain souffre parfois de maux qu’aucun hôpital ne peut guérir parce que cette douleur éprouvée n’est ni physique, ni palpable… Le 4 septembre 1843, un jeune couple Charles Vacquerie et Leopoldine Hugo, après seulement sept mois de mariage, se noie accidentellement dans la Seine, célèbre fleuve de France qui traverse Villequier, théâtre de cette mort tragique. Cet événement malheureux s’est produit exactement au beau milieu de la vie de Victor Hugo 1802 – 1885. Ce poète en souffrit énormément car sa fille aînée et lui entretenaient une solide relation à la fois filiale, affectueuse et inspiratrice. Oh ! Je fus comme fou dans le premier moment, Hélas ! et je pleurai trois jours amèrement. Vous tous à qui Dieu prit votre chère espérance, Pères, mères, dont l’âme a souffert ma souffrance, Tout ce que j’éprouvais, l’avez-vous éprouvé ? Je voulais me briser le front sur le pavé ; Puis je me révoltais et, par moment, terrible, Je fixais mes regards sur cette chose horrible, Et je n’y croyais pas, et je m’écriais non ! – Est-ce que Dieu permet de ces malheurs sans nom Qui font que dans le coeur le désespoir se lève ? – Il me semblait que tout n’était qu’un affreux rêve, Qu’elle ne pouvait pas m’avoir ainsi quitté, Que je l’entendais rire en la chambre à côté, Que c’était impossible enfin qu’elle fut morte, Et que j’allais la voir entrer par cette porte ! Oh ! que de fois j’ai dit silence ! elle a parlé ! Tenez ! voici le bruit de sa main sur la clé ! Attendez ! elle vient ! laissez-moi, que j’écoute ! Car elle est quelque part dans la maison sans doute ! Victor Hugo, Les Contemplations, 1856. TEXTE 2 TEXTE ILLUSTRATIF DE LA POÉSIE DIDACTIQUE. Lorsque Jean de La Fontaine fit paraître ses fables, il les avait dédiées au Dauphin le fils aîné du roi. Comme ce dernier était encore enfant, beaucoup avaient cru au départ que ces petits contes anodins étaient puérils. Pourtant, sous le masque de ces animaux personnifiés, transparaissent nos travers dont le fabuliste invite à se départir. Le Lion et le Moucheron » – Va-t’en, chétif insecte, excrément de la terre ! C’est en ces mots que le Lion Parlait un jour au Moucheron. L’autre lui déclara la guerre. Pense-tu, lui dit-il, que ton titre de Roi Me fasse peur ni me soucie ? Un boeuf est plus puissant que toi Je le mène à ma fantaisie. À peine il achevait ces mots Que lui-même il sonna la charge, Fut le trompette et le Héros. Dans l’abord, il se met au large ; Puis prend son temps, fond sur le cou Du Lion qu’il rend presque fou. Le quadrupède écume, et son oeil étincelle ; Il rugit ; on se cache, on tremble à l’environ ; Et cette alarme universelle Est l’ouvrage d’un Moucheron, Un avorton de Mouche en cent lieux le harcèle Tantôt pique l’échine, et tantôt le museau, Tantôt entre au fond du naseau. La rage se trouve alors à son faîte montée. L’invisible ennemi triomphe, et rit de voir Qu’il n’est griffe ni dent en la bête irritée Qui de la mettre en sang ne fasse son devoir. Le malheureux Lion se déchire lui-même, Fait résonner sa queue à l’entour de ses flancs, Bat l’air qui n’en peut mais ; et sa fureur extrême Le fatigue, l’abat le voilà sur les dents. L’insecte du combat se retire avec gloire Comme il sonna la charge, il sonne la victoire, Va partout l’annoncer, et rencontre en chemin L’embuscade d’une araignée ; Il y rencontre aussi sa fin. Quelle chose par là nous peut être enseignée ? J’en vois deux, dont l’un est qu’entre nos ennemis Les plus à craindre sont souvent les plus petits ; L’autre, qu’au grand péril tel a pu se soustraire, Qui périt pour la moindre affaire. Jean de La Fontaine, Fables, Livre II, fable IX, 1668. TEXTE 3 TEXTE ILLUSTRATIF DE LA POÉSIE ENGAGÉE. L’Europe avait voulu montrer à l’opinion internationale qu’elle était l’AMIE Alphabétisation, Médicalisation, Industrialisation, Évangélisation de l’Afrique. Dans cet extrait entrecoupé, le poète exprime à la fois son esprit contestataire de la colonisation et son élan solidaire à l’endroit de son peuple. Partir. Comme il y des hommes-hyènes et des hommes-panthères, je serai un homme-juif Un homme-cafre Un homme-hindou-de-Calcutta Un homme-de-Harlem-qui-ne-vote-pas L’homme-famine, l’homme-insulte, l’homme-torture On pouvait à n’importe quel moment Le saisir, le rouer de coups, le tuer -parfaitement le tuer – sans avoir de compte à rendre à personne sans avoir d’excuses à présenter à personne […] Partir… Je viendrais à ce pays mien et je lui dirais Embrassez-moi sans crainte… Et si je ne sais que parler, c’est pour vous que je parlerai ». Et je lui dirais encore Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir. » Et venant je me dirais à moi-même Et surtout mon corps aussi bien que mon âme, gardez-vous de vous croiser les bras en l’attitude stérile du spectateur, car la vie n’est pas un spectacle, car une mer de douleurs n’est pas un proscenium, car un homme qui crie n’est pas un ours qui danse… » Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal, 1939. TEXTE 4 TEXTE ILLUSTRATIF DE LA POÉSIE ESTHÉTIQUE. Ce dernier texte parle de lui-même l’auteur est absolument convaincu qu’il y a distance, différence, entre un livre et un ouvrage, comme entre le travail du forgeron et celui de l’orfèvre, ou tout simplement entre la matière le fond, la source d’inspiration et la manière la forme, la conception. Ici, il s’adresse particulièrement aux poètes au beau milieu de leur activité créatrice. L’art d’écrire » Quelque sujet qu’on traite, ou plaisant, ou sublime, Que toujours le bon sens s’accorde avec la rime. Mais lorsqu’on la néglige, elle devient rebelle Et pour la rattraper, le sens court après elle. Tout doit tendre au bon sens mais pour y parvenir Le chemin est glissant et pénible à tenir ; Pour peu qu’on s’en écarte, aussitôt on se noie. La raison pour marcher n’a souvent qu’une voie. Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément. Sans la langue, en un mot, l’auteur le plus divin Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain. Un style si rapide et qui court en rimant Marque moins trop d’esprit que peu de jugement. Hâtez-vous lentement et, sans perdre courage, Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage ; Polissez-le sans cesse et le repolissez ; Ajoutez quelquefois, et souvent effacez. Nicolas Boileau, Art poétique, chant I, V. 27-48, 1674. Issa Laye Diaw
57 poèmes <23456Phonétique Cliquez pour la liste complète sain saine saines sains saint sana sanas sanie sanies sans santé Saône sauçaient sauçant sauçons sauna saunai saunaient saunais saunait saunant saunas saunât saune sauné saunent saunes saunions saunons ... À M. Louis de Ronchaud I Regardez-les passer, ces couples éphémères ! Dans les bras l'un de l'autre enlacés un moment, Tous, avant de mêler à jamais leurs poussières, Font le même serment Toujours ! Un mot hardi que les cieux qui vieillissent Avec étonnement entendent prononcer, Et qu'osent répéter des lèvres qui pâlissent Et qui vont se glacer. Vous qui vivez si peu, pourquoi cette promesse Qu'un élan d'espérance arrache à votre coeur, Vain défi qu'au néant vous jetez, dans l'ivresse D'un instant de bonheur ? Amants, autour de vous une voix inflexible Crie à tout ce qui naît Aime et meurs ici-bas ! » La mort est implacable et le ciel insensible ; Vous n'échapperez pas. Eh bien ! puisqu'il le faut, sans trouble et sans murmure, Forts de ce même amour dont vous vous enivrez Et perdus dans le sein de l'immense Nature, Aimez donc, et mourez ! II Non, non, tout n'est pas dit, vers la beauté fragile Quand un charme invincible emporte le désir, Sous le feu d'un baiser quand notre pauvre argile A frémi de plaisir. Notre serment sacré part d'une âme immortelle ; C'est elle qui s'émeut quand frissonne le corps ; Nous entendons sa voix et le bruit de son aile Jusque dans nos transports. Nous le répétons donc, ce mot qui fait d'envie Pâlir au firmament les astres radieux, Ce mot qui joint les coeurs et devient, dès la vie, Leur lien pour les cieux. Dans le ravissement d'une éternelle étreinte Ils passent entraînés, ces couples amoureux, Et ne s'arrêtent pas pour jeter avec crainte Un regard autour d'eux. Ils demeurent sereins quand tout s'écroule et tombe ; Leur espoir est leur joie et leur appui divin ; Ils ne trébuchent point lorsque contre une tombe Leur pied heurte en chemin. Toi-même, quand tes bois abritent leur délire, Quand tu couvres de fleurs et d'ombre leurs sentiers, Nature, toi leur mère, aurais-tu ce sourire S'ils mouraient tout entiers ? Sous le voile léger de la beauté mortelle Trouver l'âme qu'on cherche et qui pour nous éclôt, Le temps de l'entrevoir, de s'écrier C'est Elle ! » Et la perdre aussitôt, Et la perdre à jamais ! Cette seule pensée Change en spectre à nos yeux l'image de l'amour. Quoi ! ces voeux infinis, cette ardeur insensée Pour un être d'un jour ! Et toi, serais-tu donc à ce point sans entrailles, Grand Dieu qui dois d'en haut tout entendre et tout voir, Que tant d'adieux navrants et tant de funérailles Ne puissent t'émouvoir, Qu'à cette tombe obscure où tu nous fais descendre Tu dises Garde-les, leurs cris sont superflus. Amèrement en vain l'on pleure sur leur cendre ; Tu ne les rendras plus ! » Mais non ! Dieu qu'on dit bon, tu permets qu'on espère ; Unir pour séparer, ce n'est point ton dessein. Tout ce qui s'est aimé, fût-ce un jour, sur la terre, Va s'aimer dans ton sein. III Éternité de l'homme, illusion ! chimère ! Mensonge de l'amour et de l'orgueil humain ! Il n'a point eu d'hier, ce fantôme éphémère, Il lui faut un demain ! Pour cet éclair de vie et pour cette étincelle Qui brûle une minute en vos coeurs étonnés, Vous oubliez soudain la fange maternelle Et vos destins bornés. Vous échapperiez donc, ô rêveurs téméraires Seuls au Pouvoir fatal qui détruit en créant ? Quittez un tel espoir ; tous les limons sont frères En face du néant. Vous dites à la Nuit qui passe dans ses voiles J'aime, et j'espère voir expirer tes flambeaux. » La Nuit ne répond rien, mais demain ses étoiles Luiront sur vos tombeaux. Vous croyez que l'amour dont l'âpre feu vous presse A réservé pour vous sa flamme et ses rayons ; La fleur que vous brisez soupire avec ivresse Nous aussi nous aimons ! » Heureux, vous aspirez la grande âme invisible Qui remplit tout, les bois, les champs de ses ardeurs ; La Nature sourit, mais elle est insensible Que lui font vos bonheurs ? Elle n'a qu'un désir, la marâtre immortelle, C'est d'enfanter toujours, sans fin, sans trêve, encor. Mère avide, elle a pris l'éternité pour elle, Et vous laisse la mort. Toute sa prévoyance est pour ce qui va naître ; Le reste est confondu dans un suprême oubli. Vous, vous avez aimé, vous pouvez disparaître Son voeu s'est accompli. Quand un souffle d'amour traverse vos poitrines, Sur des flots de bonheur vous tenant suspendus, Aux pieds de la Beauté lorsque des mains divines Vous jettent éperdus ; Quand, pressant sur ce coeur qui va bientôt s'éteindre Un autre objet souffrant, forme vaine ici-bas, Il vous semble, mortels, que vous allez étreindre L'Infini dans vos bras ; Ces délires sacrés, ces désirs sans mesure Déchaînés dans vos flancs comme d'ardents essaims, Ces transports, c'est déjà l'Humanité future Qui s'agite en vos seins. Elle se dissoudra, cette argile légère Qu'ont émue un instant la joie et la douleur ; Les vents vont disperser cette noble poussière Qui fut jadis un coeur. Mais d'autres coeurs naîtront qui renoueront la trame De vos espoirs brisés, de vos amours éteints, Perpétuant vos pleurs, vos rêves, votre flamme, Dans les âges lointains. Tous les êtres, formant une chaîne éternelle, Se passent, en courant, le flambeau de l'amour. Chacun rapidement prend la torche immortelle Et la rend à son tour. Aveuglés par l'éclat de sa lumière errante, Vous jurez, dans la nuit où le sort vous plongea, De la tenir toujours à votre main mourante Elle échappe déjà . Du moins vous aurez vu luire un éclair sublime ; Il aura sillonné votre vie un moment ; En tombant vous pourrez emporter dans l'abîme Votre éblouissement. Et quand il régnerait au fond du ciel paisible Un être sans pitié qui contemplât souffrir, Si son oeil éternel considère, impassible, Le naître et le mourir, Sur le bord de la tombe, et sous ce regard même, Qu'un mouvement d'amour soit encor votre adieu ! Oui, faites voir combien l'homme est grand lorsqu'il aime, Et pardonnez à Dieu ! L’Amour et la Mort Poèmes de Louise Ackermann Citations de Louise AckermannPlus sur ce poème Commenter le poème Imprimer le poème Envoyer à un ami Voter pour ce poème 1845 votesAu courant de l'amour lorsque je m'abandonne, Dans le torrent divin quand je plonge enivré, Et presse éperdument sur mon sein qui frissonne Un être idolâtre. Je sais que je n'étreins qu'une forme fragile, Qu'elle peut à l'instant se glacer sous ma main, Que ce cœur tout à moi, fait de flamme et d'argile, Sera cendre demain ; Qu'il n'en sortira rien, rien, pas une étincelle Qui s'élance et remonte à son foyer lointain Un peu de terre en hâte, une pierre qu'on scelle, Et tout est bien éteint. Et l'on viendrait serein, à cette heure dernière, Quand des restes humains le souffle a déserté, Devant ces froids débris, devant cette poussière Parler d'éternité ! L'éternité ! Quelle est cette étrange menace ? A l'amant qui gémit, sous son deuil écrase, Pourquoi jeter ce mot qui terrifie et glace Un cœur déjà brisé ? Quoi ! le ciel, en dépit de la fosse profonde, S'ouvrirait à l'objet de mon amour jaloux ? C'est assez d'un tombeau, je ne veux pas d'un monde Se dressant entre nous. On me répond en vain pour calmer mes alarmes ! L'être dont sans pitié la mort te sépara, Ce ciel que tu maudis, dans le trouble et les larmes, Le ciel te le rendra. » Me le rendre, grand Dieu ! mais ceint d'une auréole, Rempli d'autres pensers, brûlant d'une autre ardeur, N'ayant plus rien en soi de cette chère idole Qui vivait sur mon cœur ! Ah! j'aime mieux cent fois que tout meure avec elle, Ne pas la retrouver, ne jamais la revoir ; La douleur qui me navre est certes moins cruelle Que votre affreux espoir. Tant que je sens encor, sous ma moindre caresse, Un sein vivant frémir et battre à coups pressés, Qu'au-dessus du néant un même flot d'ivresse Nous soulève enlacés, Sans regret inutile et sans plaintes amères, Par la réalité je me laisse ravir. Non, mon cœur ne s'est pas jeté sur des chimères Il sait où s'assouvir. Qu'ai-je affaire vraiment de votre là -haut morne, Moi qui ne suis qu'élan, que tendresse et transports ? Mon ciel est ici-bas, grand ouvert et sans borne ; Je m'y lance, âme et corps. Durer n'est rien. Nature, ô créatrice, ô mère ! Quand sous ton œil divin un couple s'est uni, Qu'importe à leur amour qu'il se sache éphémère S'il se sent infini ? C'est une volupté, mais terrible et sublime, De jeter dans le vide un regard éperdu, Et l'on s'étreint plus fort lorsque sur un abîme On se voit suspendu. Quand la Mort serait là , quand l'attache invisible Soudain se délierait qui nous retient encor, Et quand je sentirais dans une angoisse horrible M'échapper mon trésor, Je ne faiblirais pas. Fort de ma douleur même, Tout entier à l'adieu qui va nous séparer, J'aurais assez d'amour en cet instant suprême Pour ne rien d’un Amant Poèmes de Louise Ackermann Citations de Louise AckermannPlus sur ce poème Commenter le poème Imprimer le poème Envoyer à un ami Voter pour ce poème 1544 votes<23456Les poèmes A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y ZLes poètes A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
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poésie prends la vie dans le bon sens